Perfect sin

Chapitre VII

Je ne me souviens plus trop de ce qu'il s'est passé par la suite. À part que j'étais sûrement dans un état pitoyable à en juger les regards des autres.

Ma mère est arrivée pour me chercher une heure plus tard. Elle n'a pas cherché à savoir ce qu'il s'est passé et à directement couru dans ma direction pour me prendre dans ses bras.

- Allez viens, rentrons à la maison. Je vais te faire un bon chocolat chaud.

Je lui ai souris faiblement et l'ai suivit.
Une fois arrivée, j'ai directement montée mes affaires dans ma chambre puis suis redescendu habillée normalement.

- Ça fait plaisir de te voir habillée autrement qu'en tunique. Christina Cordula devrait faire un tour là-bas pour refaire leur garde robe.

Je rigole et me rapproche du canapé pour être à des côtés.

- Alejandro et Sofia ne sont pas là?

- Ton père a emmené ta soeur à la fête foraine aujourd'hui.

- Ce n'est plus mon père mama, il me l'a bien fait comprendre...

- Peu importe. Bois temps que c'est chaud et racontes à ta maman chérie ce qui t'a mis dans cette état.

- Un tout.

- Un tout?

Je me mets à boire une gorgée de chocolat. Ouah, ça brûle.

- Déjà le fait que je sois là-bas alors que je n'en ai aucune envie. Le fait que je sois loin de vous deux. Les bêtises que j'ai fait là-bas qui peuvent m'envoyer à me faire excomunier et virer...

- Ce que tu as fait ne doit pas être horrible que ça voyons.

- Ah si, y'a pas pire pour une soeur.

- Qu'est-ce que tu as fait?

- Je suis tombée amoureuse.

- Ce n'est rien ça.

- D'une élève.

- Ce n'est pas grave. Temps qu'il n'y a...

- On a couché ensemble.

Ma mère recrache tout son thé en s'étouffant.

- Mama ça va ?!

Criai-je en l'essuyant et tapotant son dos. Une fois qu'elle a reprit son souffle elle fit de même avec la parole.

- Camila, mi hija...

- Je lui ai dit que nous deux ce n'était pas possible. Elle m'a proposé quelque chose. J'ai eu cinq jours pour réfléchir mais je n'ai pas trouvé de réponse. Une heure avant qu-que tu v-viennes, je n'ai pas eu le temps de lui dire que je l'aimais avant qu'elle parte et n'ayant pas eu de réponse de ma part...

Dis-je en me mettant à pleurer. Mes sanglots deviennent plus fort alors ma mère me prend dans ses bras et me chuchote des mots pour me calmer. Au bout d'un certain temps, elle décide de reprendre réellement la parole.

- Quelle était sa proposition?

- De vivre avec elle dans son appartement et de trouver un travail ailleurs...

- Tu peux toujours accepter.

Je me relève d'un coup pour observer si ma mère est sérieuse.

- Non, je ne peux pas! Je ne pourais plus vous voir après! Et je serai excommuniée.

- On trouvera un moment pour la partie famille. Pour la partie religieuse, c'est le prix à payer pour être heureuse. Et puis, ce n'est pas parce que tu es excommuniée que tu ne peux plus croire en Dieu et prier chez toi.

- De toutes façons je ne peux pas... c'est trop tard.

- Il n'est jamais trop tard mi hija.

- Si, quand tu arrives une heure après que ton train soit parti c'est trop tard mama.

- Elle a prit le train?

- Je ne sais pas mais c'est pas important ça.

- Si elle n'a pas prit le train et qu'elle vit à côter alors tu n'as rien à perdre.

- Je ne sais pas où elle vit.

Ma mère semble réfléchir à une réponse. Au bout d'un moment elle sourit et dit:

- Tu sais de quelle manière tu peux savoir si vous êtes faite pour être ensemble?

- Non...?

- Cours là où ton coeur te dit d'aller. Si tu l'a voit en chemin, c'est que vous étiez destinée l'une à l'autre.

- Mais je n'ai pas d'endurance mama!

Dis-je tandis que ma mère me pousse vers la porte.

- C'est l'occasion de l'avoir.

Elle ouvre la porte et me balance à l'extérieur. Je la regarde longuement avant de regarder une direction et me mets à courir sous les cris de ma mère m'encourageant et disant:

- Cours Camila, cours!

Et c'est ainsi que j'ai suivit mon coeur, pour essayer d'avoir la femme de ma vie.