Chapitre 5.

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"... on dit que le propriétaire
est jeune et beau"

EMMANUELLE

Je suis à fleur de peau. Cela fais maintenant deux jours que la fête d'anniversaire de Clary est passé, mais je repense encore et encore aux événements m'ayant perturbé tout le reste de la soirée.

Colin Fietz est différent. Mon ex petit ami et premier amour à changé. Il est plus froid, plus distant, indisponible et son physique de l'époque n'a plus rien à voir avec celui qui se trouvait en face de moi Vendredi soir. Avant, ses cheveux étaient un peu plus long, sa mâchoire était moins carré et il ne portait pas encore la barbe de trois jours, quelque chose qui lui va à ravir.

Je me remémore la soirée comme si c'était hier. J'ai voulu jouer la carte de l'indifférence mais je pense clairement lui avoir fait comprendre que je ne suis plus la même femme.

Colin est le seul homme à m'avoir fait du mal. Vraiment. Si je suis partit comme ça du jour au lendemain, c'est qu'il y a une raison. Je ne suis pas lunatique, ni bipolaire, je suis juste moi-même et pour me libérer de la souffrance donc il est la cause, je suis parti Deux ans et demi à Boston avant de revenir à San Francisco. J'habite seul dans un petit appartement, mais je ne suis pas loin de chez ma grand mère paternel et j'ai ma boutique à Cupcakes juste à cinq minute. Mes parents habitent à une heure et demi de la ville, ce qui est plus ou moins une bonne chose. Ma mère est parfois trop curieuse voir envahissante dans mes histoires de coeur. Quant à mon père, il essaye de me persuader de rentrer à la maison. Ce qui est hors de question.

- Un cupcakes au chocolat et un chocolat chaud ! S'il te plaît.

Je me retourne vers ma meilleure amie penché sur le tableau de bord, un sourire resplendissant aux lèvres.

- Tu es bien de bonne humeur ce matin ? Me cacherais-tu quelque chose ? Je demande en plissant les yeux.
- Rien d'exceptionnel.

Je prépare la commande tout en discutant avec Déborah.

- Je fini à dix sept heure se soir, ça craint. En plus, il fait noir de plus en plus tôt, se plaint-elle en faisant une petite moue.
- Que veux-tu ? C'est la vie.
- On est quand même au début du mois de Novembre !

Je couvre le cupcakes dans un petit paquet en ajoutant des serviette car Deborah n'est pas vraiment du genre à faire attention et lui tend sa boisson d'une main et le petit paquet de l'autre.

- Au fait, dis-je d'un air malicieux face au yeux soudainement plissé de ma meilleure amie, tu n'aurais pas un peu craqué sur le jeune Zed par hasard ?

Elle baisse la tête en rigolant avant de revenir à mon visage.

- Faut que je t'en raconte une belle ! Mais pas ici. Faut que j'y aille sinon je vais être en retard ! Bisous.

Je lui répond tout juste au moment ou elle sort. J'ai rencontré Déborah après ma rupture avec Colin. Nous étions toutes les deux à New York, elle avait seize ans et j'en avais dix-neuf. Pour me faire de l'argent de poche, je posé ma candidature à l'un des lycée de Boston pour des cours de soutient en Mathématiques. Ma meilleure amie était l'une des étudiantes que je devais aider en urgence.

Bien qu'au début notre relation fût un peu distante et silencieuse, petit à petit, nous avons réussi à nous entendre. Elle comprenait moyennement les cours de Mathématiques mais elle faisais d'énorme effort. Au bout de quelque mois, elle s'est intéressée à ma vie et moi à la sienne. Très vite, on sortait ensemble, buvait un café au starbuck ou je l'invitais pour un soirée pyjama. Elle sait mon histoire avec Colin, mais bizarrement que ne lui ait jamais dit son prénom et j'avais supprimé toutes les photos que j'avais de lui. Alors, je ne pense pas qu'elle puisse avoir des doutes à propos d'hier et c'est mieux comme ça. De toute façon, je ne l'ai vue rien que pour cette soirée. En un an et demi, je ne l'ai jamais vue, ni dans ma boutique, ni au centre ville. Alors ce n'est pas maintenant que tout va changer. Enfin je l'espère.

- Bonjour, Emmanuelle. Comment allez-vous aujourd'hui ?

J'affiche mon plus beau sourire face à la femme du maire. Kim Jensens.

- Bonjour, très bien merci. Dis-donc, fais-je remarquer, vous êtes bien matinal ce matin.
- Oh oui, c'est à cause de mon mari. Il veut absolument qu'on aille voir les premières construction du nouveau bar qui s'apprête à ouvrir dans pas loin de sept mois.
- Ah oui ? Dis-je sans surprise.
- Oui, on dit que le propriétaire est jeune et beau !

Elle me gratifie d'un clin d'oeil. Je crois bien voir ma mère en elle en cet instant. Je souris sans rien dire et prépare sa commande habituelle. Une question me tourmente, je tente de la poser tout en faisant le café de madame.

- Et... il se situe où ce bar ?
- Oh, juste au coin de la rue. Il remplace l'ancienne épicerie.

C'est à dire, juste à quelques mètres de ma boutique aussi. Je termine la commande de Kim tout en regardant, par dessus mes vitrines en verre, le trottoir d'en face. Non seulement le bar se situe à quelque mètre de ma boutique, mais je réalise que de la ou je suis, je peux voir la facade, les ouvriers aux travaillent, enfin tout quoi. Décidément, ne plus jamais revoir Colin de ma vie, c'est foutue. J'ai parlé trop vite.

Je tend le paquet à Kim, prend la monnaie et lui souhaite une bonne journée. Quant à moi j'essaye tant bien que mal de ne plus penser à mon ex. Je suis vraiment maudite depuis cette soirée.

La sonnette de ma boutique indique que quelqu'un entre. Je ne prête pas toute suite attention avant que cette personne fasse face, le comptoir nous séparant. Je redresse la tête. Ah ! Bah ça alors.

- J'ai cru que tu n'allais jamais venir ! Je m'exclame en fusillant Seth de mes yeux foncés tout en mettant mes mains sur les hanches
- Je sais, je suis en retard. J'ai passé une nuit assez mouvementé et j'ai pas entendu mon reveil.
- Je ne veux aucun détail cet fois.

Il essaye de répliquer mais je le menace de mon index. Il rigole tout en dépassant le comptoir et me donne un bisous sur la joue avant de ranger ses affaires et de se munir de son tablier. Seth est mon seul et unique employé. Il faudrait peut-être que j'essaye d'embaucher une autre personne au cas où. De plus, Seth et moi nous nous entendons super très bien. Et il faut dire que nous avons le même style de garçon. Oui, oui, il est gay et quel dommage pour nous les filles quand on vois son physique à tomber par terre.

- Tu as vue, Emma, on a une grosse commande pour Mme Desher demain ? Elle demande pas moins de cent Cupcakes différents et tous à livrer à domicile.
- Oui, je vais devoir me reveiller de bonne heure.
- Tu veux de l'aide ?
- Non, ne t'inquiète pas, je gère. Pour l'instant prend la caisse. Je vais refaire une fournée.

Let it Snow : Des étincelles pour Noël Où les histoires vivent. Découvrez maintenant