Troisieme partie

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Je me suis toujours demandée si, nous les femmes, lorsque l'on connaît une déception amoureuse, nous réagissions de la même façon, qu'importe le contexte, le motif de rupture, le degré de souffrance. Est ce qu'on avait les mêmes phases, les mêmes étapes ? Est que d'abord on se sent extrêmement triste, puis énervée, puis à nouveau triste, puis encore énervée jusqu'à s'effondrer sur notre lit avec d'horrible maux de têtes et finir par s'endormir d'épuisement ? Est-ce que c'est comme ça qu'on le vit toutes ?

Dalia me racontait comment elle a fait pour se retrouver dans cette situation.

« J'avais encaissé la rupture Kyara, j'avais juste envie de ne plus le recroiser qu'il soit avec ses potes ou seul. Mais, ce que j'ai vu aujourd'hui ça a dépassé toutes mes angoisses. Je l'ai vu avec une autre et j'ai eu les larmes aux yeux pourtant ça fait tellement longtemps, plus d'un an que je me suis tuée à essayer de guérir. J'avais pris du temps pour moi, pour réparer mes blessures, pour en faire que de mauvais souvenir que j'avais finir par oublier. À tel point que lorsqu'on me questionnait sur un événement passé en sa compagnie, je répondais que je ne savais plus parce que mon inconscient a refoulé tout ces moments qui ont fait battre mon cœur. J'avais réussi Kyara, j'avais réussi à l'oublier. »

Elle alluma une nouvelle cigarette qu'elle prit entre ses doigts manucurée à la perfection d'un rouge éclatant. En observant cette scène je n'avais pas vraiment de peine pour elle parce que je comprenais tout ce qu'elle disait, je savais exactement de quoi elle parlait et elle était dans cette période où les femmes ont juste besoin qu'on les écoute. Faut pas s'en mêler pour le moment, attendre patiemment jusqu'à qu'elles veuillent d'une épaule sur laquelle pleurer.

« Je l'ai vu sourire avec une autre puis tu sais, il la pris sa main et a déposé un baiser, reprit-elle. Comme si cette gamine était une princesse. Je ne suis pas jalouse, loin de là et tu peux me croire. C'est juste que... je ne m'y attendais pas, le choque avec ça en plus et surtout le stresse, c'était juste un cocktail explosif, tout mon intérieur cramait sans que je puisse faire quelques chose. Même les larmes n'étaient pas suffisantes pour éteindre ce carnage.»

Elle se posa alors près de moi et reposa sa tête sur mon épaule, elle était épuisée a force de réfléchir pour quelqu'un qui n'en vaut pas la peine, pour quelqu'un qui ne regarde pas plus loin que le bout de son nez.

« Dalia, pourquoi tu te mets dans des états pas possible quand lui, en ce moment, continue à vivre ? Pourquoi toi, tu t'arrêtes de vivre pour lui ? Pourquoi toi, tu pleures pour lui ? Pourquoi toi, tu l'aimes encore et pas lui.. ? »

KINTSUKUROIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant