Chapitre 2

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Quelques jours plus tard, notre propriétaire nous appelle pour nous dire que nous appartement est disponible. Nous rangeons nos affaires dans nos valises puis quittons l'hôtel. Nous prenons un taxi qui nous amène jusqu'à notre immeuble. Nous entrons et montons jusqu'à l'étage indiqué, sans ascenseur, cet immeuble est trop ancien pour en avoir un. Le proprio était là et nous attendait. Il nous fait faire le tour, nous montre comment marchent les appareils, nous laisse des clés puis il part. Malia se jette sur le canapé et allume la télé.

- Tu fais quoi ? je lui demande.

- Je profite. On a enfin notre appartement !

Elle touche à tous les boutons de la télécommande et affiche un air grognon.

- Il y a vraiment que ça comme chaîne ?

- On dirait.

Je m'assois à côté d'elle sur le canapé et ouvre une page de shopping. Je fais les courses en ligne, Malia fait régulièrement des suggestions d'achats, des trucs inutiles, que j'ignore. Puis je vais dans ma chambre défaire mes valises. Le livreur arrive et je récupère les affaires.

- Y'a vraiment rien à la télé ! s'énerve Malia.

- Alors va ranger tes affaires, je lui suggère.

- La flemme, marmonne-t-elle.

Elle reste affalée sur le canapé pendant que remplis les placards de pâtes. Malia ronfle. Quand j'ai fini, je la pousse du canapé. Elle tombe par terre et s'exclame :

- Pourquoi t'as fait ça ?

- Débout, va mettre une tenue de sport, on va aller courir.

Elle grogne mais m'obéit et va dans sa chambre. Je me change rapidement puis l'attend. Nous descendons les escaliers puis commençons à courir dans une direction. Elle suit mon rythme, ce n'est pas comme si cela nous prenait beaucoup d'efforts.

- Tu trouves ça agréable de courir dans l'air pollué de cette ville ? me demande-t-elle en toussant.

- Non, ça ne sent pas très bon. Mais il faut bien faire du sport, s'aérer l'esprit.

- On peut le faire depuis l'appartement, en regardant la télé, si on a la fenêtre ouverte.

- Ce n'est pas exactement la même chose, je réplique.

Nous continuons à discuter pendant que nous courons puis rentrons en terminant par un sprint. Nous remontons à l'appartement et Malia s'étale par terre de fatigue. En toussant.

- L'air pollué ne te fais vraiment pas du bien, je remarque puis ajoute, c'est toi qui voulais venir ici.

Elle ne me répond pas, en attendant que la toux passe. Je regarde mon téléphone que j'avais laissé ici. Un appel vidéo de Grégoire manqué. Mais ce n'est pas le premier. Il m'avait déjà rappelé, c'était peut-être la journée pour lui, mais pour moi, c'était en plein milieu de la nuit, c'est pour ça que je n'avais pas répondu. Je sais, des excuses, des excuses, j'aurais très bien pu rappeler. Mais je ne l'ai pas fait. Ne me demandez pas pourquoi.

Je vais prendre une douche et quand je sors de la salle de bain, Malia est toujours allongée par terre, inconsciente. Je me précipite vers elle, la secoue pour la réveiller, elle grogne, se réveille et crache une sorte de liquide verdâtre.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? C'est pas normal d'être malade.

- Je sais pas.

- Ça fait des jours qu'on mange la même chose et qu'on va aux mêmes endroits, ce n'est pas normal que si quelque chose t'affecte, ça ne m'affecte pas aussi !

Elle se redresse péniblement et entre dans la douche, pour se laver. Voilà au moins une bonne chose, elle puait la transpiration. Je m'occupe de laver le liquide verdâtre puis explore les programmes TV. Elle sort de la salle de bain complètement nue.

- Ça te dérangerait de t'habiller ? je lui demande.

- Ça te gêne ? me répond-elle.

- Non, mais tu mets de l'eau partout !

- Je nettoierai.

Je la laisse faire puis je reçois un appel de Derek. Tiens, ça faisait longtemps. Malia s'assoie à côté de moi sur le canapé, échappant par la même occasion de nettoyer les flaques d'eau qu'elle avait causées.

- Alors, ça se passe bien ? nous demande-t-il.

- Très bien, répond Malia. On a visité plein de trucs.

- Et les cours ? s'inquiète Derek.

- Ça a pas encore commencé, je le rassure. Et à Beacon Hills, du nouveau ?

- Non, rien. C'est tranquille. Je trouve même que c'est trop calme. Je ne suis pas habitué à ce qu'il ne se passe rien d'étrange dans cette ville.

- Tu devrais profiter, lui suggérai-je.

- Oui, je voudrais bien. Mais Scott m'a laissé avec cette bande de gamins et je dois m'en occuper, se plaint-il.

- Oh ! Je t'interdis de les critiquer ! Ils sont très gentils ! les défends Malia.

Je n'ai rien à dire sur ce point puisque je ne les connais pas.

- Un peu stupide, ajoute-elle, mais très gentils.

- Oui mais je pensais ne plus avoir à jouer la baby-sitter. Je l'ai déjà fait avec Scott et Stiles...

- Et maintenant c'est Liam, Mason, Hayden et Cory qui ont besoin de ta protection. Et tu as besoin d'une meute, réplique Malia.

Nous continuons de discuter un moment puis Derek nous laisse car Liam vient de sonner chez lui. Nous dînons, des pâtes que nous avons cuisinées nous-même, puis Malia va s'enfermer dans sa chambre pour appeler Scott et je vais sur mon appli pour améliorer mon français. Grégoire appelle. Je laisse sonner deux fois (pour ne pas donner l'impression de décrocher trop vite) puis je décroche.

- Ça va ? me demande-t-il.

- Oui, très bien et toi ?

- Mieux maintenant que tu me réponds, j'avais peur que quelque chose te soit arrivé.

- Qu'est-ce qui pourrait m'arriver ici ?

- Je ne sais pas, vous pourriez tomber sur des loups-garous pas très sympathiques.

- Je ne pense pas qu'il y ait de loup-garou ici.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? C'est une grande ville, et c'est très probable.

- Tu en connais qui habitent ici ? l'interrogeai-je.

- Peut-être. Sinon, tu as fait quoi aujourd'hui ?

- J'ai emménagé dans mon appart ! dis-je tout excitée.

- Ah super ! s'exclame-t-il. Montre-moi.

Je lui fais rapidement visiter l'appartement avec la caméra de mon téléphone.

- Bon, je ne peux pas te montrer la chambre de Malia, elle s'est enfermée dedans pour appeler Scott. Et puis, je ne pense pas que ce soit rangé. Mais je vais la laisser s'en occuper, elle est grande.

- N'oublie pas qu'elle n'a pas eu de mère pour lui dire de ranger sa chambre, ajoute-il avec humour.

- Moi non plus, je réponds tristement.

- Désolé... Mais tu m'as compris, je voulais dire, elle n'avait pas de chambre à ranger...

- Je sais.

Je lui réponds sur un ton triste. Je m'en suis remise mais c'est toujours gênant d'en parler, je préfère éviter ce sujet. Après quelques minutes, je le laisse pour aller me coucher.

Teen Wolf - Une nouvelle vie pour Cora et Malia HaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant