Jour de Plage

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Bonjour à tous, ça fait un bail~

Dans une brusque réminiscence je me suis souvenue que j'avais écrit un OS pour la guerre des shippers dans lequel je reprenais l'univers de DCDC ; quelques années après la fin de l'histoire mais quelques années avant l'épilogue final et la dernière rencontre dans le chapitre 29.

C'était l'occasion d'écrire un peu de fluff (ce qui n'est pas de trop pour ce genre de fic) et de laisser les lecteurs retrouver dans le texte tous les indices (il y en a... 7 ou 8 je crois ?) de l'appartenance de celui-ci à Des Coeurs et Des Corps. Enjoie!

*

Un été lourd et chaud est tombé sur Miyagi. Un soleil de plomb tape sans relâche sur les routes asphaltées, sur la tôle des voitures, sur le béton des immeubles. Dans les jardins, de jeunes adultes s'allongent sur les brins d'herbes chauds, et les enfants jouent dans les fontaines.

La plage est prisée, en ces jours de chaleur, quoique peu s'aventurent hors de l'ombre du parasol. Le sable est brûlant, et le traverser est tout une épreuve, heureusement récompensée par le plaisir d'aller à la rencontre des vagues.

Sur le parking en surplomb de la plage, une voiture qui tournait depuis un certain temps en quête d'une place se gare enfin. Les occupants sont deux jeunes hommes, qui sortent rapidement, visiblement pressés de quitter l'habitacle étouffant. L'un a les cheveux noirs sous une casquette, et des yeux dissimulés par des lunettes de soleil ; le second porte un chapeau qui pourrait paraître ridicule, mais sa silhouette digne d'un mannequin et son beau visage dispensent de cette remarque.

Ils se répartissent le sac de plage, le parasol, la glacière et autres équipements de plage, et s'acheminent sur le petit chemin dallé et ensablé qui mène vers la mer.

-Je peux pas croire que t'aies ressorti ce vieux truc, grommelle celui aux cheveux noirs, désignant du menton les jambes du deuxième homme.

-Laisse mon bermuda tranquille, tu veux, Tobio-chan ?

-Non, jamais. Ce truc est laid, Oikawa.

-Sache, mon cher, que rien n'est laid sur moi. Et d'ailleurs, les carreaux sont très à la mode en ce moment.

Il tient le parasol dans une main, et en assène un petit coup sur la tête de son compagnon. Leur dispute se poursuit jusqu'à trouver un bout de plage à peu près paisible, où ils plantent leur parasol et étendent leurs serviettes. Oikawa s'assoit, pose son chapeau un peu plus loin et jette un regard circulaire autour de lui ; puis il décide d'enlever son T-shirt. La vue est indéniablement plaisante ; des épaules larges, un torse musclé, des abdominaux finement dessinés sous une peau blanche et lisse.

-Tu sais, Tobio, ce n'est pas parce que tu as des lunettes de soleil que je ne te vois pas en train de me mater.

-D'où je te materais ? se rebiffe Tobio. Ça fait cinq ans que je le vois tous les jours, ton corps.

-Oh, alors ça ne te fait plus rien ?

-Je n'ai pas dit ça !

Oikawa sourit largement, puis se met à fouiller dans la glacière, d'où il retire deux canettes. Il en lance une à Tobio, qui l'attrape au vol sans problème, et porte la sienne à ses lèvres. Pendant un moment, ils demeurent silencieux, occupés à boire, le regard fixé vers la plage, le mélange de l'or et de l'azur, du sable, du ciel et de la mer.

Finalement, Oikawa creuse un peu le sable pour y enfoncer sa canette entamée et s'allonge. Il ne reste pas bien longtemps immobile, et bascule sur le côté pour venir empiéter sur la serviette de Tobio.

Des Coeurs et Des Corps - Scènes coupées et brouillonsWhere stories live. Discover now