Marre de toutes ces normalités,
Celles qu'on est obligés de posséder,
Je vous dis vaut mieux crever,
Que se laisser embobiner,
Les gens me disent qu'ils rigolent,
Que je ne suis vraiment pas drôle,
Mais je suis la seule à regarder,
Celui qui part sans qu'on le sait.
Il rentre chez lui épuisé,
Depuis deux ans, harcelé,
Vivant l'enfer tous les jours,
Il oublie ce que veut dire "amour",
Il marche tête baissée,
Son pote l'a abandonné,
On lui dit qu'on est désolés,
Il nous répond qu'on a rien fait.
Mais tout le monde s'en fiche,
Il y a les pauvres et les riches,
Les gentils et les méchants,
Les adultes et les enfants,
Et il y a les gens comme moi,
Les gens qu'on ne comprend pas,
Je lance un dernier regard,
Aux infirmiers et au brancard.
Elle apprend que sa fille est morte,
Et la surprise est bien trop forte,
Elle tombe et se casse la tête,
Entre l'armoire et la fenêtre,
Si il n'avait pas ouvert la porte,
Elle serait sûrement morte,
Se dirigeant vers l'hôpital,
Elle se demande où elle a le plus mal.
Mais ça personne ne le voit,
Comme si ça n'existait pas,
Comme si c'était normal,
De pouvoir se faire aussi mal,
Une insulte ou une moquerie,
Et puis tout le monde en rit,
Dans cette belle ignorance,
On oublie leur existence.
Dans la cour vers midi,
Voilà ce qu'on lui a dit,
"T'as pas honte de ton corps?",
"Pourquoi t'es pas déjà mort?"
Couchée dans le brancard,
Elle sait qu'il est trop tard,
Les yeux fermés à jamais,
Mais elle n'a pas oublié.
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Poèmes
Puisi(ceci est mon deuxième livre de poèmes, le premier est "petits poèmes") Des poèmes pour décrire, des poèmes pour comprendre, des poèmes juste pour dire... Évadons nous dans un rêve éveillé? Rêvez pas, il n'y a pas que du joyeux là-dedans! Bref, j'a...