Avez-vous peur ? Premier Tome [TERMINÉ]

Le niveau secret

Bonjour. Cette histoire est véridique. Cela n'est pas un mensonge et cela m'est vraiment arrivé.

Il y a deux ans, j'habitais dans un grand appartement, en pleine région parisienne. Mes parents étaient suffisamment riches pour m'offrir un si beau logement. J'étais heureux et lorsque des amis venaient, j'étais plutôt fier de leur montrer mon appartement. Sauf qu'un jour, un ami proche, qui était aussi mon voisin, m'a dit que il y avait un étage secret dans l'immeuble et qu'une histoire assez horrible circulait de bouche en bouche.

Cette histoire parlait d'une femme nommée Betty. C'était une jeune femme assez normale en apparence sauf que en vérité, elle était adultère en plus d'être nymphomane. Un jour, son mari s'en rendit compte et fou de colère et de chagrin, il se mit à la battre jusqu'à la mort.  La femme vivait au niveau 15, son appartement se situant dans ce même niveau sauf qu'aujourd'hui, le niveau 15 est fermé pour causes de travaux. Les plus superstitieux disent que il a été fermé car personne ne voulait y aller de crainte de provoquer la colère de Betty. Certains disaient même qu'un jour, des ouvriers, en charge des travaux, se sont enfuis sans demander leur reste après avoir aperçu pendant une seconde, des yeux vitreux qui les fixait.

Après ce que m'avait raconté Benjamin  (c'est le nom de mon ami) j'ai voulu savoir pourquoi il m'avait narré une telle histoire, et c'est à ce moment-là qu'il m'a confié en souriant qu'il voulait lui-même absolument voir si cette légende était véridique. Nous avions besoin d'émotions fortes et étant de jeunes casse-cous, nous avons décidé de nous y rendre.

Pendant deux jours, Benjamin et moi nous sommes préparés pour notre expédition et le jour J, nous nous sommes engouffrés dans l'ascenseur pour monter quand soudain, Benjamin a vu un truc étrange. Il n'y avait aucun numéro 15 parmis les boutons. C'est un truc qui nous a surpris puisque on n'avait pas prévu ça. L'espace d'un instant, je me suis dit que mon ami me mentait depuis le début, mais à en juger de par son expression, il avait l'air tout aussi surpris que moi. Alors, nous sommes sortis de l'ascenseur et Benjamin à eu une soudaine illumiation.

- Je connais un passage secret qui nous y emmène... sauf que dans le feu de l'action, je l'avais un peu oublié... m'a t-il confié, penaud.
Il s'est dirigé alors vers la sortie de secours, a ouvert la porte coupe-feu et s'est engouffré dans les escaliers. Je l'ai suivi avec un temps de latence et nous sommes montés jusqu'a pouvoir aperçevoir la porte qui menait au niveau 15.

C'était une porte assez abîmée par le temps. Le fer des gonds était rouillés et les matériaux subissaient l'usure du temps. Benjamin à essayé d'ouvrir la porte mais a découvert qu'elle était bloquée. Je m'apprêtais à renoncer à l'expédition sauf que quelques minutes plus tard, après de multiples tentatives, Benjamin à reussi à ouvrir la porte et nous sommes entrés à l'intérieur. Les appartements étaient désaffectés et les traces de moisissure étaient partout. Les tâches de peinture et de moisi sallissaient les murs. Le niveau était dans un triste état... les fenêtres étaient barricadées par des planches en bois et très peu de lumière filtrait.

Benjamin et moi nous avons exploré l'endroit. Nous sommes passés devant
une masse de détritus et des meubles qui avaient été usés par le temps. Soudain, dans une des chambres, nous avons vus une gigantesque armoire qui trônait là, imposante parmis les décombres. Benjamin s'est approché et alors que je m'apprêtais à le suivre, mes oreilles se sont mises à siffler au point de me faire mal à la tête. Pendant un court instant, j'ai vu Benjamin ouvrir la porte de l'armoire puis après, plus rien.

J'ai vu des visages. Des visages déformés par la rage. Des visages hurlants, leur corps s'agitant dans le vide. Un bruit de succion s'est fait entendre et tout s'est arrêté. Une femme a fait son apparition. Elle boîtait. Ses jambes décharnés étaient tordus dans un angle improbable et ses cheveux tombaient sur son visage anguleux. Je voyais ses côtes et ses os à travers sa chair putride. Elle a levée la tête vers moi et m'a regardé de son regard vitreux tout en souriant d'un air mauvais. Soudain elle s'est élancée rapidement vers moi et là, plus rien.

Je me suis réveillé dans un hôpital. Une infirmière m'a dit qu'un voisin nous avait entendu hurler, Benjamin et moi et il a appelé de suite les secours. Quand les ambulanciers sont arrivés, ils ont vu que nous faisions des crises de convulsion et craignant pour nos vies, ils nous ont embarqués dans l'ambulance et nous ont emmené à l'hôpital. Benjamin s'est réveillé lui aussi et a tout de suite été transféré en psychiatrie car il faisait des crises de violence et était devenu paranoïaque. Il avait développé une phobie étrange, celle des portes car il pensait que dès qu'il en ouvrirait une, il tomberait sur la terrifiante revenante du nom de Betty. Il avait des hallucinations qui plus est et devait resté tout le temps, dans sa chambre.

Quand à moi, je suis sorti de l'hôpital. J'ai pu revivre une vie à peu près normale et j'ai pu rendre visite à Benjamin... cependant, je ne suis pas complètement débarrasé de Betty. Je sens toujours sa présence, qui est de plus en plus étouffante car depuis, elle est toujours, dans un coin, à me fixer de ses yeux sans vie... comme dans le rêve.