La Fourrure blanche [En Pause]

Chapitre 8

Pour ceux qui l'attendaient, voici la suite de mon histoire. J'espère qu'elle va vous plaire.

Je ne sais pas ce qu'est l'amour. Et je ne le saurais jamais. Je m'interdis les sentiments. Je vis dans une dictature. MDJ. Maitre du Jeu. Ce sont les seuls mots qui forment le monde dans lequel je vis. Et cette dictature contrôle ma vie. Elle n'aurait jamais dû exister. JE n'aurais jamais dû exister. Cela aurait été mieux pour les autres. Car même si je pense tout cela, je n'ai jamais été au-delà. Je n'ai jamais rien essayé de changer. Et pourtant je devrais. Corentin est en train de me faire devenir la personne que j'ai souhaité être depuis 15 ans. Il fallait que je le revoie, que je lui reparle.

Je me suis alors rapidement relevé, et me suis mise à courir le plus vite possible, défiant le vent, refoulant mes larmes de douleur. Je n'étais qu'un pion du MDJ. Et le MDJ m'avait fait douter de Corentin. Il m'avait fait douter des autres. Mais dorénavant, je ne le laisserai plus faire. Je sentais l'adrénaline qui montait, cette façon de vouloir s'envoler, toucher le ciel. Je voulais devenir LILOU. Que tout le monde me connaisse pour avoir laissé ma marque. Je ne veux plus être une marionnette, je ne veux plus être égoïste. Je voulais être moi. Je voulais avoir mes propres sentiments, je voulais prendre mes propres décisions. Tout devait changer.

Je ne voulais plus d'un amour avec Paul. Je ne voulais plus être la fille modèle, la fille facile. Je ne voulais plus refouler mes pensées auprès des autres. Je voulais assumer jusqu'au bout qui j'étais.

Je suis alors arrivée, plus sérieuse que jamais, devant la modeste cabane de Corentin. Je me suis approchée, j'ai respiré, et j'ai toqué à la porte. Pas de réponse. J'ai retoqué à la porte. Toujours aucuns signes de vie. J'ai alors poussé la porte, et me suis engouffrée dans la première et unique pièce. J'ai alors crié le nom de Corentin, il n'était pas là. Mais alors où était-il parti ? Je me suis alors avancée vers la table centrale, où une feuille blanche gisait. Je l'ai alors délicatement pris, et est commencé à lire les quelques mots écrits.

Si tu vois cette lettre, c'est que tu es une étoile, avec un aussi beau rire que le ciel.

Je suis retournée aux origines de notre lien.

Ne me suis pas,

Merci d'être revenu Lilou,

Corentin

J'étais trop prévisible. Que voulait-il dire ? Je suis retournée aux origines de notre lien. Mais où cela pouvait-il être ? Je voulais le voir à ce moment précis, malheureusement pour moi, Corentin avait souhaité partir seul. Mais je m'étais pourtant juré de ne plus être une fille facile, qu'il le veuille ou non j'allais le rejoindre. Où qu'il soit.

J'ai alors plié la feuille sur lequel Corentin avait écrit, l'ai rangé dans une poche de mon jean. Je suis sortie de chez lui, prenant bien le soin de ne laisser aucune trace de mon passage. J'ai pris quelques secondes pour respirer l'air frais, puis me suis élancée droit devant, sans but précis, excepté retrouver Corentin. Je ne savais pas précisément qui était ce garçon, mais mon cœur me criait de le suivre. Qui sait ? Peut-être lui et moi avions un avenir commun ?

J'ai commencé à me sentir essoufflée après plusieurs minutes de course. Où est-ce que j'allais ? Je ne le savais toujours pas, mais j'avais décidé de suivre mon instinct, et mon instinct de loup me disait : Va droit devant, fais-toi confiance ! Et jusqu'à aujourd'hui, mon instinct ne m'avait jamais trahi, sauf une fois, mais c'était Corentin qui m'avait sauvé. Alors c'était peut-être un bien pour un mal. J'ai repris ma respiration, est jeté un coup d'œil de droite à gauche, puis suit reparti en courant vers l'horizon, je n'espérais croiser personne, excepté Corentin. J'ai alors fermé les yeux, me laissant porter par mes pas réguliers sur l'herbe. Et puis ma course s'est arrêtée brutalement, lorsque je suis rentrée dans quelque chose. J'ai entrouvert les yeux, espérant retrouver Corentin, mais une chevelure blonde se dessinait. Je savais déjà de qui il s'agissait.