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Chapitre 10

~ Zeppelin ~

                     

Ezekiel Evans, à Tymberwood, un scorpion si près de moi. Le futur mari de Bowie avec une autre femme. Je ne peux pas courir le risque qu'il me voit ici, sinon se serait mettre fin à mes jours. 

Discrètement je me faufile entre les arbres. Je prends mes jambes à mon cou et cours le plus rapidement possible. Je ne suis pas lâche, je tiens juste à ma vie. Ezekiel est complètement dingue. Je vais patienter quelques heures au bar de nuit, pour passer le temps.

La température est glaciale, l'air que je respire me glace les poumons. 

Une fois sur le pont qui sépare la forêt de la ville, je me sens rassuré. 

Je m'arrête un instant pour reprendre mon souffle. Je prends de grandes inspirations, pour soulager mes organes respiratoires. 

Je me dirige vers le bar, quand une silhouette féminine m'interpelle. Je m'approche discrètement, mais je n'arrive pas à apercevoir son visage. Soudain je vois que quelqu'un d'autre l'observe sans qu'elle s'en aperçoive, la jeune femme est concentrée sur le Clent, le livre qui raconte l'histoire de Tymberwood, étrange, personne ne lit ce texte d'habitude. Je reconnais Waldo Clark, il la matte  tel un prédateur, ce qu'il est réellement d'ailleurs.  Je n'arrive pas à reconnaître cette femme. Qui est-elle ? Est-ce une invitée des Boomslangs ? L'ai-je déjà vu sans m'en rendre compte ?  Le vent lui arrache sa capuche, et sa chevelure brune apparaît. Je la reconnais immédiatement. Je vois Waldo s'énerver, lui aussi l'a reconnu à priori, il se dirige vers elle, comme s'il voulait la tuer. Non, je ne laisserai pas faire ça. Je mets ma capuche, et poussé par l'adrénaline cours à une vitesse folle. Je ne laisserai personne lui faire du mal, même si c'est la fille du roi Scorpion. Waldo, s'empresse vers elle, je serre les dents pour ne pas sentir la douleur que me procure ce manque de souffle. Il faut à tout prix que j'arrive avant Waldo. Bowie est tétanisée elle ne sait plus quoi faire, elle sait qu'elle s'est fait repérer. Quand j'arrive enfin à elle, je l'attrape violemment par le poignet, contre mon gré. Elle pousse un cri de sursaut. Mais de sa main accroche fermement mon bras. Je ne la lâche pas. Je veux l'emmener loin d'ici. Nous n'arrêtons pas notre course, jusqu'au fin fond de la forêt. Elle s'arrête pose ses mains sur ses genoux, et inspire de grandes bouffées d'air. Elle s'assoie sur le sol, et enferme son visage dans ses si jolies mains. 

– Mais quelle imbécile ! Lance-t-elle.

J'entends ses sombres sanglots, et empreint d'empathie, je m'abaisse près d'elle, et retire ses mains de son beau visage. Je les prends dans les miennes, et la regarde droit dans les yeux. 

– Quel mal y'a t'il à vouloir découvrir quelque chose de nouveau ?

Un léger rictus se dessine sur son visage, mais pas celui que je désirais voir. Celui-ci, est forcé il n'est pas comme ceux qu'elle avait l'habitude de faire, à ses amies, et surtout à Kitty...

– Je viens de mettre ma vie en danger, et la tienne aussi, seulement parce que je voulais braver l'interdit, le danger, je voulais me couper de cette affreuse vie qui est la mienne, j'ai été égoïste sans penser aux conséquences de mes actes, je ne mérite pas que tu sois si empathique avec moi Zep. 

Elle ne me regarde pas dans les yeux, non, au lieu de ça, de son doigt, elle dessine des petits cercles sur le sol. Signe d'anxiété. Ses yeux brillent de tristesse. Son corps grelotte sous la température piquante de la nuit. Je n'ai qu'une seule idée qui me traverse l'esprit, une idée farfelue, une idée dangereuse.

– Aller debout ! Lui dis-je en lui tendant la main.

– Où va-t-on ? Demande-t-elle.

Je lui fais un demi-sourire en guise réponse. Sans hésiter elle attrape ma main, et me suis. Nous traversons les obstacles de la forêt, dans la nuit noire. Comme à l'âge de pierre si je puis dire. Je m'amuse à lui jeter des branches dans le visage, et elle rit aux éclats. Malgré, la faible luminosité, Bowie n'a pas peur, au contraire. 

Lorsque nous arrivons près du cottage, je me rend compte que j'ai complètement oublié Ezekiel, mais maintenant peux m'importe, si je suis avec Bowie rien ne m'atteins. Je dégage le rideau de feuille qui cache l'entrée de mon logis.
Elle me regarde l'air surprise. J'ouvre la porte, et la chaleur de la cheminée vient nous décongeler les membres. Elle zieute la pièce silencieusement, et je me décide enfin à percer le silence.

Munster HillOù les histoires vivent. Découvrez maintenant