A meeting for Christmas - Larry Stylinson [TERMINÉE]

2 décembre

Dimanche.

En ce beau dimanche de décembre, Harry ne travaillait pas. Mais il s'était tout de même levé pour aller au petit café, situé à une dizaine de minutes à pied de chez lui. Il était décidé à revoir ce jeune homme à l'air innocent qui lui avait fait tourné la tête. Il y avait peu de chance pour qu'il arrive à le voir aujourd'hui, tout le monde ne travaillait pas le dimanche, lui par exemple, la bibliothèque était fermée en ce jour.

Au fond de lui, il avait un petit espoir de le croiser, alors il avait enfilé son manteau et une écharpe. Il ne neigeait pas aujourd'hui, mais il faisait toujours aussi froid dehors. C'est alors bien couvert qu'il était sorti et s'était mit à marcher. Des enfants courent dans le parc où des parents les surveillent tout en discutant. Un chien se roule dans la neige sous les éclats de rire de son maître. Un couple s'embrasse près d'un sapin illuminé. Un soupir traverse la bouche du jeune bouclé, pourquoi n'avait-il pas droit à ce genre de bonheur ? Il n'avait plus de famille, ne possédait pas d'animal de compagnie et n'était pas amoureux d'une personne chère à son coeur. Il était seul, n'ayant que pour distraction la lecture et l'écriture.

Après tout, les écrivains ou poètes meurtris avaient fait des chefs d'oeuvre. Alors pourquoi pas lui ? Non, c'était idiot. Harry ne voulait pas passer le restant de ses jours à écrire sur ses malheur, il voulait goûter au bonheur, même un court instant.

En entrant dans le petit café, Harry remarque vite que le petit monde de la veille a été remplacé par quelques personnes seulement. C'est plutôt logique, le dimanche matin tout le monde préfère déjeuner tranquillement à la maison,
sur son lit ou devant la cheminée qui fume pour réchauffer la maison. Le charmant serveur n'est pas là. Harry soupire en s'approchant du comptoir, quitte à être ici, autant boire un thé. En savourant la boisson chaude, Harry reprit son carnet pour écrire.

2 décembre.
Aujourd'hui, je me sens encore plus seul qu'avant. J'avais envie de lui parler, du moins, passer une commande et sentir ses doigts toucher les miens lors de l'échange de monnaie. J'ai apprécié la sensation de bien-être qui m'a envahis lorsque nos peaux se sont rencontrés. Je ne pense pas qu'il aie ressenti quoi que ce soit. Il a tellement de clients en une journée, je ne peux pas lui en vouloir pour si peu.
Je ne l'ai vu qu'une petite fois, ses yeux m'ont transporté et je me suis épris pour lui. Je ne parle pas d'amitié, je ne parle pas d'amour. Il s'est simplement passé quelque chose. Je sais que ce n'est pas une personne anodine. J'ai l'impression que le destin voulait qu'on se rencontre. Croit-il au destin ?

En reposant son crayon, Harry regarde par la baie vitrée pour regarder la neige tomber à nouveau. Il se surprit à penser qu'il voudrait redevenir un enfant. Tout serait bien plus simple. Il n'était pas le seul à penser ça.

2 décembre.
Je ne sais pas si vous croyez au destin, mais moi j'y crois.

-H.