Partie 3

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"Les liens fraternelles sont, paraît-il, indestructible"

HELA

Une semaine plus tard

Allongée devant la piscine en maillot deux pièces, le soleil brûlant mes jambes dénudés badigeonner d'un auto-bronzant huileux. N'étais-ce pas cela le paradis ?

Je réajustai le coussin sous ma tête en le callant correctement contre ma nuque, poussant un soupir de bien-être dès plus pur.

Ça devait en tout cas foutrement y ressembler.

- Hela ?

Relevant la tête, je papillonnais des yeux à deux fois avant de les plisser en fronçant le nez par réflexe, le soleil éblouissant mes pupilles à demi-somnolente.

En ce début d'après-midi, alors que l'astre solaire était à son zénith, les rayons UV tapaient particulièrement forts, me forçant à m'appliquer toute les vingt-minutes de la crème solaire, si je ne voulais pas que mon corps prenne une douce teinte écrevisse qui m'aurait sans nul doute fait souffrir le martyr par la suite. Retenez bien ceci, la crème solaire n'arrête pas le bronzage mais diminue les risques de se transformer en Chipolata !

Les contours du corps athlétique de mon frère se dessinèrent petit à petit alors que je rechignai déjà à l'idée d'entendre le timbre si agaçant de sa voix.

Tant il m'était devenu prévisible, j'entendais déjà sa remarque d'une pertinence à nulle égale sur le fait que mes cheveux, décoiffés par mes changements de cotés intempestifs, me donnaient l'air de sortir d'une bataille d'édredon.

- Très sexy. Vraiment. D'ailleurs, le style baleine échoué... Bordel, ça devrait revenir à la mode ! ricana t-il avec humour.

Autant pour moi, il ne s'était pas attaqué à ma coupe... Mais cela ne restait tout de même pas très fin !

Comme seule réponse, je lui décochais un magnifique doigt levé bien haut histoire que aussi bigleux soit-il, il puisse le voir, avant de m'installer sur le dos, lui présentant mes fesses, une forme revisitée de parle à ma main.

Ma colère étant revenue aussi vite qu'un train lancé à pleine vitesse, j'avais cessé de prendre des gants avec Zach depuis bien longtemps.

Envolés les bonnes résolutions et l'esprit de famille, j'agissais avec lui comme la pire des garce et honnêtement, c'était jouissif à un point inégalable. Le voir courber l'échine car il savait qu'il n'était pas en droit de m'envoyer chier, enjolivai mes journées bien plus que ce magnifique soleil pourtant resplendissant.

Je l'entendis vaguement marmonner dans sa barbe avant que ces pas ne s'éloignent de mon transat.

Qu'est-ce que je disais déjà...

Ah oui ! Mon sourire s'agrandit. Jouissif.

Je ne connaitrai vraisemblablement pas la raison qui l'a poussé à venir me déranger. M'enfin, ce n'était pas comme-ci quelque de fondamentalement important puisse sortir de sa bouche.

D'autant plus que j'avais d'autre chat a fouetté. À commencer par la rentrée qui arrivait à grand pas. Professeurs dernier cri mais tout aussi braillards, lycée tout neuf mais des camarades ayant une mentalité tout aussi restreinte.

Programme m'étant l'eau à la bouche !

Je n'avais comme la plupart des jeunes adolescents absolument aucune envie de revoir tout ce ramassis d'hypocrite jugeant sur l'apparence du corps et le style vestimentaire plutôt que sur celle du caractère.
Comme disait Zach lorsqu'il était en pleine puberté, c'est vraiment la loose !
Et puis à choisir entre faire une petite bronzette au grand air et m'asseoir sur une chaise qui aplatissait le cul sous des néons vous donnant un teint cadavérique, il n'y avait pas photo.

Things Love changeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant