Chapitre 4

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    Le chant des oiseaux réveilla Perrine. Ce qui était étrange, parce qu'habituellement, elle ne les entendait jamais depuis sa chambre. Elle essaya de se tourner sur le côté, mais une douleur à la cuisse l'en empêcha. Elle ne se souvenait pas s'être blessée pourtant. Sa mère arriverait sûrement dans sa chambre pour la réveiller, cependant, le dernier souvenir qu'elle avait d'elle était leur dispute avant qu'elle n'embarque à bord de l'avion... L'avion ! Mais oui, elle était dans l'avion ! Il y a avait eu de nombreuses secousses et puis...

- Mademoiselle ?

Une voix grave l'appela, la secouant légèrement pour la réveiller.

- Mademoiselle ? Vous m'entendez ?

Pour seule réponse, la jeune fille grogna en fronçant les sourcils. Elle essaya d'ouvrir les yeux, mais comme ses paupières lui paraissaient lourdes ! La personne l'appela encore en la secouant jusqu'à ce qu'elle entrouvre les yeux. La lumière fut si vive qu'elle les referma de suite. Après de longues secondes qui lui parurent interminables, elle réussit à les ouvrir, bien qu'éblouie par la clarté du jour.

- Vous allez bien, mademoiselle ?

- Perrine, baragouina-t-elle.

Ce fut la seule chose qu'elle trouva à dire.

- Pardon ?

- Je m'appelle Perrine,  murmura-t-elle.

- Ok, Perrine, moi c'est William. Tu as mal quelque part ?

L'homme qui était penché sur elle avait des cheveux bruns, une mâchoire carré et les yeux très clair. Elle n'arrivait pas à définir clairement leurs couleurs. Ses lèvres fines remuèrent et Perry ne comprit pas ce qu'il disait.

- Quoi ?

- Je te demandais si tu avais mal quelque part. Sauf ta jambe, bien sûr, dit-il en jetant un regard à sa cuisse.

- Oui, j'ai mal à la jambe, mais, monsieur, qu'est-ce qu'il se passe ?

- Appelles-moi Will. L'avion s'est écrasé, dit-il en regardant son membre inférieur, d'où un gros morceau d'acier était enfoncé.

Une exclamation d'horreur sortit de la bouche de la jeune fille en suivant le regard de William. Déjà paniquée après ce qu'il lui avait appris , Perry était au bord de la syncope en voyant l'état de sa cuisse, dont une quantité innommable de sang s'écoulait.

- Ok, il va falloir que je te retires ça.

Il partit chercher dans un bagage à proximité un t-shirt qu'il lui tendit.

- Tiens mets ça dans ta bouche, pour éviter que tu te mordes la langue, expliqua-t-il en voyant le regard interrogateur de la lycéenne.  Asher ! cria-t-il, apportes la trousse de secours, la jeune fille est blessée.

Le copilote, qui s'en était sorti avec une épaule démise, apporta ce que lui avait demandé son collègue. Ce dernier l'ouvrit, prit du désinfectant et un bandage. Il trouva aussi à l'intérieur de la boîte de quoi recoudre la plaie.

- Prêtes ?

Perry secoua la tête, les yeux écarquillés.

- On va compter, intervint Asher en lui prenant la main.

La jeune fille retira le tissu de sa bouche.

- Non, je sais que vous allez pas compter jusqu'à trois, je connais ce genre de magouille.

- Qui a dit qu'on allait compter jusqu'à trois ?

Asher rigola en voyant la tête de Perrine. 

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