Malia

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-Des élèves ont dit qu'ils l'avaient vu courir sur le terrain et filer dans les bois, annonça le shérif. Heureusement que personne n'a été blessé.

-Justement, ce n'est pas drôle, marmonnai-je.

Stiles et son père me jetèrent un drôle de regard. Je soupirai en levant les mains.

-On se détends. Je plaisante.

Ou pas.

-Il se passe quoi si elle blesse quelqu'un ? s'enquit Stiles.

-Dans ce cas, ils seront obligés de l'abattre.

-Quoi ?! Ils vont l'abattre ?! Essaie de pas oublier qu'il y a une fille à l'intérieur. Une fille que vous allez tuer.

Le shérif accéléra le pas et nous dûmes faire de même pour pouvoir le suivre. L'odeur de l'adulte était on ne peut plus claire. Il ne nous croyait pas. Il ne nous croyait plus. Même si je me fichais pas mal de ce qui pouvait arriver à Malia, je n'avais quand même pas envie qu'elle se fasse tuer à cause de l'incompétence des humains.

Je m'arrêtai un instant, fronçant les sourcils. Qu'est-ce que je venais de penser ? L'incompétence des humains ? Comme si... comme si je ne l'étais pas moi-même. Parce que tu ne l'es pas, souffla une voix dans mon esprit. Tu es plus que ça. Un frisson glacé glissa le long de mon échine. C'était la même voix. Celle qui m'avait répété des jours durant que je devais tuer Derek, que ça réglerait tout nos problèmes. Une voix si envoûtante, à la fois familière et novatrice. Je m'y serais volontiers abandonnée. Je voulais me...

La main de Stiles attrapant mon poignet me fit sursauter. Je dus lutter contre ma première impulsion qui aurait été de le jeter par terre en grognant. Il me jeta à peine un regard et me tira à sa suite derrière son père. Je secouai la tête. Adultes. Ce devait être adultes que j'avais pensé à la place de humains. C'était juste un lapsus. Les lapsi mentaux ça existaient... non ?

-Attends, papa, tu vas pas arrêter de nous croire ? J'ai une preuve vivante à coté de moi !

Je le foudroyai du regard en comprenant qu'il parlait de moi.

-Je crois qu'il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas encore. Mais ça ne veut pas dire que tout et n'importe quoi d'imaginable est tout d'un coup possible ! Est-ce que tu es sûr à 100% que c'est une fille et pas un animal ?

-Oui.

La détermination présente dans la voix de Stiles me fit relever les yeux vers lui. Je ne l'avais jamais entendu parler ainsi.

-Parce que Scott et Alice en sont sûrs.

Je tournai la tête en sentant l'odeur de mon frère. Je remarquai que le couloir s'était soudainement vidé. Scott, debout de l'autre coté dudit couloir nous fixait. Le regard du shérif fit des allers-retours entre lui et moi. Stiles se tourna de manière à tourner le dos à son meilleur ami.

-Scott, tu nous as écoutés ?

Le concerné hocha la tête. Le coeur du shérif eut une petite accélération, comme à chaque fois qu'il assistait à une démonstration surnaturelle. Il soupira avant d'attraper son fils par le dos de son t-shirt pour l'entraîner.

-Allons tirer cette histoire au clair.

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Lorna

-Xylosine, c'est un tranquillisant pour chevaux, annonça Deaton en posant trois flacons sur la table devant les quatre adolescents.

Lorna, Scott, Stiles et Isaac étaient réunis à la clinique vétérinaire pour peaufiner leur plan pour sauver Malia. Lorna n'avait toujours pas compris pourquoi Alice n'était pas là. Elle en était certaine, ce n'était pas parce qu'Alice avait refusé. Elle n'était probablement même pas au courant. Et Scott refusait de dire pourquoi. Tant pis, elle le cuisinerait plus tard.

Alice au Pays des Loups-Garou IIIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant