Partie 9

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#Jalousie_Obscure

#Partie_9

Pascal avait payé pour qu’on dessine mon visage sur une grande banderole avec ecrit en bas « will you marry me ? ». Dès qui m’a vu, il fit signe à ses gars de soulever la banderole puis il s’était mis à genoux avec une bague à la main.

- S’il te plait ne dis pas non, je ne suis rien sans toi.

Tout le monde présent me poussait à dire oui, Pascal tremblait, ses larmes coulaient…je me suis rappelé de toutes les fois où il m’avait rendu heureuse.

- Aides moi a changer s’il te plait je ne suis rien sans toi.
-Oui je veux bien te tendre la main.

Yolande continua sa route sans rien dire, j’avais peur de mon choix mais je l’aimais. Mes parents étaient contre le mariage mais cela ne m’empêcha pas d’aller vivre avec lui, quelques mois après, nous nous sommes mariés à la mairie sans le dire à personne, nous avions pris deux inconnus pour représenter nos témoins et je suis devenue sa femme, c’est là où mon calvaire avait commencé.

Pascal n’était presque jamais à la maison, je n’avais pas le droit de sortir même pour aller à l’école, je n’avais le droit de parler a personne. Il avait confisqué mon androïde pour me donner un petit téléphone sous prétexte que les réseaux sociaux allaient me corrompre. Je souffrais énormément et j’avais trop honte de me rendre chez mes parents car j’avais été avertie. Je me suis réveillée au milieu de la nuit un soir et je l’ai surpris en train de coucher avec une autre femme sur le canapé.

-C’est quoi ça ? Tu ne me respecte plus ? Il n’y a pas les hôtels partout ?
-Je ne suis plus libre chez moi ? Tu es malade ? Va dormir au lieu de bavarder partout dis donc.
-Pascal pourquoi tu m’as épousé ? Pourquoi ? Depuis 8 mois que je suis ici avec toi je vis l’enfer…
-Je voulais te condamner, je ne veux te voir avec personne d’autre que moi, je ne veux pas que d’autres mains te touchent, je ne veux pas qu’une autre bouche t’embrasse, je préfère que tu restes là avec moi, même si je ne t’aime pas c’est mieux.
-Donc tu m’as épousé par jalousie et non par amour c’est ça ?
-Bravo !!! tu peux applaudir pour toi maintenant.
-Tu as foutu ma vie en l’air à cause d’une jalousie obscure ?
-Fiches moi le camp ! Je veux continuer ce que je faisais…

Je voulais parler, il me donna un coup de poing à la bouche et je me tu. Alex s’était mariée 6 mois après notre rupture à une jolie gabonaise, je savais qu’il devait surement la rendre heureuse. Tandis que j’étais coincée dans un mariage empoisonné. Parfois mon mari rentrait avec des filles pendant que je dormais déjà, il me réveillait et me demandait de quitter la chambre.

-Si tu ne veux pas te joindre à nous, le mieux serait que tu ailles dormir dans la chambre d’ami.
-Ok.

Il me répugnait, je voulais le quitter mais je le craignais, il était trop violent, les choses n’étaient plus aussi simples qu’avant car j’étais devenue sa femme et même quand il avait envie de moi, il me violait copieusement.

Une de ses conquêtes étaient venue me battre à la maison en son absence j’ai cru qu’il allait prendre ma défense en faisant quelque chose mais il se moqua de moi.

-Faible fille ! Tu ne sais pas te défendre ? Tu me dis maintenant pour que je fasse comment ? Hahaha tu connais seulement sortir ta force sur moi, gérer une petite fille comme ça t’a dépassé.
-C’est tout ce que tu trouves à me dire ? Pourquoi est-ce que tu es si cruel avec moi ? Que t’ai-je fait ? Je le demande encore…
-Mafff tu demandes à qui ? Dis donc dégages devant moi.
        

Deux mois plutard…

J’étais seule à la maison, ça faisait plus de 6 semaines qu’il avait voyagé pour ses <affaires>. Je priais pour qu’il mette plus de temps avant de revenir, il avait laissé assez d’argent pour mes soins. Je m’étais inscrite en cours de langues pour perdre le temps. Un jour en rentrant des cours j’ai tamponné Alex au niveau du feu rouge Bessengue. Il attendait sa femme qui était en train d’achèter de la viande braisée.

-Ah ça ! quelle surprise ! Tu es encore dans ce Cameroun ?
-Hahaha bien sûr…ça fait longtemps Alex, comment tu vas ?
-Je vais bien mais apparemment ce n’est pas le cas chez toi, tu as beaucoup maigri et tu es toute pâle…Tu étais malade ?
-Euuuhh oui…la typhoïde m’a beaucoup dérangée…
-Weehhh je vois…assia, tu es de quel côté maintenant ?
-Je suis juste derrière l’école Publique de Deido…et madame comment elle va ? J’avais appris que tu t’étais marié.
-Ah elle va super bien, je suis en train de l’attendre comme ça, c’est elle en rouge la…
-Anh ok…

Sa femme était encore plus belle en vrai, bien potelée contrairement a moi qui avait presque la peau sur les os.

-J’ai fini bb on peut partir…Bonsoir
-Mon amour je te présente mon amie Valérie, Valérie voici Huguette ma femme.
-Enchantée Valérie.
-Ravie de faire ta connaissance Huguette.
-Bon, on te dépose ?
-Oui pourquoi pas…

Il avait acheté une nouvelle Mercedes, ses affaires marchaient plutôt bien et il avait une femme sublime a ses côtés. Je n’avais pas de chance, a moins de 30 ans j’étais déjà condamnée à passer le restant de mes jours avec le diable en personne.

J’étais descendu de la voiture triste et pensive, je ne savais pas que monsieur mon mari était déjà de retour. Il m’accueilli avec des gifles dont il en avait le secret.

-Tu sors d’où ?
-Aie aïe weehh attends je vais te dire ?
-Les hommes t’accompagnent déjà avec les voitures n’est-ce pas ? J’ai entendu le ronflement de la voiture du monsieur qui t’a raccompagné, c’est ton client ? Il t’a aussi baisé dans la voiture ?
-Tu me fais mal Pascal, laisses mes cheveux…

Il écrasait mon ventre avec les rangers qu’il avait aux pieds, je saignais abondement. Il a paniqué quand il a vu que c’était sérieux et il m’a amené a l’hôpital. Je l’ai supplie d’appeler ma mère, il a refusé.

-Je ne veux pas mourir sans voir ma mère s’il te plait appelles-la…
-Tu vas te rétablir mon amour, tu ne peux pas mourir…
-S’il te plait Pascal, je t’en supplie.

J’avais donné le numéro de ma mère a une infirmière pour qu’elle lui demande de venir rapidement. Quand mon mari a vu ma mère arriver il s’est mis en colère, les infirmières essayaient de le calmer mais il s’entêtait.

-Monsieur vous êtes dans un hôpital, calmez-vous sinon nous allons devoir vous expulser.
-Cette femme n’a pas le droit d’être ici et je ne sais pas qui l’a appelé, c’est ma femme qui est couchée là-bas et j’ai tous les droits sur elle.

Ma mère avait compris tout ce qui se passait, elle ne me jugea pas comme je l’avais imaginé, bien au contraire, elle m’apporta son soutien. J’étais décidée à porter plainte, surtout après avoir écouté les résultats des examens. J’étais enceinte sans le savoir et Pascal avait écraser le fœtus qui se trouvait dans mon ventre, ça m’avait laissé une séquelle a vie. J’étais devenue une femme stérile car le choc avait été grave. Ma mère était inconsolable mais au fond de moi je me disais le méritais, je récoltais les fruits de ma bêtise. J’avais porté plainte contre lui et en plus du divorce. Avec tous les certificats médicaux que j’avais en ma possession, je ne pouvais que gagner, il fut condamné à 3 ans de prison et il devait me dédommager avec une somme de 38millions FCFA.

J’avais de l’argent mais j’avais perdu mon essence même d’être une femme, je ne pouvais plus donner la vie, tout ça à cause de ma têtutesse, ma bêtise. Ma mère et mon amie m’ont parlé mais je n’ai pas voulu écouter. C’est après ça que j’ai compris qu’un homme violent, qui bastonne une femme pour un rien et même devant ses amis ; ne peut jamais changer. J’avais refusé de voir la réalité en face à cause d’un amour aveugle. J’aurais dû le quitter depuis le début, j’aurais dû fixer les bases de la relation en refusant cette violence, Aujourd’hui il se fait trop tard.

FIN

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 18, 2018 ⏰

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