Partie I

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Durant la seconde guerre mondiale, beaucoup d'hommes sont morts. Dans les deux camps les pertes se comptaient pas en milliers mais en millions de soldats. Tant de famille ont perdu leur père ou leur frère, tant de femmes ont perdues leur époux, tant de tristesse s'est instaurée dans le monde. Il est vrai que la joie était sur les visages quand la guerre était finie mais ensuite, tout le monde a repensé aux morts et leur joie s'est évaporée de leur visage. Mais aux États-Unis, dans un bar dans la périphérie de Chicago la joie n'était pas au rendez-vous sur le visage d'un des clients lorsque la guerre était finie. Son cœur était bien trop séparé en deux pour montrer un quelconque signe de joie. Laissez-moi vous raconter son histoire, qui je l'espère vous touchera car quand je l'ai entendu pour la première fois, il faut dire que j'ai été émue mais aussi mécontente de la fin de leur histoire.

Le 17 décembre 1941, cela fait dix jours que Pearl Harbor s'est faîte bombardé par les japonais. Le président Roosevelt avait enfin une raison pour entrer en guerre, la vengeance. Le recrutement commençait à affluer de toute part, les américains disaient vouloir tuer des boches et les japonais. Beaucoup d'homme voit le recrutement comme une façon de montrer qu'ils aiment son pays et les usines se vident assez rapidement laissant le travail pour les femmes.

Cependant, certains n'étaient pas encore engagés, comme deux amis qui étaient inséparables depuis leur jeune âge. L'un s'appelait Thomas, il s'agissait d'un jeune adulte de 26 ans, assez grand et bien portant avec un physique assez avantageux face aux femmes, toujours avec un sourire charmeur, un semblant de barbe de trois jours, des yeux vert avec des pigments sombres, des cheveux bruns rebelles, et un caractère joyeux mais aussi taquin. L'autre s'appelait William, il avait deux ans de moins que Thomas, mesurait presque la même taille, toujours rasé de près, des cheveux rebelles roux et des yeux verts forêt, et avec un caractère réservé mais gentil et soucieux de son prochain. Thomas et William s'étaient connus quand leurs deux pères travaillaient dans la même ferme et étaient vite devenus inséparables, ils faisaient les trente-six milles coups toujours ensemble. Ensuite ils avaient déménagés ensemble pour aller travailler en ville dans une usine de voitures, une usine Ford si je me souviens bien. Ils avaient trouvés un appartement pas très loin des transports, à vrai dire il y avait des lignes de chemins de fer juste en face de leur immeuble et comme ils s'étaient installés dans un appartement avec balcon au premier, ils entendaient chaque jour les trains arrivés dans la gare situé à deux bon kilomètres de leur domicile. Ce qui était marrant, c'était que leur balcon leur permettait littéralement d'entrer dans le train en marche, il leur fallait juste passer devant la barrière et attendre qu'une des portes du train soit à quelques mètres avant de sauter pour s'y engouffrer. Apparemment l'ancien propriétaire aurait fait ça pour échapper à la police, ce qui faisait sourire les deux compères quand ils y repensaient.

Ces deux amis avaient un quotidien tout à fait normal : ils allaient travaillés neuf heures dans l'usine pendant 6 jours, après leur dur labeur ils allaient se détendre au même bar tout en parlant de leur journée puisqu'ils n'étaient pas dans le même service (Thomas était dans le service de soudage et William dans le service du design des nouveaux modèles) et si ils avaient de la chance, ils avaient le droit à la compagnie de deux collègues de l'usine l'une travaillant dans le service de la comptabilité, Marie et l'autre dans le service de la publicité, Catie. Ensuite après avoir passé un bon temps à parler, ils rentraient souvent légèrement ivres dans leur appartement où l'un prenait le canapé qui faisait plus penser à un lit qu'autre chose et l'autre le lit dans la chambre à coucher où il allait se faire réveiller dès qu'un train passerait à côté de chez eux.

Ce jour-là, Thomas à demi-ivre demanda à William ce qu'il voudrait faire si il entrait dans l'armée.

-Thomas.....Je suis asthmatique je te rappelle, jamais ils ne voudront de moi.

Lovers until we dieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant