La Malédiction du Manoir des Malefoy

Un rien pas grand chose - 13

Un rien pas grand chose

Chapitre 13

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  Vous devez donc aller lui parler.

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Quand Hermione se réveilla, le lendemain matin, elle s'attendait à ce que Drago soit parti. En baillant, elle se retourna et le trouva profondément endormi à ses côtés. Elle resta un moment à fixer la courbure anguleuse de son torse, dévoilé par les draps qui étaient descendus sous ses hanches. Un souffle de gêne franchit ses lèvres tandis qu'elle digérait la vue qu'elle avait. La nuit précédente lui revint à l'esprit.

Les lèvres de Drago lui suçotant le cou. Ses jambes à elle enroulées autour de sa taille. Deux cœurs battant la chamade.

Elle cligna des yeux, tentant de garder son esprit au moment présent, mais les souvenirs continuaient de resurgir.

Le son de la voix de Drago prononçant son prénom. Ses mains explorant chaque centimètre de son corps. Merlin, ces mains-là.

Hermione dut respirer trop fort car elle sentit Drago bouger. Ses paupières s'ouvrirent sur ses yeux gris endormis. Il grommela quelque chose puis se tourna pour lui faire face.

- Je pensais que tu serais partie, murmura-t-il.

- C'est ce que tu voulais ? lui demanda-t-elle.

La main de Drago s'éleva et plaça une mèche des cheveux d'Hermione derrière son oreille. Son contact produisit des étincelles en elle et elle frissonna. Elle n'avait jamais rien expérimenté, dans sa vie, qui puisse être comparé à sa précédente nuit.

- Non, mais tu aurais dû. Je ne pas sûr que toi ou moi ayons envie d'avoir cette conversation avec Starry et Lucky.

Hermione sentit son ventre se tendre.

- Le soleil est à peine levé, marmonna-t-elle, jetant un coup d'œil au soleil rose pâle entre les rideaux. Et depuis quand est-ce qu'un Malefoy explique quoi que ce soit à un elfe de maison ?

- Eh bien, Starry et Lucky font hyper peur, dit-il tandis qu'un large sourire diabolique s'étira sur son visage. Mais si tu veux t'y risquer...

- Si c'est pour recommencer ce qu'on a fait hier soir...

Drago enserra la taille nue d'Hermione de sa main et fit la basculer au-dessus de lui.

- Il y a quelque chose qu'il faut que tu apprennes à mon propos, Granger.

Il s'assit, entourant le cou d'Hermione de ses bras.

- Oui ?

L'attente la faisait trembler. Drago lui murmura à l'oreille :

- Un Malefoy ne le fait jamais deux fois de la même manière.

Hermione fit claquer ses lèvres à celle de Drago, dont les doigts s'emmêlaient dans ses cheveux, et dont elle entendait la voix souffler son prénom.

- Hermione.

Au début, elle crut que c'était Drago.

- Hermione, Hermione !

Tout son corps se tendit. Les bras de Drago se resserrèrent autour d'elle, comme un étau.

- Qu'est-ce que c'était ? chuchota-t-il d'une voix tremblante.

- Je sais p...

Hermione s'écarta de Drago, dont la prise se desserra, et enroula un drap autour de son corps. Elle regarda prudemment par la fenêtre. Elle hoqueta. Plusieurs étages au-dessous, à la lisière de la propriété, se tenait un homme roux de grande taille qu'elle reconnut immédiatement.