Ayana

Chapitre 3 | Remise en question

J'ai pris ma décision, je n'irais pas en cours cet après-midi. Bizarrement, l'élève que je suis habituellement n'aurait jamais fait ça.

Notamment à 99% à cause de mes parents. Passons.

Avril me quitte donc et rejoins son cours, me voilà seule proie à mes pensées sauvages. Je sors mon téléphone et regarde l'heure : 14:32. Je finis les cours à 17 heures habituellement, j'ai donc du temps devant moi, et je ne compte pas appeler ma mère. 

J'ai besoin d'être, seule.

Cette annonce me chamboule alors qu'elle ne le devrait pas, mais surtout ce qui me trotte dans la tête, c'est quel arrangement aurait-il fait ? Ce n'était pas son genre, bien qu'il soit un connard égocentrique sur les bords, je ne sais pas quel mouche l'a piqué. Mais je ne sais pas quel sujet ça concerne, mais pour que ça aille aussi loin, je me doute que c'était pas pour un vol de goûter.

J'espère qu'ils n'ont pas fait de mal à Noémie, j'adorais la sœur de Max, elle est si adorable que ça me mets hors de moi qu'ils s'en sont pris à elle, d'autant plus qu'elle n'a rien fait. 

Quelle bande de tarés.

Mais le plus important c'est que Max débarque mercredi prochain au lycée, super nous sommes lundi. C'est dans deux jours.  Disons que pour digérer cette nouvelle il m'aurait fallu au moins deux semaines. J'y peux rien, c'est la vie.

Et elle a décidé de ne pas me sourire visiblement.

Notre rupture est de sa faute. Non je ne fais pas la fille qui n'assume pas. Je suis partie tout l'été en vacances avec mes parents, et il m'a trompée, tout l'été. Avec une s*lope. Je crois que je ne pourrais jamais le pardonner, qu'il m'ait menti même par message. Quand j'ai appris la nouvelle, j'étais effondrée. Heureusement qu'on allait pas dans le même lycée.

Aujourd'hui on se déteste. Enfin, moi en tout cas, je le déteste, je le hais même. Ne plus se voir pendant 6 mois, et se revoir dans ces conditions. 

Je ne sais absolument pas comment je vais réagir en le voyant.

D'un côté, j'ai l'impression d'être responsable de tout ça. Je sais que je devrais pas, mais c'est plus fort que moi. Mon côté « Je me soucie de tout le monde mais très peu de moi. » prend les commandes. Décidément, je me parle a moi même et ça ne mène à rien.

Je regarde à nouveau l'heure sur mon téléphone, 16:47. Putain. Ça fait 2 heures et quelques que je marche ?! Je ne m'en suis même pas rendue compte. Je cours devant l'enceinte du lycée en espérant que ma mère ne soit pas encore garée. 

Et qu'est ce que j'aperçois au loin ? Sa voiture. 

Et merde.

Il manquait plus que ça. Je passe donc par derrière. J'espère qu'elle m'a pas vue, je vais passer un très mauvais quart d'heure sinon, pire que d'habitude.

17 heures. Les élèves sortent. Je peux voir Avril faire de grandes enjambées vers moi.

- Aya' ! Je dois absolument te parler ce soir. FaceTime à 19 heures ? Sinon je vais rater mon bus.

- Oui ma belle, si ma mère ne sera pas en train de fouiller mon téléphone comme une vicieuse. Allez file.

Elle m'embrasse sur la joue puis s'éloigne.

Moi, je me dirige vers la voiture de ma mère.

Bon sang, j'en ai marre qu'elle vienne me récupérer alors que j'habite à 10 minutes de marche.

À peine montée dans la voiture, je dois répondre à l'interrogatoire pire qu'une garde à vue. Et bien sûr le sujet principal, les notes. Bon sang que ça m'énerve, tout ne tourne pas autour des notes. Mais allez faire rentrer ça dans son crâne. J'évite au maximum la conversation. Les cinq minutes de trajets m'ont semblé être une éternité.

Pourquoi le temps semble tellement ralentir quand on veut qu'il passe très rapidement ?

Une fois arrivée chez moi, je file dans ma chambre. Je branche mon iPhone pour qu'il charge et je m'allonge sur mon lit. Je reste quelques minutes étendue ainsi. Puis je décide de bouger un petit peu pour aller m'attacher les cheveux et me mettre en pyjama.

Je suis lessivée.

La sonnerie de mon téléphone retentit. Ça doit être Avril, mais c'est 18 heures ? Elle qui est d'habitude retardataire est en avance ? 

Sauf que.

Ce n'était pas Avril.

On m'affiche « Numéro inconnu ».

Comme toute mauviette qui se respecte je ne réponds pas. Mais la personne a l'air d'être bornée et rappelle. J'ignore et je mets mon téléphone sur vibreur.

Mais c'est pas ça qui va l'arrêter. 

Excédée, je me résigne à répondre.

- Bon je sais pas qui tu es mais si tu peux me foutre la paix ça m'arrangerait merci. 

Je commence à dégager le téléphone de mon oreille, mais une voix m'hurle de ne pas raccrocher à l'autre bout de la ligne.

Cette voix. Je ne la connais que trop bien. Celle qui m'a susurré des mots doux pendant 8 mois. 

Max.

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FIN DU CHAPITRE

Salut !

Déjà la fin du chapitre 3 ! Le 4 arrive très bientôt ;)

Alors, qu'en as-tu pensé ? Propose moi tes théories sur la suite en commentaire !

Sur ce :)

Bisous ❤️