𝐀𝐦𝐧𝐞𝐬𝐢𝐀 | 𝐦𝐚𝐫𝐤𝐬𝐨𝐧

° prologue

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La pièce était plongée dans un noir massacrant, il n'y avait qu'une faible lumière provenant de la ville qui traversait les rideaux. Elle était meublée d'une large commode touchant au plafond, d'un petit bureau et d'un lit deux places. C'était une pièce banale qui ne retenait l'attention de personne en particulier. Dans le lit trop grand pour une seule personne, un corps dormait depuis de bonnes heures, il bougeait de temps à autres en se cachant davantage dans son épaisse couette un peu, victime d'un froid causé par de nombreuses raisons plus amères les unes que les autres. Son cœur fracturé par la vie grelottait tellement qu'il souffrait. C'était la première fois depuis un long mois qu'il n'était pas tombé de fatigue à force de verser des larmes emplit d'une profonde affliction. Des litres de sanglots irritants dévalaient ses joues chaque jour. Une nouvelle inondation salée allait certainement se pointer demain, il les accueilleraient comme de bonnes amies, ne pouvant les réprimander de lui rendre visite.

Ce jeune homme cachait son âme et son esprit piétinés à son entourage, car à travers celle-ci, il se comportait d'une attitude faussement convaincante, souriant et riant. Néanmoins, une fois rentré chez lui, une fois son masque enlevé, une fois dans la solitude insupportable, il se recroquevillait sur lui-même en fléchissant sous le déluge de malheur qui déferlait dans son quotidien depuis un moment. Il n'en pouvait plus, il était fatigué de continuer à avancer en trébuchant toutes les fois, il voulait arrêter de faire des efforts pour rien. Sa vie était un enfer.

Cette enfer fût signée par un jeune homme pour lequel il éprouvait des sentiments tellement puissants que ça le conduirait à sa propre perte. Cet après-midi où il se fit brusquement abandonner, il se sentit comme un déchet dont on se lassait sans aucune raison valable. Malgré la haine ainsi que la profonde peine qui l'habitait, il souhaitait ardemment le revoir sourire, entendre sa voix, l'embrasser et le prendre dans ses bras. Au moins une dernière fois.

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