Jalousie Obscure

Partie 5

Je l’ai saisi et je l’ai introduit en moi, la sensation était beaucoup trop forte, mon cœur battait vite et j’avais les larmes qui coulaient. Je crois que c’était notre première fois de faire vraiment l’amour. Son voyage pour le Canada nous avait permis de réaliser à quel point on avait besoin l’un de l’autre, ça nous avait énormément rapproché.

- Je ne pensais qu’à ce moment…haaa ouiii…je ne rêvais que de ça…ma puce je t’aime.
- Moi aussi…je t’aime plus que tout…
- Pourquoi tu pleures ?
- J’ai peur que tout ça s’arrête, j’ai peur que tu redeviennes froid comme avant.
- J’étais froid ?

On causait pendant qu’il était en moi, il continuait me donner des coups de reins.
- Oui très froid même… tu n’étais pas attentionné, tu m’appelais seulement quand tu voulais me voir.
- Mais ma chérie, c’est normal non ? N’est-ce pas on se voit presque tous les jours ?
- Oui mais j’ai besoin de savoir que tu penses à moi tout le temps, je te veux comme tu es la maintenant. Appels et message tout le temps.
- Ok mon cœur, je ferai des efforts…haaa haaa ouiii
- Ouiii ouiiii c’est bon !

Après cet apéritif, je l’ai conduit dans la chambre où je l’ai déshabillé et ensuite nous nous sommes douchés. Il m’avait gardé plein de belles chose, j’avais l’homme, le meilleur au monde. Notre relation était devenue plus belle, il me faisait des petites surprises tout le temps, m’appelait régulièrement, il me disait qu’il m’aimait tout le temps.

Un soir, mon camarade de classe Rally était venu chercher son livre à la maison, je lui avais demandé de s’asseoir en attendant que je le cherche.

- C’est très beau chez toi, waouh !
- Merci Rally…
- Je ne savais pas que tu es boboh…mince
- Lol non je ne suis pas une boboh, tout ce que tu vois ici, c’est mon mari qui a acheté.
- Heuye tu es mariée ?
- Oui oui
- Waouh super, il doit être lourd alors hein parce que hum…seulement ta télé mama…
- Hahaha tu es un vrai comédien…J’ai préparé le plantain mur avec la sauce tomate hier, je te sers non ?
- Tu demandes encore ma’a ? J’ai quelle tête pour refuser ?
- Hahaha j’ai oublié le quotidien des étudiants.
- Ton djo a les dos non ? c’est normal.

Quand je suis sortie de la cuisine avec le plateau de nourriture, Pascal était assis sur le lit, l’atmosphère était très tendue.

-Mon bb tu es la ? Je ne t’ai même pas entendu entrer. Fais-moi d’abord un gros bisou.
-Fiches moi le camp ! Est-ce que tu pouvais entendre ? Tu étais ocupée !
-Ça veut dire quoi bb ? C’est quoi cette humeur ?
-Regardes ton téléphone, je t’ai appelé plus de 50 fois mais je comprends maintenant ce que tu faisais pour ne pas décrocher.
-Je t’ai dit que j’allais en cours et tu sais très bien que je mets toujours le téléphone sur silencieux lorsque j’entre en sale pour ne pas être perturbée.
-Sale menteuse ! Tu as fini au campus depuis ! Je paye la chambre pour que tes gars viennent te baiser ici ? Sale pute.

J’étais embarrassée devant Rally qui assistait à la scène, il a compris mon gène et il est parti en me faisait un signe d’aurevoir avec la main.
-Pascal comment est-ce que tu peux m’insulter devant mon camarade classe? C’est quel manque de respect ça ?

Le bruit de la gifle qu’il me donna raisonna dans toute la cite.

-Tu es malade ? Tu oses me parler comme ça ? Je suis ton égal ?

La douleur était beaucoup trop forte, je me suis assise au sol sans rien dire, même mes larmes ne coulaient pas.

-Je te parle tu ne réponds pas ? Je suis un fou n’est-ce pas ? C’est ça ? Je parle seul !

Il me donna des coups de pieds au ventre, je me tordais de douleur mais il n’arrêtait pas. Il me souleva par mes cheveux et me frappa sur la table avant de sortir. Quelques méches des rastas que j’avais sur la tête s’arrachèrent. J’avais passé la nuit au sol à pleurer et à regretter de l’avoir dans ma vie. Pascal avait une double personnalité, il pouvait être très doux, aussi doux qu’un agneau mais il avait un tempérament de feu. Lorsqu’il se mettait en colère, il devenait un animal. Le lendemain matin j’ai fait mon sac et je suis allée chez Yolande, je lui ai tout raconté et comme d’habitude elle m’a ouvert ses bras.

Pascal avait essayé de me joindre toute la journée mais je ne répondais pas, il m’avait laissé plein de messages d’excuses auxquels je n’ai pas répondu.

-Ne tentes même pas de lui répondre ! Un animal comme ça ! Il t’avait ramassé dans la rue ? Parce que c’est lui qui paye ta maison ça veut dire que tu n’auras plus de vie ? Donc c’était un cadeau empoisonné ? N’importe quoi ! Je l’attends ici, qu’il tente seulement de venir. Si tu mourais là-bas qui allait perdre ? N’importe quoi !
-Yo’o ne te déranges même pas, moi-même je ne veux plus.
- En tout cas moi j’ai déjà acheté ton problème.

Pendant qu’on discutait, Pamela, notre amie etait arrivée.

-C’est quoi avec le bavardage Yolande ? on entend ta voix loin au carrefour.
-Ce n’est pas le cuon de Pascal-là ? Regardes dans quel état il a mis ta sœur.
-Seigneur ! Qu’est-ce que tu lui as fait ?
-Elle n’a rien fait ! C’est même ça qui m’énerve encre le plus.
-Attends…expliques moi bien, donc il a seulement commencé à te bastonner pour rien ?
-Tok tok tok

J’ai couru immédiatement pour aller me cacher dans la salle de bain, je reconnaissais très bien cette voix, c’était celle de Pascal. Yolande s’était levée brusquement pour aller le retrouver dehors.

-Oui tu veux quoi ? Tu es venue me bastonner aussi ?
-Je suis venue chercher ma femme, je sais qu’elle est ici.
-Tu l’as épousé ? tu appelles qui ta femme ? Tsiiups
-Je ne suis pas là pour toi donc arrêtes de t’agiter, laisses moi voir Valerie
-Valérie n’est pas alors ici ! meurs !
-J’ai toujours su que tu étais une fille sauvage et mal élevée ! Si tu ne me laisses pas entrer je vais être très brute avec toi.
-Eeehhh venez me voir ! Brute avec qui ? brute où ? Tu es malade ? Imbécile ! Tu penses que tu es ici chez toi ? Vas passez tes ordres la très loin sinon je vais appeler quelqu’un qui viendra te bastonner ici. Ouhouhou voleur ! je vais crier tout le monde va sortir, restes la ne pars pas.
-C’est bon, je m’en vais mais dis à ma femme que le linge sale se lave en famille. On peut très bien arranger nos problèmes, il existe des problèmes dans tous les couples.

Pendant que Yolande prenait ma défense face à Pascal, Pamela le dévorait du regard.

_Val sors, il est déjà parti. Je ne vois pas pourquoi tu es allée te cacher, tu penses qu’il pouvait entrer ici ? Tsiups ! J’allais sortir la machette sur lui ! Je ne cautionne pas les bêtises !
-Merci ma’a, heureusement que tu es là.
-Tu es ma sœur et je vais toujours te défendre, tu peux revenir vivre avec moi, ta place est toujours là.
-Ok yo’o j’ai compris.

Pamela ne disait rien, elle avait la tête ailleurs. Elle avait déjà vu Pascal sur les photos mais jamais elle n’avait eu l’occasion de le rencontrer. Il était bel homme, il attirait beaucoup de femme mais jamais je n’aurais pensé que mon amie avait des idées machiavéliques derrière la tête. Pascal continuait à m’appeler, je ne décrochais toujours pas puis du jour au lendemain la situation s’est calmée, il n’appelait plus, il ne m’écrivait même plus, je n’avais plus aucune nouvelle de lui. Normalement je devais me sentir mieux mais ce n’était pas le cas, je ressentais un manque car j’étais déjà habituée à trouver des dizaines d’appels manqués et des messages dans mon téléphone mais ce n’était plus le cas. Les semaines passèrent, toujours rien, il m’avait complètement oublié, je passais mon temps à regarder se publications sur Facebook pour voir s’il y’avait du nouveau dans sa vie mais il n’était pas du genre à s’afficher. J’ai constatées qu’il avait changé la serrure de la porte de la chambre, j’étais choquée, c’était donc fini définitivement entre nous. Le chagrin m’envahissait car il me manquait terriblement, je me trouvais des raisons.
-Est-ce qu’il est le premier à battre une femme ? Lui au moins il est venu s’excuser…S’il ne m’aimait pas il n’allait jamais faire tous ces sacrifices pour moi et en plus il avait raison, je ne devais pas amener un homme dans ma chambre. Qu’ai-je fait ? J’ai perdu l’homme que j’aime à cause des conseils de Yolande. Je vais chez lui tout de suite ! Deux mois déjà ! non c’est trop, je m’en vais sauver mon couple.

Je ne savais pas que j’allais avoir la surprise de ma vie. J’étais d’abord heureuse de constater qu’il n’avait pas changé la serrure de la porte mais ce qui m’attendait à l’intérieur était terrible. Sa voiture était garée dans le parking, je savais qu’il était-là, j’ai remarqué qu’il y’avait deux verres utilisés sur la table de la salle à manger et un sac à main. Je voulais rentrer mais j’étais trop curieuse, je voulais voir celle qui m’avait remplacé, je voulais avoir mal, il me fallait ça pour pouvoir l’oublier. Je suis entrée dans sa chambre et je me suis écroulée, il était en train de défoncer Pamela mon amie, j’ai ressenti mon cœur se briser.

À Suivre...😉