How I met your father

«Telle mère, telle fille !»

- Après le désastreux événement de la matinée, je suis rentrée chez moi. On était samedi donc je ne travaillais pas.
- Et vous vous êtes revus quand ?
- Et bien on se parlait régulièrement par message et en appel parfois, puis un jour il m'a proposé d'aller au cinéma avec lui le soir du vendredi de la semaine d'après.
- Tu y es allé ?
- Il m'a convaincue oui.
- Raconte moi alors !

* Flashback *

Nous étions arrivés au cinéma, les places étaient prises, nous étions installés tranquillement dans la salle à moitié remplie. Maxime se tenait à ma gauche, on avait choisi de regarder un thriller, c'est mon genre préféré. Les publicités défilaient devant nos yeux et nous attendions impatiemment le début du film. Soudain, un jeune homme s'assit à ma droite, il m'était complètement inconnu. J'étais étonnée de la proximité qu'il avait de lui même choisi de mettre entre nos deux corps. Et ça ne le dérangeait absolument pas de me parler, de faire des commentaires sur le film, sur moi, et également de me draguer sans pression et sans aucune once de gêne vis-à-vis de Maxime, toujours à ma gauche, qui lui j'étais des regards noirs.
Agacé par l'attitude du jeune homme, Maxime décida de réagir :
- Ça vous dérangerait d'arrêter de lui parler s'il vous plaît ? Elle n'a aucune envie d'entendre vos remarques légèrement déplacées.
- Vous prenez les décisions à sa place ? Vous savez elle sait s'exprimer, si ça la dérange elle peut me le dire. Et apparemment ce n'est pas le cas.
- Vous rigolez ? C'est par pure politesse qu'elle ne dit rien ! Vous l'embêtez depuis la seconde où vous avez posé vos fesses sur ce siège ! Il y en a pleins et vous n'êtes pas foutu de nous laisser tranquille en vous asseyant ailleurs !
- Monsieur est jaloux à ce que je vois ! C'est mon droit de pouvoir m'asseoir où je le souhaite n'est-ce pas ?
- Évidemment, mais par principe il serait plus poli que vous vous taisiez et que vous arrêtiez de parler à mon...ma...à cette jeune femme qui m'accompagne !
- Oh vous n'êtes pas ensemble...vous n'êtes même pas amis...c'est bien dommage...alors cela veut dire que "la jeune femme qui vous accompagne" est bel et bien célibataire ! Et elle ne dépend aucunement de vous, elle n'est pas votre...vous voyez ?
Il lança un regard provocateur qui eu le don d'énerver Maxime. À cet instant, j'eus peur qu'il se jette sur lui pour l'étrangler. Heureusement ce ne fut pas ce qu'il fît car je pris la parole :
- Je me fiches de ce que vous dites, laissez-moi regarder le film !
Ils se tournèrent tous deux vers moi, étonnés. Ils pensaient sûrement que j'allais prendre parti pour l'un d'eux, mais non je veux juste suivre ce qu'il se passe et en avoir pour mon argent. Si je ne peux pas savoir qui est le meurtrier à cause de ces pipelettes je ne vois pas pourquoi je rentrerai dans leur jeu !

- Oui je vous ai bien demandé de vous taire, ajoutais-je.
Ils se regardèrent confus, puis se concentrèrent de nouveau sur le film et je ne les entendirent plus jusqu'à la fin. Tant mieux.

* Fin du Flashback *

Ma fille se mit à rire, et je ris avec elle.
- Comment tu leur a cloué le bec ! Ils devaient être gênés ! Dit-elle toujours en riant.
- Bah si je vais au cinéma c'est pour passer un bon moment en regardant un film, et non pour entendre des mecs se battre pour une cause qui m'importe peu.
- C'est vrai, moi quand je regarde les Winx à la télé et que papa me demande quelle cravate je préfère ça m'importe peu ! dit-elle toute fière.
- Mais non le pauvre ! dis-je en rigolant.
- C'est pas difficile de choisir ! Il n'a qu'à en prendre une au hasard !
- Mais si il te demande c'est que ton avis compte pour lui !
- Ouais bah je veux pas rater un épisode pour son indécision...
- Oh ça tu le tiens de ta mère !
- Pas faux ! Sinon quand vous êtes rentrés il t'as fait une remarque ?
- Il n'a parlé que du film, de la fin inattendue et de l'histoire assez tragique, c'est tout ! concluais-je en souriant fièrement.
- Ah il a compris ! C'est bien, ria-t-elle.
- Oui heureusement, il s'en serait prit une sinon ! Je riais avec elle.
- J'aurais fait la même chose !
- Bah écoutes ! Telle mère, telle fille !