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Sans réfléchir, il se précipita vers lui, livré à ses instincts les plus bestiaux. Il attrapa Tobio par les épaules et le plaqua contre le mur, que, dans la violence de cette action, sa tête heurta avec un bruit mat. Il effaça la grimace de Tobio alors même qu'elle germait sur ses lèvres en y appliquant les siennes avec faim. Il força les lèvres à s'ouvrir et sourit contre celles-ci quand leurs langues commencèrent à jouer ensemble. Mais Oikawa voulait plus, tout de suite. Il déboutonna la chemise de Tobio a l'aveuglette, défit sa ceinture dans la foulée alors que les bras de Tobio étaient noués étroitement autour de son cou. Il délaissa sa bouche un instant au profit de sa mâchoire, de son cou, et commença à sucer au-dessus de l'os de la clavicule jusqu'à ce qu'il sente les ongles s'enfoncer dans sa nuque. La respiration de Tobio s'était hachée et il murmura faiblement qu'il ne fallait pas laisser de marques. Oikawa sentit la contrariété le parcourir tout entier, l'interdiction lui donnait au contraire envie de laisser des marques, de mordre, de griffer, de revendiquer Tobio comme sien -que pouvait faire la crevette de toute façon? Il se refréna pourtant et s'occupa plutôt à enlever le pantalon de Kageyama. A nouveau, la voix retentit à ses oreilles, plus bas.

- Tu ne peux pas attendre ?

Il se redressa pour contempler Tobio de toute sa hauteur, étrangement satisfait de le dépasser de quelques centimètres. Il planta ses yeux dans les siens, mêlant son regard aux méandres bleus agités de désir qu'étaient les iris du plus jeune à ce moment. Il s'efforça de rendre sa voix sensuelle pour dissimuler l'état d'excitation dans lequel il était déjà.

-Je te veux là, maintenant, contre ce mur.

Qu'importe le mur. Il plaqua tout son corps contre celui de Kageyama, le pressant contre la cloison, soupirant de la friction qui s'en dégageait. Il de débarrassa hâtivement de son jean et de son boxer dans la foulée, puis pressa deux doigts contre la bouche de Tobio jusqu'à ce qu'il l'ouvre encore une fois. Il les agita doucement, puis les ressortit en laissant un filet de salive connecter son index aux lèvres rougies, et glissa sa main derrière Tobio, qui tressauta.

-C'est pas l'heure de faire le délicat, trésor, murmura-t-il.

Il savait pertinemment que c'était la première fois qu'il donnait ce genre de petit nom à Tobio. Ça avait beau être destiné à l'ironie la plus totale, il ne put empêcher une vague rougeur de courir sur ses joues, et il était indéniable que celle infiniment plus impressionnante qui s'empara du visage de Tobio n'était pas seulement due au fait d'avoir une main dans la raie des fesses.



(J'aurais dû inclure çaaa)

Des Coeurs et Des Corps - Scènes coupées et brouillonsWhere stories live. Discover now