Wontaek

#29

Café.

Sapin.

Neige.

Froid.

Hiver.

Leo.

Wonshik battait des cils alors que le doux soleil sibérien chauffait la peau de son dos. Pour le moment il ne voyait rien mais son cerveau était assez réveillé pour qu'il se rappelle qu'il était dans la chambre d'hôtel à Moscou, en compagnie de Leo.

Leo.

Il roulait sur le dos et tâtonnait à sa droite à la recherche du corps chaud de son petit-ami mais il ne le trouvait pas. Le drap était même froid à son côté.

Wonshik soupirait fortement alors qu'il forçait ses yeux à s'ouvrir malgré le soleil.

Tout était blanc mais rapidement sa vue s'ajustait pour lui offrir une vision du paradis, la vision d'un ange descendu sur terre pour le saluer.

Wonshik souriait et appréciait la vue quelques longues minutes. Il appréciait la vision de Taekwoon assit sur le rebord de la fenêtre en appui contre le manteau de celle-ci, sa jambe gauche repliée devant lui, à plat sur le bois de la fenêtre et l'autre pliée. Il avait les mains qui retombaient mollement au niveau de sa cheville gauche au pied nu. Sa peau, blanche, contrastait avec la noirceur de sa tenue et de ses cheveux humides qui lui tombaient sur les yeux.

Leo semblait profondément perdu dans ses pensées, son regard au loin sur le paysage moscovite, sa tasse de café fumant à ses pieds.

Il ne semblait pas avoir remarqué que Wonshik s'était réveillé, alors ce dernier bougeait doucement pour attraper son téléphone qui était en charge sur la table de nuit et immortaliser ce moment.

Clic.

Il avait oublié de couper le son de son téléphone.

Leo se tournait vers lui à cet instant mais Wonshik n'y apportait aucune importance, il avait ce qu'il voulait. Il reposait son téléphone et s'asseyait dans le lit jusqu'à être appuyé contre la tête de ce dernier.

Taekwoon avait quitté son perchoir et était venu s'asseoir sur les cuisses de Wonshik qui venait tout naturellement poser ses mains sur ses hanches étroites.

- Bien dormi ?

- Depuis combien de temps es-tu levé ?

- Quelques heures, je voulais voir le lever du soleil sur Moscou.

- Tu n'es pas trop fatigué ?

- Non, ça va. Et toi ?

- Je n'aime pas quand tu n'es pas à mes côtés quand je me réveille.

- Je n'étais pas loin, j'étais sur la fenêtre. Rigolait Leo en caressant la joue de Wonshik qui attrapait son poignet pour y déposer un baiser sur son poignet.

- Tu sais très bien ce que je voulais dire.

- Tu vas faire comment quand je vais partir en service militaire ?

- Je ne sais pas.

Taekwoon rigolait et se penchait doucement, frôlant les lèvres de Wonshik des siennes. Wonshik fermait les yeux et sa main glissait dans le dos de Taekwoon, se glissant sous le t-shirt à manches longues pour caresser sa peau. Taekwoon se cambrait sous la caresse, resserrant la prise de son bras sur la nuque de Wonshik tout en expirant le plaisir que lui procurait cette caresse contre les lèvres de Wonshik.

Wonshik rapprochait le corps de Taekwoon du sien et prenait sa joue dans sa main alors qu'il approfondissait un nouveau baiser, jouant avec la langue de Taekwoon dont les mains caressaient le torse nu de Wonshik, retraçant à l'aveugle les lignes noires du tatouage qu'il avait sur la clavicule gauche.

- Tu prendras soin de toi, Woonie ? Tu me le promets ?

- Je te le promets Shikkie.

Wonshik souriait et attirait Taekwoon dans un câlin sans arrière-pensée, respirant l'odeur de son petit-ami qui avait la joue posée contre sa poitrine.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi.

Wonshik utilisait la force de ses abdominaux pour se redresser. Leo se décollait alors de son torse et le regardait, légèrement inquiet.

- Tu me promets de ne pas me tromper avec un joli militaire ?

- Pourquoi je ferais ça ?

- Je...

Leo souriait et venait l'embrasser avec toute la tendresse et l'amour qu'il avait. Ses lèvres caressaient les lèvres de Wonshik dans un baiser appuyé, ses doigts se refermant sur ses cheveux sombres pour tirer légèrement dessus. Leo s'écartait pour les laisser respirer et murmurait, lèvres contre lèvres, nez contre nez, yeux dans les yeux :

- Kim Wonshik, tu es le seul et unique dans mon cœur, et tu le seras toujours.

Le sourire le plus joyeux et lumineux prenait place sur le visage du rappeur avant qu'il ne plonge de nouveau son visage dans sa nuque, emprisonnant le corps de Leo dans ses bras musclés.

Sapin.

Café.

Une odeur.

La sienne.

Leo.