- Mon oncle ! je ressens tout à coup un mélange de joie et de stupeur. J'allais le revoir après toutes ces années, enfin ! Comment va t il réagir ? je panique, encore. Tout ça me semble irréelle, après dix ans de nomadisme je m'arrête deux jours dans une ville et le soir même je retrouve mon oncle qui me croyait morte. Aldorf se lève silencieusement et se dirige vers le couloir que nous avions traversé avec Mélanne juste avant le repas. d'ailleurs il me fait signe de le suivre et lui aussi se lève. Je pousse ma chaise un peu étourdis. Aldorf ouvre la porte de son bureau, je n'ose pas entrer c'est Mélanne qui me tire par le bras, encore. A première vue c'est assez sombres ; un bureau avec quelques feuilles éparpillées et une chandelle qui les éclaire faiblement, une petite étagère avec des livre tels que : "Roberte sorcière de son temps " ou " sortilège, maléfice malédiction, comment sortir de l'emprise d'un puissant mage" et " champignons et Aconits les remèdes à porter de forêts ". En regardant d'un peu plus près je remarque au sol, écrits à la craie, des dizaines de signes. intrigué je les fixes durant un bon bout de temps. Aldorf s'en rend compte et me dit dans l'oreille : " Se sont des runes, elles permettent les invocations et les voyage interdimentionnels... c'est un peu compliqué." interdimentionnels ? décidément il y a plein de choses que j'ignore en matière de magie. Mélanne lui, regarde avec intérêt le livre " Filtre d'amour et potion d'affection comment attirer la personne qu'on aime. " Se rendant compte que je l'observe avec stupéfaction il rougit et le repose en marmonnant dans sa barbe : " ridicule... et inintéressant" Un sourire se dessine au coin de mes lèvres et mon attention se reporte sur Aldorf. Pendant ce temps il avait mélanger un peu de terre et d'eau dans un récipient et l'avait disposé dans le cercle de craie. Il se place au centre et d'un air savant m'explique se qu'il s'apprête à faire : " par le biais de ce cercle runique, je vais communiquer avec ton oncle. De cette manière et toujours grâce au cercle il pourra nous rejoindre. Pour faire un rituel, ou tout acte magique il faut utiliser son élément majoritaire. Comme tu as pue le deviner moi c'est la matière. Je pourrais utiliser de la terre tout simple ou n'importe quoi d'autre mais la boue m'est plus simple a travailler." mes jambes tremblent. je respire lentement et tente de me calmer. Quant à Aldorf, il ferme ses yeux pour se concentrer. Il est debout, les doigts entrelacés. durant quelques secondes rien ne se produit. Puis je remarque que la boue dans le récipient remue, fait des bulles, un peu comme si elle bouillait. Tout à coup, une gerbe de boue se forme et saute en l'air. Puis une autre, et encore une autre. Bientôt une dizaine de gerbe comme la première flottent gracieusement dans les airs. Elles se croisent, se décroisent, tournent et dans une drôle de danse créent une sphère parfaite et géométrique. la bouche ouverte et plein d'admiration Mélanne me dit à l'oreille : " Waou !c'est impressionnant non !? " Effectivement ça l'était, je n'avais jamais rien vue de tel. Après une dernière danse toutes réunies, les gerbes se séparèrent et retombèrent lourdement sur le sol. les coulées de boues rentrent dans les scions tracés dans la pierre et une fois que toute la boue fut en place, dans un vrombissement les runes s'activèrent. Chacun de leur contour se mirent à briller et illuminèrent toute la pièce. Une sorte de courant d'air frais l'envahie. Mélanne et moi nous nous retournons l'un vers l'autre. Nous venons d'entendre très clairement, comme venue avec le vent, des voix lointaines et effacées. le vent est de plus en plus puissant et les parchemins se soulèvent sur son passage. Soudainement le vent cesse de souffler et je m'aperçoit que le cercle et maintenant entouré par une demi- sphère orangée. Pendant de longues minutes, nous observons la sphère en silence l'appréhension et le stress me noue l'estomac. Le voile orangé se dissipe et un grand homme d'une quarantaine d'année apparaît à côté d'Aldorf. Il a deux grands yeux marrons comme moi. Les larme aux yeux, Romuald me tend les bras murmurant à mis voix : "Astance..."
blottit contre lui je pleure à chaudes larmes, de joie bien sûr mais aussi de nostalgie et bientôt de tristesse. Les souvenirs douloureux de mon père me reviennent en mémoire. Je respire son odeur familière le serrant un peu plus fort contre moi. Il y avait longtemps que je n'avais pas fais de câlin, presque dix ans.
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Le cri du corbeau bleu
FantasyAstrance se fait abandonnée par son père et elle va tout faire pour le retrouvé.