Chapitre 14

539 101 16
                                    

Assis tristement sur ce vieux banc en bois de chêne, Levi arrache rageusement les fleurs de son bouquet de mariage

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Assis tristement sur ce vieux banc en bois de chêne, Levi arrache rageusement les fleurs de son bouquet de mariage.

-"Des roses... Gage d'amour éternel. Et des lys, gage de tendresse."

Il soupire, le regard dans le vide.

-"Vive les mariés..." Continue t-il morose en jetant son bouquet un peu plus loin.

Se pose alors sur ses maigres épaules Furlan et Isabelle.

Le ver et l'araignée.

Qui décide d'aider leur ami.

Le noiraud à un gros chagrin d'amour. Il va leurs falloir recoller les morceaux.

-"Tu es si triste Lily...

-Il a peut-être raison. Peut-être ne sommes nous pas fait pour être ensemble...

-Je pourrais lui manger la cervelle pour te venger si tu veux." Lance l'asticot pour réconforter son meilleur ami.

Le marié cadavérique soupire encore une fois.

-"Sa place est peut-être au près d'elle après tout... Au près de ses jolies petites joues roses rebondies et de... Son coeur qui bat...

-Pff ! Des filles comme ça, on en trouve à tous les coins de rue.

-Pff ! Je devrais peut-être lui manger la cervelle à elle aussi...

-Et puis toi tu as ! Tu as... Une jolie personnalité !"

Le mort aux cheveux corbeaux tente un petit sourire triste, peu convaincu.

La veuve noire aux étranges couettes rouges échange un regard avec le ver.

Ils allaient devoir mettre le paquet, pour lui remonter le moral.

Et c'est Furlan, qui décide de commencer la chanson.

-"Quoi, que puisse avoir cette sale garce,
Toi tu l'as en deux fois plus.

-Oui oui ! Elle ne peux rivaliser avec ton beau sourire."

D'un air ennuyé, le cadavre aux yeux bleus-gris pose son menton sur sa main.

-"Mais son coeur bat.

-Pff ! Surestimé !

-Pff ! Sans intérêt.

-S'il pouvait te voir comme nous te voyons..."

Côte à côte, Isabelle et Furlan tentent tant bien que mal de résonner Levi.

-"En plus, ce n'est pas à cette pétasse qu'il a offert cette alliance !

-Elle est nul en danse et en chant, franchement...

-Elle t'arrive même pas la cheville !" S'exclame t-ils en coeur.

-"Mais elle respire !

-Pff ! Sans intérêt.

-Pff ! Sans importance.

-Il faudrait qu'il voie que tu as tout pour toi. Il faudrait qu'il te voit comme nous te voyons."

Le mort aux cheveux corbeaux balaie leurs arguments d'un geste de la main.

À quoi bon.

Eren n'est peut-être pas le bon.

-"Si je touche la flamme d'une bougie je ne me fais pas mal,
On peut même me poignarder ça m'est égal.

Mais savoir que son coeur bat,
Que je suis mort et pas elle,
Ne m'empêche pas de souffrir...
Ne me dites pas que je délire,
Car je sens poindre en moi des larmes nouvelles..."

Mais Levi dira ce qu'il voudra.
Ses amis sont là pour lui, et ne sont pas prêts de lâcher l'affaire.

-"L'unique avantage,
De cette fille de bas étage,
C'est d'être vivante.

-Pff ! Sans importance !

-Pff ! Sans façon !

-Et puis tout le monde sais bien,
Que la vie ne dure qu'un temps.
Quand on arrive au cimetière,
Laisse tomber chérie, tu as déjà fait ton temps.

-Il faudrait qu'il te voit comme nous te voyons, il verrait ainsi que tu est celui qu'il lui faut."

Mais le mort ne les écoute plus. Et les balance un peu plus loin d'une petite pichenette.

-"Si je touche la flamme d'une bougie je ne le fais pas mal,
On peut bien m'empoisonner ça m'est égal,

Mais savoir que son coeur bat,
Que je suis mort et pas elle,
Ne m'empêche pas de souffrir...
Et ne dites pas que je délire,
Même si mon coeur ne bat plus,
Cela ne m'empêche pas de souffrir....
Et je sens poindre en moi des larmes nouvelles."

Et sur ces mots, le marié cadavérique laisse une goutte salée dévaler sa joue blanchâtre, tandis qu'Isabelle et Furlan se retire, lâchant l'affaire.

Les noces funèbres Où les histoires vivent. Découvrez maintenant