²| << Il Peut Rester Là >>

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Le lendemain, je me réveille au bruit de vos voix enjouées. Lorsque j'arrive dans la salle à manger, vous êtes déjà habillés et vous préparez la table du petit déjeuner.

Sur le cadran de la pendule, je lis 6h30. Mais mes yeux se retrouvent vite aimantés par ta silhouette. Alors que je suis à peine réveillé, les cheveux en bataille, le t-shirt de travers, pieds nus, tu es là, dans un pantalon à pince noir et une chemise blanche qui tombe sur tes épaules, avec des petites chaussures noires laquées qui ressemblent étrangement à celles que tu portais parfois au lycée.

<< le lait ! >>

T'exclames-tu en allant ouvrir le frigo. Tu es si beau comme ça. Tu fais tellement plus adulte et en même temps, tu gardes ce petit quelque chose dans ta voix et dans tes gestes qui te rend si adorable.

<< ah te voilà. Je t'avais pas vu. >>

Aux mots de ton colocataire tu finis par chercher des yeux et par me trouver, tes pupilles se posant sur moi. Tu m'analyses de haut en bas avant de détourner le regard, comme gêné. Je ne bouge pas, ne sachant quoi faire.

<< on part au taff, on revient vers 18h. Tu vas faire quoi ? >>

<< il peut rester là. >>

Affirmes-tu, ton Jini acquiesçant sans grande conviction. Je m'avance un peu, posant une main sur le dossier d'une chaise, puis je m'éclaircis la voix.

<< je vais aller faire des achats. >>

<< d'acc. Aller, mangeons un petit truc. >>

Le repas passe rapidement. Vous discutez du boulot, ça semble traiter d'informatique. De logiciels vectoriels ou je ne sais quoi. Et je note que vous semblez travailler ensemble. Mais vous enfilez un manteau avant de me laisser seul, posant des clefs sur le buffet de l'entrée.

Lorsque la porte claque, je souffle dans le silence de l'appartement. Je me sens vraiment étrange. Entre la nostalgie, la frustration, la déception, j'ai beaucoup de mal à voir clair.

Après avoir enfilé mes affaires d'hier, je pars en vadrouille m'acheter quelques vêtements potables et autres trucs utiles. Je claque quelques centaines de milliers de wons (quelques centaines d'euros) mais c'est un investissement.

En rentrant de nouveau chez toi, j'essaie d'aller sur l'ordinateur du bureau mais un code se dresse devant moi. J'abandonne donc l'idée de chercher un job pour le moment, et décide de faire le repas pour ce soir.

Une fois cela fait, je me morfonds à moitié sur mon sort, assis sur le canapé, réfléchissant à ce que j'ai vu cette nuit. Étais-ce vraiment réel ? Ce n'était pas qu'un simple cauchemar ? Si tu es heureux, pourquoi je ne le suis pas ? Si tu es finalement heureux sans moi, pourquoi je suis revenu ?

J'ai besoin de me changer les idées, alors je finis par sortir mon portable et par chercher le numéro de Jimin que j'y ai enregistré préalablement. Il est temps de démarrer une relation amicale avec ce camarade de galère.

Salut, c'est Kook. Ça va ?

Je souffle et dépose le cellulaire sur la table basse, attrapant la télécommande pour allumer la télévision. J'ai la même envie qui revient dans ma tête depuis hier ; t'embrasser, Taehyung. Le téléphone vibre.

Jimin : hey! Alors t'es libre bro, c'est cool. Je suis en galère sur un coup là mais je gère, et toi ? Alors ça fait quoi de revenir dans le monde social ?

ғᴀʟʟ ᴅᴏᴡɴ | ʲᵏ ˣ ᵗʰOù les histoires vivent. Découvrez maintenant