Je me retourne au minimum toutes les deux secondes par peur d'entendre d'autres pas résonner que les miens. Mon cœur bat la chamade et j'ai peur de m'évanouir à chaque sonorité qu'on le pouvoir d'entendre mes oreilles.
Je suis à l'affût de n'importe quel geste autre que mes propres mouvements.
Je ne sais plus exactement combien de temps cela fait que je me balade dans les couloirs à la recherche d'une possible sortie qui me permettrait d'aller récupérer ce fameux colis demain.
Seulement, circuler en dehors de notre étage est interdit. C'est toléré à l'accueil pour accéder à la cour et ça l'était également au niveau où se trouvait le bureau de Charlie, mais maintenant ce n'est peut être plus le cas.
Même si les policiers sont partis et que le bureau à été mit sans dessus-dessous par les scientifiques qui cherchent à retrouver les écrits du chef, nous n'avons pas reçu d'ordre spécifiant que nous pouvions maintenant re-circuler dans cet étage-là.
Dans tous les cas, je me trouve au deuxième sous-sol -soit le dernier finalement-, et j'ai la stricte obligation de ne pas venir ici.
Dire que je ne m'y étais pas aventurée avec August ou January serait mentir, mais ce n'était pas pour les mêmes raisons. Cette fois, j'ai quelque chose en plus sur mes épaules.
D'après les dires, les étages aux sous-sols sont consacrés à d'autres expériences. J'ignore lesquelles. Je sais juste qu'un jour James m'y avait emmené lorsque j'avais la grippe, et ils m'avaient fait des tests très différents de ceux dont j'ai pû être cobaye jusqu'à aujourd'hui.
Tout ça pour conclure que ce bâtiment est d'une grande surface, et qu'ils ne travaillent pas que sur l'huscose. Peut être même qu'il y a d'autres cobayes non loin de nous ?
Toutes mes pensées s'arrêtent immédiatement quand mon regard se pose sur une ventilation près du sol. Je m'en approche et m'accroupie (non sans jeter un énième coup d'œil derrière moi).
Jusqu'à cet instant, j'ai pû explorer cinq étage : le troisième, le second, le premier, le rez-de-chaussé et le sous-sol. C'est donc le sixième espace dangereux que je visite aujourd'hui sans me faire prendre.
Mais malgré ça, je n'ai vu que très peu de moyen de s'échapper de cette prison : les fenêtres sont quasiment inexistantes, sauf si elles mènent à la cour extérieure qui est bloquée entre quatre murs. De sorte, personne ne peut espionner nos avancées scientifiques, et nous ne pouvons pas sortir de là.
C'est astucieux, mais bien agaçant dans ma situation.
Cette ventilation étroite est donc le seul réel moyen d'aboutir à un résultat et semble correspondre à mes espérances.
— Si tu veux un conseil tu devrais oublier. Il y a peu de chance que tes fesses rentrent.
Je me lève instantanément. Mon cœur à raté un battement, et maintenant il retentit encore plus qu'il ne le faisait déjà.
— September ? T'es fou ou quoi ? Je chuchote un peu trop fort.
— C'est moi qui est fou ? Il grince entre les dents, les bras croisés.
Je m'accroupie à nouveau en ignorant volontairement sa présence. J'ai d'autres choses à faire avant de m'occuper de ses réflexions et de ses remarques inutiles.
— Je peux savoir ce que tu fabriques ? Il me demande sans prendre la peine de baisser la voix.
Je caresse du bout des doigts les petites vises qui m'empêche d'entrer dans ce conduit.
— Je te suis depuis que tu as vadrouillé au second étage, il continue.
— Tais-toi, je refuse de me faire chopper par ta faute.
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December
Teen FictionLe 12 janvier 2001, douze nouveaux nés ont été adopté par un célèbre scientifique au nom de Charlie dans le but d'approfondir ses recherches sur l'huscose, une maladie inconnue dont les effets varient en fonction du mois de naissance de l'individu a...