Chapitre 3.

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"Je suis le même homme"

COLIN

Je n'aurai jamais penser la revoir un jour et sûrement pas dans ses conditions. Sentir sa proximité à quelques mètres de moi est beaucoup plus douloureux que de regarder, tout les soirs sans exception, les photos du passé sur lesquelles elle apparaît, souriante et aimante. Je reste calme, silencieux. Mais à l'intérieur de mon corps, mon esprits me hurle de réagir, de crier haut et fort pourquoi du jour au lendemain je me suis retrouvé sans nouvelle de cette fille dont j'ai été éperdument amoureux. Quant à mon cœur, il est l'opposé même à mes pensées furieuse. Il bat la chamade tout en admirant ses beaux yeux foncés, quelque part, mon cœur ne l'a jamais vraiment quitté.

Je me résous à rester silencieux, faisant un signe de tête pour seul bonsoir tandis qu'elle m'adresse un tout petit signe de la main d'un air gênée. La tension entre nous est palpable et à en voir les amis autour de nous, ils restent tous hébétés devant notre silence de plomb. Rohann est le premier à rompre le malaise.

- L'atmosphère est légèrement bizarre, vous ne trouvez pas ?
- C'est toi qui est bizarre, réplique Clary en levant les yeux au ciel.
- Fait gaffe, il se peut que je passe à la vitesse supérieure un de ses jours, genre comme t'étrangler dans ton sommeil...

Ils n'arrêteront donc jamais ?

- Qui veux un Cupcake ? Demande la petite blonde, Déborah, il me semble.
- Non, merci, répond Rohann et Clary en coeur.
- Je n'ai pas très faim, murmure Emma, la tête légèrement baissée.

Elle est nerveuse. Je le remarque rien qu'à sa façon de se tordre les doigts ou de danser d'un pieds à l'autre. Mais ce qui l'a trahie d'avantage, c'est lorsqu'elle ce mord légèrement la lèvre inférieure.

- Et toi, Colin ?

Désormais, tout le monde à le regard braqué sur moi. Même Emmanuelle à relevé la tête pour voir mon expression. J'entrouvre la bouche, réfléchis quelque seconde en regardant les délicieux petits gâteaux de différentes couleurs surplombés de crème au beurre par dessus en forme de meringue. Je secoue la tête en souriant par politesse.

- Je ne suis pas un homme à Cupcakes.

Emma se décompose en me fixant intensément. Elle sait. J'ai menti c'est vrai, j'adore les cupcakes ! J'en raffole à vrai dire, c'est mon petit péché mignon en quelque sorte.

- Tu n'aime pas les Cupcakes ? S'étonne Déborah en avalant son morceau de gâteau. Après c'est ton avis, mais j'espère qu'Emma ne va pas se vexer ! Elle les à spécialement ramenée de sa boutique.
- Une boutique ? Je demande en croisant le regard de cette dernière.
- Oui ! S'exclame Clary en enlaçant Emma affectueusement. Cette petite veinarde à réussi à ouvrir son petit sanctuaire au centre ville. Et c'est même la meilleure. Elle a été élue première boutique à Cupcakes par la femme du maire.
- Tu m'en diras tant... je murmure en fusillant Emma qui n'a pas décroché son regard sur moi.

Emmanuelle fuit quelque instant mon regard en se raclant discrètement la gorge. Cette situation me dépasse. Ce retrouver ici, tous les deux, réuni dans la même pièce après quatre ans d'absence, c'est absurde. J'aurai préféré rester chez moi à simuler une quelconque maladie.

-Hum... dis-je en essayant de trouver les mots. Je suis ravie d'être passer pour souhaiter un joyeux anniversaire à ma cousine de coeur, mais il vaudrait mieux que je rentre.  J'ai encore du travaille et je ne me sens pas très bien...

Clary me fais le gros yeux tout en les dirigeant vers Rohann. Si seulement tout était aussi simple... Maintenant que je suis ici, en face d'Emmanuelle qui ne décroche pas son regards en me détaillant de la tête aux pieds, la situation est beaucoup plus complexe. Je suis triste, en colère et en partie faible.

Triste, car notre relation était quelque chose d'unique, merveilleux, tout me semblait pourtant normal. En colère, car même avec une histoire aussi fusionnelle que la notre, elle est partit sans même me dire la raison pour laquelle elle à fuit... Et faible, parce que même si les autres émotions me font énormément de mal, la retrouver aujourd'hui, à quelque centimètres de moi, je ne peux contrôler le fait de ressentir une petite étincelle dans mon coeur. La même que la première fois où nous nous sommes rencontré.

- Mon frère à tendance à ce défiler trop vite !  Bon sang, mec, amuse toi.

Je ricane tout en regardant Zed, ce dernier n'a pas arrêté de relooker Déborah, comme s'il n'avait d'yeux que pour elle. Je le savais, cette fille ne le laisse en aucun cas indifférent.

- Je peux emprunter la salle de bain ?

Clary m'indique le chemin tandis que le reste de la bande discute de tout autre chose sauf Emma qui reste planté de son côté comme si elle voulait disparaître en un coup de baguette de magique.

Je monte à l'étage en dépassant les autres invités et rejoins la salle d'eau en étant satisfait de ne trouver personne. Ce serai gênant de surprendre un couple en pleine action.

Je m'enferme et me dirige vers le miroir en me tenant sur le lavabo, la tête baisser, en essayant de contrôler ma respiration haletante. Je ne me suis même pas aperçu que mon coeur battait aussi fort. Me réfugier seul, dans un endroit isolé, me permet de mieux réfléchir. J'étais sur le point de partir, afin de fuir la présence d'Emmanuelle. Je suis sûr qu'en étant rentré chez moi, je n'aurais rien fait à part m'apitoyer sur mon sort en regardant pour la millième fois toutes les photos que je cache dans ma chambre ainsi que sur mon ordinateur. Je suis bien placés pour dire qu'échapper à cette soirée pour éviter mon ex serait en quelque sorte fuir la situation.

Mais moi, je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas comme cette fille qui m'a abandonné après tous ce que j'ai fais pour elle. Emmanuelle m'a juste confondu avec un pantin.

Je m'examine dans le miroir. Je suis le même homme. Vêtu d'un pull gris en dessous d'une veste en cuir, d'un jean bleu délavé et de mes vans. Je suis le même homme. Je suis le même homme. Je suis...

Toc.toc.toc.

Je me tourne vers la porte en me redressant. Avant de faire quoi que se soit, je fais couler l'eau du robinet pour m'asperger le visage, histoire de me rafraîchir les idées. Je m'essuie ensuite  avec un serviette propre.

Toc.toc.toc.

- J'arrive, dis-je en déverrouillant la porte avant de l'ouvrir.

A peine entrouverte que la personne derrière me pousse d'une main sur le torse en entrant à son tour dans la salle de bain avant de verrouiller une nouvelle fois la pièce.

Emmanuelle.

Elle se retourne pour me regarder. Être seul, tout les deux, dans un si petit endroit à l'écart de tout le monde... Ça ne me plaît pas du tout.

- Tu vas bien m'écouter, commence Emma d'un ton froid, Clary est l'une de mes plus grande amie et te voir ici la rend heureuse. Ce qui à put se passer entre nous et notre histoire c'est du passer. Alors oublie et profite de cette fête pour la rassurer.

Je m'approche d'elle, la mâchoire serré et les yeux plus noirs que jamais.

- Mais de quelle histoire tu me parles ? Je ne te connaît pas. Tu n'es qu'une étrangère à mes yeux.

Je ne prête qu'à moitié attention à son regard blessé avant de sortir de la salle de bain, mais je m'arrête un instant, tourne à moitié ma tête pour l'apercevoir d'un œil. Elle n'a pas bouger et reste dos à moi.

- Ce qui en est de Clary, crois pas que je fuis quoique ce soit, je ne suis pas comme certaine personne présente ici.

Sur ce, je la laisse seul avant de rejoindre Rohann dans le jardin pour prendre l'air.

J'ai été dur, voir peut-être méchant. Mais ce qu'elle m'a fait est bien pire. En fin de compte, je suis plus en colère qu'autre chose.

"Ce qui à put se passer entre nous et notre histoire c'est du passer."

Comment a-t-elle pût me balancer cette bombe sans même ciller ?

Je suis le même homme, mais elle n'est plus la même femme d'autrefois.

Let it Snow : Des étincelles pour Noël Où les histoires vivent. Découvrez maintenant