La Fourrure blanche [En Pause]

Chapitre 5

Coucou les petits lecteurs ! Aujourd'hui je vous poste la suite (enfin !). Alors, je pense que beaucoup de gens ont leurs idées concernant la fin du dernier chapitre ^^ mais bon, autant avoir les réponses. Et croyez-moi que Lilou est peut-être un peu fatiguée, mais pas idiote, et elle farde son caractère obstiné ! A vous de me dire ce que vous en pensez.

J'ai le cœur qui bat. J'ai les poumons en feu comme si j'avais couru un marathon. J'ai froid. Je ne sens plus mes orteils ni mes doigts. Je n'arrive pas à ouvrir les yeux. L'obscurité règne et je ne sens que les légers rayons de soleil sur mon visage. J'entends des pas, à côté de moi. Le bruit incessant des chaussures s'arrête d'un seul coup. J'entends que l'on toque à une porte. Moi, je suis toujours là, par terre. Les pas deviennent plus intenses, il court. Puis, je n'entend plus rien, seulement le vent qui fracasse le mur d'en face.

La porte s'ouvre et j'entends une voix crier. Une voix que je connais bien : c'est maman. Je ne vois pas ce qui se passe autour de moi. Seulement, tout devient sourd. Je n'entends plus rien, je ne sens plus rien. Je retombe dans le néant. Retenez-moi ! Je ne veux plus repartir. Cette obscurité est beaucoup trop difficile à supporter. Je vous en prie : aidez-moi ! Pourtant le noir continu, je pense que je ne reviendrai que lorsque que mon corps l'aura décidé.

*

Le noir disparaît. Je revoie les murs de ma chambre, la bibliothèque. Apparemment, je suis chez moi. Maman est là, juste à côté, elle me regarde. Je pense que je dois avoir quelques bleus car j'ai mal un peu partout. Maman me regarde, elle attend que je lui parle. Lui parler de quoi ? Que j'ai fuis le danger comme on me l'a appris, mais que je n'ai jamais eu assez d'énergie pour terminer...

« On est quel jour maman ? Depuis combien de temps suis-je ici ? Lui demandai-je

- Ma chérie, repose-toi. Je ne sais pas ce qui t'est arrivé cette nuit mais Maureen est revenue toute affolée de la réunion. Elle n'a pas arrêté de me dire qu'il t'avait eu... Mais qui Lilou, qui fait ça aux loups garous ?

- Maman, lui dis-je dans un petit souffle, les gens qui font ça ne sont pas de bonnes personnes, je le sais. C'est ces personnes-là que le MDJ manipule. Je suis un loup-garou, je fais partit d'une communauté, mais maman, s'ils savaient que je n'ai pas été à la hauteur....

- A la hauteur de quoi ma chérie ? Me souffla-t-elle

- A la hauteur de hurler, de combattre, de mourir... Je n'ai fait que le travail d'une débutante alors que pour la meute, je suis un élément essentiel. On ne pensera jamais que parfois je les tue. Mais maman, je ne le veux pas, je ne veux pas devenir le monstre qui tue des gens innocents. Je ne veux pas faire partie du MDJ. Je ne veux pas...qu'on me voit dans cet état. Je sais bien que je suis couverte de bleus, et que dans quelques jours, on se poserait des questions ; on s'en pose déjà, au moment où je te parle, on me soupçonne. Soupçonne de quoi tu me diras maman ? On me soupçonne de ne pas être là, de ne pas dire ce que je pense. Toi, tu es sorti de ce calvaire, tu n'as plus à t'inquiéter de savoir que tes amis pourraient décédés à cause de toi. Toi, ta seule préoccupation en ce moment c'est de savoir pourquoi Louis est là, alors que Louis, il est normal et que moi je vous ai entraîné ici, dans ce monde infernal. Si je meurs, vous pourrez retourner là-bas. Tu pourras revoir mamie, papi et tonton. Tu pourras retrouver du travail. Tu pourras payer les études que Louis veut faire. Papa pourra enfin retrouver son sourire. Maman... ?

- Oui, Lilou, tu ne dois pas t'en vouloir de ce qui arrive, tu ne dois pas t'en vouloir de tout ce qui arrive aux autres Lilou. Ça n'a jamais été ta faute. Tu n'as jamais souhaité venir ici. Tu n'as jamais souhaité devenir une meurtrière, ce que d'ailleurs tu n'es pas, car une meurtrière n'a jamais de regrets. Toi, si. Tu seras toujours quelqu'un de fantastique. Tu t'en sortiras toujours et j'en suis sûr car tu es ma fille. Et que moi : je crois en toi.