"Chaque parole, chaque action, chaque silence a une conséquence alors pense avant d'agir, réfléchis avant de l'ouvrir, médite avant de bondir"
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HELA
J'ai la furieuse envie de me précipiter sur une chaise à la vitesse d'un éclair, afin de m'asseoir et d'ainsi me fondre dans le décor.
Rien à voir avec de la timidité, être au sens de l'attention, ce n'est juste pas mon truc.
Mais à la place de cela, je fis ce que je sais le mieux faire, c'est-à-dire revêtir mon masque d'indifférence déjà bien usé.
Je reste bien droite, tel une flèche dardant vers le ciel, mon regard se voulant volontairement méprisant, pointant à l'instar d'un dard venimeux vers la professeure ainsi que le directeur, trop occupés à flirter pour prêter attention à ma piètre personne.
Je relève le menton et embrasse la pièce du regard, de droite à gauche avant de m'arrêter sur une table vide.
C'est l'unique espace désert de cette pièce, et donc là où je focalise toute mon attention, jusqu'à ce que j'entende un claquement de porte synonyme que le proviseur vient de quitter la classe.
Madame Gorgonzola, après m'avoir demandé de me présenter sommairement à la classe ce qui s'est résumé à un « Salut, moi c'est Heaven », me plaça à côté d'une jeune asiatique aux cheveux électrique, qui s'empresse à la seconde où j'eu déposé mon sac, de déguerpir à l'autre bout de la table.
Je ravale mon sourire, illico. Charmant...
À peine mon cul fut-il posé sur ma chaise, que je sentis des regards perçants comme des piques me transpercer de part en part.
J'use de tout mon self-control pour ne pas me retourner et incendier de mots particulièrement fleuries ceux qui m'épient comme si j'étais un putain d'animal de foire.
Déjà que ma dispute avec Zach ce matin m'a mise de mauvais poil, alors, s'ils me cherchent, ils vont me trouver.
Je conçois que voire une nouvelle tête puisse attiser leur curiosité mais de là à m'épier aussi assidument, il y a des limites ! D'autant plus que ce n'est pas un trou paumé et que de nouveaux élèves, ils doivent t'y en avoir à foison.
Dans mon ancien lycée, les nouveaux étaient pour beaucoup délaissés, voir carrément ignorés. Nous avions notre vie, nos habitudes. Les autres ne nous intéressaient pas.
Pourquoi n'est-ce pas comme cela ici ?
Je présume que les mentalités ne sont pas les mêmes dans tout les bahuts...
Il faut savoir aussi que l'établissement est au grand mot, deux fois plus petit que celui-ci. Autant dire que la globalité des secondes se connaissaient. Je ne dis pas que nous nous entendions tous à merveille, ce serait mentir. Mais nous étions soudés, si un était en galère, les autres lui venaient en aide.
Cette ambiance risque fort de me manquer ici.
Passant le cours à construire des pyramides de colles et de gommes, qui s'effondrent à chaque courant d'air, je ne vis pas l'heure passer. Si bien que contrairement aux autres, qui ont dû guetter la fin du cours, lorsque la sonnerie retentit, la globalité de mes affaires sont encore étalées sur ma table.
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Things Love change
RomanceAs-tu déjà ressentis une peine si grande qu'elle t'en consume de l'intérieur ? Le deuil. C'est autant physique que psychologique. Ça fait mal, un putain de mal de chien. Tellement que l'envie de t'arracher le cœur pour atténuer ta douleur devient c...