Chapitre 3

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¤ RETOUR AU PdV DE ROSE ¤

Bip...Bip...Bip...

J'ai essayé de donner un coup pour arrêter mon réveil. A la place, une fulgurante douleur m'a saisie et j'ai eu l'impression que mon bras explosait. Je vous avoue que ça m'avait totalement réveillée.

J'avais ouvert les yeux par pur réflexe. Mon arcade et ma joue gauche ont explosé de la même manière que mon bras.

Tout était blanc autour de moi. Sauf la silhouette qui se penchait sur moi. J'entendais qu'elle disait quelque chose, mais ça résonnait comme un démarrage d'avion à mes oreilles.

Ma vision s'est enfin clarifiée. Je n'osais pas bouger, forte de mes dernières expériences. J'ai enfin compris que j'étais à l'hôpital.

- Mademoiselle ? Vous entendez ?

C'était l'infirmière penchée sur moi qui me parlait.

- Mmh.

- Je vais chercher un docteur.

La dernière image que mon cerveau avait assimilée avant que je ne m'évanouisse m'est revenue : le camion qui nous était rentré dedans.

Ma réflexion a fait son cheminement toute seule tandis que je frissonais : j'étais mal en point, c'était clair, mais logiquement, c'était Michael qui devait avoir le plus rammassé. J'ai imaginé le pire avant de mettre une claque à ma conscience pour la calmer

J'ai légèrement penché la tête pour voir mon corps. Ca allait, ça ne faisait pas trop mal. Le médecin est arrivé à ce moment.

- Comment vous sentez-vous ?

- Mal.

- Où exact... a-t-il dit avant que je ne lui coupe la parole.

- Qu'est ce qui s'est passé ?

- Euh... Eh bien, un camion a percuté l'arrière de votre voiture. Vous avez fait 4 tonneaux avant de vous immobiliser. Nous vous avons trouvé un nombre important de fractures, heureusement pour la plupart peu importantes,  et vous avez des points de suture ainsi qu'une légère commotion célébrale.

- Et Michael ? Le garçon qui était dans la voiture ?

J'étais au bord de la panique.

- Il est réveillé. Il s'en est miraculeusement mieux sorti que vous.

¤ DEUX MOIS PLUS TARD ¤

- Salut, dit Michael en m'ouvreant la portière.

Je crois que je vous dois des explications. En gros, par rapport à l'accident, bein, j'avais le côté gauche du visage défiguré par deux cicatrices ( 24 points de suture en tout), et j'avais encore une attelle au bras gauche et à la jambe, ce qui impliquait une béquille. On était quasiment devenus amis avec Michael, bien que je détestais l'air de pitié qu'il avait dans le regard chaque fois qui posait les yeux sur mes cicatrices.

- Salut, ai-je dit en souriant et en me glissant tant bien que mal dans sa nouvelle voiture.

Je ne sais pas pourquoi je ne t'aime pas, ni pourquoi je t'aime/Michael CliffordOù les histoires vivent. Découvrez maintenant