Premiere partie

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Le silence régnait dans la pièce mais il y avait comme un bruit d'effondrement. C'était mon intérieur, c'était mon corps qui s'effondrer ou peut-être que c'était la mur que j'avais mis tant d'années à construire. Quelqu'un l'avait détruit et c'était un mur tellement grand que lorsqu'il s'est détruit, le bruit et la douleur se sont amplifié malgré que la tristesse était déjà là pour m'anéantir...

« Kyara, tu m'écoutes ? »

J'acquiesce mais elle sait que je lui mens. Je m'étais perdu dans mes pensées en regardant par la fenêtre.

« J'ai beau être ta sœur et je n'arrive pas à te faire changer les idées. T'es vraiment à part, avec les petits frères, il suffit de sortir deux ou trois blagues pour qu'ils se sentent mieux... mais toi, je dirais qu'au fond t'as toujours été triste. »

Elle avait probablement raison.
C'est ma grande sœur, elle me connaît sans doute par cœur. Elle sait quand je ne vais pas bien et son intuition ne la trompe que très rarement à mon sujet.

« Assia, t'as déjà été triste au point de ne plus arriver à pleurer pour évacuer ?
- Lorsque j'étais amoureuse, ça m'arrivait. J'étais pas triste mais plutôt énervée je dirais.
- Mmh... »

Mon regard quitte celui de ma sœur pour contempler le coucher de soleil. C'était les petites choses simple comme ça qui arrivait à me faire oublier quelques secondes ce monde. J'étais à la fois fasciné et ému par tant de beauté, j'enviais la nature d'être si belle et parfaite. Dieu est grand vous savez.

« Pourquoi c'est toujours nous qui souffrons ? reprit Assia.
- Parce que les femmes aiment souffrir pour se sentir vivre ?
- T'insinues qu'on est sado ?
- Non, pas forcément Assia. C'est peut-être le seul moyen, avec l'amour, qui réveille complètement nos sens.
- Si tu es triste, c'est parce que tu as aimé et on t'as blessé ?
- En partie oui, mais ce qui me fait le plus mal c'est toutes mes cicatrices qui me font encore plus souffrir... comme si... quelqu'un avait voulu me faire mal en faisant de mon corps un ensemble de plaies ouvertes plus douloureuse les unes que les autres. Et ça fait extrêmement mal. »

Ses yeux me disent qu'elle ne me suit plus, qu'elle ne comprend pas. Mais moi je me comprends, moi je vois toutes ces plaies ouvertes et je les ressens. C'est une torture d'infliger ça à mon âme sauf que je n'arrive pas à demander de l'aide...

KINTSUKUROIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant