>> Remake du fabuleux film "Les noces funèbres" de Tim Burton.
Connaissez-vous la tragique histoire de Levi Ackerman, condamné à errer en quête d'amour pour l'éternité ?
Non ? Alors laissez-moi vous la conter.
L'histoire se déroule au 19e siècle...
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À l'extérieur de la petite ville, Eren se lamente sur le pont survolant la rivière.
Seul, il soupire, accoudé au rebord.
-"Arriverais-je à l'épouser ?"
Il en est pourtant à peu près sûr, de ça.
Qu'il souhaite prendre pour épouse la noiraude.
Mais quelque chose le bloque. Il est un peu perdu.
Qui ne le serait pas, après tout ?
Il sort la fleur de sa poche, la contemple.
Et soupire.
Il continue alors son chemin, s'enfonçant dans la forêt sinistre.
Il répète ses serments.
-"De cette tristesse, Je dissiperais votre main. Non, c'est pas ça..."
Il marche encore un peu plus, dans l'épais bois noir, sous la lumière de la lune.
Il fait nuit, maintenant. Le soleil s'est couché, les étoiles se sont levées. Et l'obscurité est maintenant la maîtresse des lieux.
-"De cette main, Je dissiperais votre... Votre tristesse ! Votre coupe ! Votre coupe... Rhaaa !"
Il continue de marcher, un peu en colère contre lui-même.
Il finit par s'asseoir sur une branche, une fois arrivé dans une petite clairière.
Sous la pâle lueur de la lune, le châtain sort l'alliance de sa poche, ainsi que la fleur du piano.
Il les regarde longuement, ces deux objets lui rappelant sa promise.
Il relève alors la tête.
Mais son coeur n'a plus de doute. Ses yeux n'ont plus de peine.
Déterminé, il range la plante dans sa poche de veston, et se relève.
-"De cette main, Je dissiperais votre tristesse."
Eren ne bute plus sur ses mots. Il joue avec les arbres, tourne autour des végétaux.
-"Monsieur Ackerman, je peux vous appeler beau-papa ? Vous êtes un chic type." Déclare t-il amusé, en tapotant le dessus d'un épais tronc de taille moyenne.
Puis, il arrache une petite branche d'un vieil arbre, et continue ses serments.
-"Votre coupe, Jamais ne sera vide. Car je serais à jamais votre vin."
Il mime ensuite la bougie grâce à la brindille, et s'imagine dans sa tête allumer le cierge de Mikasa.
-"Avec cette chandelle, J'illuminerai vos pas dans l'obscurité."
Puis, il repose la branche qu'il tenait en guise de bougie, et ressort la bague.
Il la regarde, l'observe, se concentre, relève les yeux.
-"Par cette alliance, jevous demande d'être mienne." Finit-il en mettant l'anneau au doigt d'une vieille branche qui sort du sol.
Ça y est, Eren a réussi. C'est un sans-faute.
Pourtant, il n'est pas rassuré pour autant.
L'atmosphère s'alourdit soudainement.
Il fait froid.
Les corbeaux, oiseaux de malheur, se réunissent en haut des arbres, le regarde avec mépris.
Le vent souffle, les volatiles noirs croassent.
Soudain, le bout de bois sur lequel Eren a fait l'erreur d'enfiler l'alliance se transforme en bras.
Et attrape la main du châtain effrayé.
Le jeune Jeager panique, hurle d'horreur et tire de toutes ses forces pour faire lâcher prise à cette affreuse main squelettique.
Il parvient à se décrocher et tombe à terre, le coeur battant à tout rompre.
Il rampe sur le sol froid. Il rampe à reculons sur l'épaisse couche de neige.
Il a peur.
Les corbeaux s'envolent, le vent devient de plus en plus fort.
Alors, le bras, munit de sa bague à l'annulaire gauche, sort de terre.
Eren recule, jusqu'à se cogner contre un arbre. Il est horrifié.
Devant lui, maintenant entièrement découvert, se tient un mort-vivant.
Un cadavre.
La pâleur de sa peau... Il ne peut pas être vivant. Les os qu'on aperçoit sous ses habits en lambeaux... Il ne peut pas être vivant.
Devant le désormais marié à la tignasse châtaine, se tient un mort à l'apparence d'un jeune homme, aux cheveux noirs corbeaux, et aux yeux gris orageux.
