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Ses doigts caressaient la peau blanche à sa merci, ils retraçaient les lignes de ses courbes, laissant derrière eux un chemin de frisson qui faisait trembler le corps accroché. Il reposait sur les draps noirs, la blancheur de la peau mis en lumière par le rouge sang des cordes qui compressaient la peau de ses bras, les bloquant dans ce dos aux muscles contractés par la position, ses épaules ramenées en arrière, le corps arqué par les cordes douces qui reliaient le haut du corps avec les membres inférieurs. Il tournait autour du lit où reposait ce chef d'oeuvre, observant chaque détails de son oeuvre, les noeuds travaillés, leurs efficacités. Il attrapait une cravache noire sur la commode à sa droite et la caressait de ses longs doigts, son regard plongé dans celui fiévreux de l'homme lui faisant face. Il fouettait une fois l'air, faisant siffler le bâton de cuir. L'homme gémissait d'anticipation, arrachant un sourire au porteur de l'objet. Il reprenait sa marche, posant doucement et avec grace ses pieds nus sur le parquet noir lustré, ne faisant aucun bruit, sortant du champ de vision de l'homme lié qui gémissait d'impatience. Il posait finalement le bout large de la cravache sur la peau, au niveau des fesses bombées et parfaite. Il la promenait sur la première avant d'y appliquer un premier coup qui faisait se tordre en arrière la victime. Il reprenait ses caresses avant d'y appliquer un second coup, plus fort mais toujours très apprécié de ce dernier. Il changeait de fesses, refaisant le même cérémonial et recommençant encore et encore jusqu'à ce que la peau blanche est la couleur désirée. L'homme à la cravache reposait son arme de plaisir, apposant ses doigts froids sur la peau échaudée de l'homme qui geint. Il caressait cette peau abîmée, transformant à force de patience ces petits cris discrets de douleur en petit gémissement de plaisir, des gémissements qui appelaient à la suite du spectacle. Les longs doigts détachaient habilement quelques noeuds et les membres inférieurs revenaient en avant, toujours attachés au niveau des chevilles. Un soupir de soulagement échappait à l'homme, ce qui lui valait un coup franc du dos de la main sur ses fesses sensibles, le faisant se contracter et relever momentanément sous la douleur, un coup de langue claquant contre un palais le rappelait à l'ordre et il se soumettait, reprenant sa position, se mordant les lèvres pour empêcher un nouveau son de franchir cette barrière après le nouveau coup qu'il reçevait sur l'autre fesse. L'homme montait sur le lit, les draps se plissant dans un bruit discret sous le poids de son corps alors qu'il surplombait le jeune homme du sien, son corps recouvrant ce dernier de sa chaleur sans jamais le toucher. Il pliait les bras et ses lèvres roses se posaient sur le bord de son oreille, son souffle chaud contre la peau sensible de sa nuque :

"Soumets-toi"

"Oui, monsieur."

WontaekWhere stories live. Discover now