Jeudi.
Le sourire aux lèvres, Louis branche les illuminations du sapin fraîchement décoré. Ses yeux brillaient de mille feux sous ces douces lumières reflétant tant de choses pour lui. Il mettait toujours le sapin le 6 décembre, depuis tout petit, sa mère ne cessait de lui répéter que ça portait chance. Alors il n'avait pas dérogé à la règle.
D'un air enfantin, il prit son sapin en photo afin de l'envoyer à sa mère, c'était la première fois qu'il achetait son sapin à lui, parce que c'était la première année qu'il passait dans son petit appartement. Il était parti tard de chez ses parents, pour certains, pour d'autres, il avait encore le temps, après tout, il n'avait que 24 ans. Mais Louis ne pensait pas comme ça, non. Il avait besoin d'une intimité qu'il ne pouvait pas avoir avec toute sa fratrie, avoir six frères et sœurs, n'était pas si simple que ça.
En regardant l'heure, Louis remarqua qu'il était temps pour lui d'aller au café. Il ne travaillait pas aujourd'hui, mais il voulait voir le bel inconnu, il allait bientôt arriver, normalement. Louis était de nature timide, mais il lui arrivait de repousser ses limites lorsqu'il voulait quelque chose. Et aujourd'hui, il voulait apprendre le nom de cet homme qui lui laissait un mot chaque jour. Il avait la ferme intention de discuter avec lui, du moins, essayer. Ses chaussures enfilées, il mit sa veste par dessus son pull ample et décida de mettre un bonnet. Il s'était rapidement mis en route, pour ne pas le louper. Après tout, s'il ne le voyait pas, peut-être partirait-il ? Ou bien, il n'en aurait rien à faire.
Il ne se posa pas plus de question en entrant dans le café, il demanda un thé à sa collègue avant de s'asseoir à une table. Pas n'importe laquelle, celle où il s'asseyait toujours. Le temps lui avait semblé long, peut-être était-il déjà parti ? Peut-être ne pouvait-il pas venir ? Peut-être qu'il ne voulait plus venir ? Louis secoua la tête pour oublier ces pensées absurdes, il venait d'entrer dans le café, et semblait chercher quelque chose derrière le comptoir. Ou quelqu'un. Après avoir récupéré sa commande, il avait vu ses épaules s'affaisser avant qu'il ne se retourne et croise son regard. Regard qui s'est illuminé en le voyant.
Un petit sourire aux lèvres, Louis lui avait fait signe. Harry prit cela pour une invitation, alors il vint s'asseoir face au mécheux, une fossette se creusant dans sa joue dû au sourire qu'il n'arrivait pas à retenir.
- Vous ne travaillez pas aujourd'hui ?
- Non, le jeudi c'est repos pour moi.
- La plupart des gens prendrait le mercredi.
- Je ne suis pas la plupart des gens.
- Fort heureusement, vous seriez bien trop ennuyant.
Louis avait lâché un petit rire adorable, qui fit encore plus sourire le bouclé face à lui. Il fondit, Louis ressemblait à un chaton. Oui, bon, la ressemblance physique avec un chaton n'était pas flagrante, c'était plus une métaphore qu'autre chose.
- Vous travaillez dans le coin ? demande le plus vieux après s'être calmé.
- Oh, oui. La bibliothèque au coin de la rue, j'y travaille depuis peu.
- Vous vous y plaisez ?
- C'est comme un rêve, j'y suis entouré de bouquins en tout genre, je ne pouvais pas mieux tomber.
- Je me doutais que vous aviez un fond littéraire.
Harry avait été prit de court, son corps avait réagi pour lui, il avait senti ses joues s'empourprer. Il était clair que Louis faisait référence aux petits mots laissés chaque jour.
Sentant que le bouclé face à lui était quelque peu gêné, le mécheux avait prétexté devoir aller aux toilettes. Pendant ce temps, ils auraient le temps de passer à une autre conversation.
Mais quand il était revenu, le plus jeune n'était plus là, malgré tout, un papier était présent.
6 décembre.
Entendre autant votre rire et votre voix en si peu de temps m'a chamboulé. J'ai préféré fuir avant de ne sombrer dans vos prunelles semblables à l'océan qu'est l'amour.-H.
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A meeting for Christmas - Larry Stylinson [TERMINÉE]
FanficLa neige recouvrait les rues de cette ville anglaise, elle tombait doucement sur les boucles brunes d'Harry. Il avait froncé le nez en sentant un flocon s'y poser, puis il était entré dans un petit café. Il ne savait pas qu'en y pénétrant, il ferait...