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aujourd'hui, on se retrouve pour un sujet un peu morbide, une sorte d'unpopular opinion sur la mort. alors attention, le but de ce chapitre n'est absolument pas de vous convaincre de penser comme moi. je veux juste poser des mots sur ma réflexion sur le sujet, et pouvoir discuter sans tabou de ce sujet... plutôt controversé.
🌊 je n'ai pas peur de la mort. je ne suis pas suicidaire, mais je vois aujourd'hui la mort comme une sorte de sortie de secours rassurante. avant ma dépression, c'était quelque chose qui me terrorisait, je pouvais rester des heures éveillées la nuit en pleure en imaginant ne pas pouvoir dire au revoir à mes proches. Puis, la dépression arriva, ainsi que de grosses tendances suicidaires. je vais pas m'étendre là dessus mais c'est plutôt évident : la mort m'attirait vraiment. bon, étant soit douillette soit conne (non rose, une plaquette d'euphytose ne fera que plonger dans une sieste de quelques heures), je n'ai jamais franchi le pas. Enfin, ma vie redevient stable, je continue à avoir quelques pensées suicidaires mais rien de sérieux et... je me pose des questions.
🌓 j'ai une envie de vivre à fond, désir couplé avec un "je m'en foutisme" de mourir. une sorte de nonchalance à risque. traverser en diagonale un carrefour à rivoli et se faire klaxonner de tous les côtés ? c'est limite si ça ne me rend pas euphorique. une sorte d'adrénaline de jouer son destin à la chance. si je passe c'est cool, si je me fais écraser c'est que ça devait être comme ça. fumer me rend si heureuse, j'ai l'impression de faire un doigt au ciel. oui je suis en vie, mais ta vie je l'ai pas demandé. j'ai pas à être reconnaissante. alors cette chance je l'use, je la maltraite. alors je fume, je me nique les poumons, et j'emmerde le monde.
🌊 si mon corps est un véhicule, je ne veux pas l'économiser pour qu'il dure le plus longtemps possible. je veux aller à fond, quitte à m'écraser contre un mur. je n'arrive pas à me projeter loin dans le futur. les études, je peux et heureusement vu mes ambitions, mais après. c'est au delà du "je sais pas ce que je veux faire plus tard", c'est que je ne me voie pas en vie. je sais que ça sonne vraiment glauque, et je le répète mais je ne suis pas suicidaire, c'est juste que je pense pas que la vie soit faite pour moi. j'ai pas envie de travailler, de fonder une famille, de vieillir, de ne plus être jolie, d'être malade. ça ne m'intéresse pas. ce qui me fait kiffer dans la vie, c'est créer, c'est aimer et c'est me flinguer le cerveau en enfilant joint sur joint, juste pour me réveiller avec un arrière gout d'étoile.
🌓 je suis heureuse, faut pas croire. mais je ne suis jamais vraiment apaisée. mon coeur bat sans cesse à la chamade et même dans mes moments les plus calmes un poids pèse sur mes épaules. comme si j'étais dans l'eau, sur la pointe des pieds, et qu'à chaque vague je buvais la tasse. quand c'est la troisième vague, ça te fait chier mais tu vas pas essayer de te noyer. mais quand les vagues s'accumulent... t'es juste fatiguée. alors au delà que le faite de mourir tôt ne m'effraie pas, ça me soulage. c'est pas un supplice de vivre, mais je ne voie pas tenir sur la longueur.
🌊 "L'amour, tu le veux quand il t'empêche de dormir la nuit. La haine te bouffe de l'intérieur, ta peine se transforme en crise. La vie, tu veux pas la croquer. Tu veux l'engloutir et la vomir après. Notre âme est une boulimique, mais une personnalité ça se soigne pas." je pense que ma philosophie est très bien résumée dans cette phrase, si vous voulez lire le texte entier c'est ici haha : éclats d'histoires brisées - lettre à l'ancienne rose.
bref, n'hésitez pas à me dire votre point de vue sur la mort si vous en avez un, ça m'intéresserait vraiment, et surtout ne vous faîtes pas de soucis pour moi malgré ma position sur le sujet, j'ai des amis géniaux 💞
