Things Love change

Partie 6

HELA, six ans

- Hell ! Hell, viens voir ! J'ai trouvé une pâquerette !

Je couru rejoindre Zach dans le jardin alors que les mains dans le gazon, il creusait autour de ladite pâquerette. Ses cheveux châtains bien trop longs lui tombaient sur les yeux.

Maman voulait les lui couper depuis Pâques mais il refusait à chaque fois parce qu'il voulait ressembler à un viking et qu'un viking je cite « à une putain de barbe et des cheveux long comme sa bite ».

Maman l'avait rouspeté très fort et il avait été privé de dessert pendant une semaine !D'ailleurs ça voulait dire quoi « putain » et c'était quoi une « bite » ? Quand je l'ai demandé à maman, elle a bafouillé et m'a dit de demander à papa. Papa en a fait de même, alors je ne comprend toujours pas.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? Pourquoi tu ne l'arraches pas ? le questionnais-je curieuse en m'agenouillant à ses côtés.

Ses mains farfouillaient la terre tout autour de la fine tige de la fleur avec une immense précaution. Il s'en mettait partout, c'était dégoûtant !

J'en retroussai mon nez parsemé de tâche de rousseur, de dégoût. Pourtant je n'étais pas une chochotte, même qu'à l'école c'était moi la première à jouer au football avec les garçons dans la boue pendant que les autres filles jouaient à la marelle. Je n'aimais pas ce jeux, il était ennuyeux, un peu comme elles d'ailleurs.

- Parce que comme ça, je pourrais la replanter dans un pot à la maison !

- Oh... Mais tu ne veux pas que l'on fasse le jeu de l'amour ? dis-je en faisant la moue car je savais qu'il me cédait à chaque fois que j'avais ce genre de mimique. On en trouverait une autre tout les deux après si tu veux la ramener à la maison... Mais la première, on l'épluche ! riais-je.

- Mais elle est vraiment belle, celle-là...

- Crois moi, on en trouvera une... hum, je comptais sur mes doigts, neuf fois plus jolie, j'en suis sûre ! S'il te plaiiiiit..., le suppliai-je en faisant mes yeux de chien battu les plus convaincants.

- Si tu le dis...

Il l'arracha d'un coup sec, l'observant sous toutes les coutures comme-ci elle détenait les mystères de la recette de crêpe à maman.

Je m'asseyais en tailleur devant lui, joignant mes mains devant moi, pressée qu'il commence.

- Je t'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout, un peu...

Il arracha une à une chaque pétales jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une.

- À la folie, conclut-il alors que la dernière tombait à nos pieds.

- Moi aussi, je m'aime ! riais-je niaisement alors que vexé, il s'assit dos à moi en croisant les bras sur son torse.

J'arrêtais de rire de suite et enroulais mes bras autour de ses côtes, collant ma poitrine contre son dos. Je sentais nos coeur battrent à l'unisson et c'était sûrement le son le plus réconfortant que je connaisse.

Je n'aimais pas quand Zach était triste parce que ça me faisait l'être aussi.

- T'inquiète pas, de toute façon, je t'aime plus que je ne m'aime... lui soufflais-je en posant ma tête au creux de son épaule.

Il tourna son visage vers moi et dans le regard que nous échangions, je su que lui aussi.