Chapitre 17

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Snape :

Même cette folle de professeur de divination n'aurais pas pu prédire que cette journée serait aussi éprouvante.

J'ai même envie de me cogner la tête contre ce vieux bureau.

Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai pu perdre tous mes moyens devant un sale gamin.

À présent que je n'ai plus de cour, j'essaie bien malgré moi de reprendre mon calme avant de rentrer à la maison.

Un thé entre les mains, mes pensées divaguent vers Miss Granger. Cette dernière avait été exemplaire tout au long de cette journée. Et pourtant, depuis que je eus la confirmation des sentiments de St-Laurent envers elle, je ne peux m'empêcher de lui en vouloir. Elle refait surface après six ans sans nouvelle… C'est comme perdre une préciosité et de la retrouver dans la main d'un autre, comme si on le lui avait volé alors qu'il l’a juste perdu et qu'un autre l’avais retrouvé.

Quel frustration !

J’ai passé ces dernières années à tenter d'oublier ce visage qui était resté près de moi pendant ma convalescence. La remplaçant par une autre… Par Pamela.

Si je veux être honnête avec moi-même, Mes sentiments envers Miss Granger était fortement similaire à ceux que j’éprouvais pour Lily…

Comment avait-elle pu prendre la place d'une femme qui avait été auparavant mon amour éternel ?

Non ! Ce que j'éprouve pour Granger est bien différent. Une profonde affection peut-être mais loin de moi d'être amoureux d'elle.

J'en ai la migraine.

Cette femme va me rendre fou.

Pamela reste une femme exceptionnel, mais je n'ai jamais réussi à ressentir la même chose qu'avec Lily… qu'avec pour elle.

On frappe à la porte.

Je ne veux voir personne. Si je ne répond rien, elle finira par partir...

On frappe une nouvelle fois.

« Professeur, je sais que vous êtes là. Ouvrez-moi, c'est Hermione. »

Que fait-elle encore ici ? Et puis ce n'est pas mon problème. Si je ne répond rien elle se lassera.

« C'est mal me connaître si vous pensiez que je finirai par m'en aller », continua-t-elle derrière la porte.

Je lève un sourcil surpris. C'est comme si elle m'avait entendu.

« Ouvrez-moi. Plus vite j'y serais plus vite de m'en irais. »

Sans vraiment réfléchir, je déverrouille la porte. La tête plongée dans la tasse de thé, j'entends la porte grincer. Puis des bruits de pas. Et enfin une fine silhouette se présente à mes devants.

-Que c'est-il passé ?

Je relève la tête pour l'interroger du regard.

Elle poursuit alors :

-Grégoire m'avait demandé si tu était amoureux de moi… assied toi, je lui ai répondu non et ça c'est arrêté à là… pour le moment.

-Je ne vous donne aucun droit de me tutoyer, dis-je lassé en me rasseyant.

-Et toi , de ne rien avouer alors qu'il est flagrant que je suis la principale concernée.

Je me frotter les yeux en signe d'agacement.

-… J'ai interdit à M. St-Laurent de vous approcher mais il ne voulait rien entendre. Ce stupide gamin pense ressentir une réelle attirance envers vous et il est prêt à ne pas lâcher l'affaire.

Elle fronce les sourcils alors qu'elle se plonge dans ses réflexions.

Pff, comme si elle ne l'avais pas remarqué.

-Arrêtez de faire comme si vous ne saviez pas Granger ! De stupides adolescents qui ne savent pas contrôler leurs hormones…

-Je ne suis pas débile Severus, je pensais à autre chose…

Elle plonge ses yeux noisettes dans les miens avant de continuer.

-… Je te savez plus persuasif… Comment c'est possible que tu n'es usé de ton pouvoir pour le faire réagir ? Le sablier n'a bougé d'un poil et lorsque Grégoire ressort de sa convocation, il me demande si tu es amoureux de moi. Même si j'ai répondu non, est-ce vraiment la cas ? Est-ce ma vérité ? Ressens-tu encore quelque chose pour moi Severus ? Je croyez que notre conversation avez était bien comprise la dernière fois…

-Ne t’égard pas !

Je me lève furieux en contournant le bureau ou elle-même se trouve sans m'approcher d'elle.

-Alors dis moi, pourquoi cela te dérange autant ? Si c'est vraiment ses hormones comme tu dis, ce ne devrait être qu'un simple dési-

Dans un mouvement brusque, je pose mes mains à plat, de part et d'autre de Granger, sur la table. Elle me regarde, le menton relevé vers moi, prisonnière de ma personne et de ce vieux bureau.

Notre rythme cardiaque s'accélère.

-Du désir ? Sais-tu réellement ce qu'est le vrai désir, Hermione ?

Elle reste muette pour tenter de reprendre sa respiration.

-Dit moi que tu ne frisonneras pas au contact de ma main... que si je m'approche trop près de ton visage sans toucher tes lèvres, tu ne seras aucunement frustré et que mes yeux ne te captive aucunement…

Chaque parole fut son acte. Elle frissonnaau contact de ma main, grimaça de frustration avant d'être prisonnière de mon regard.

Je m'approche de son oreille et murmure une ultime fois : « Voilà ce qu'est le vrai désir »

Je l’entendis suffoquer lorsque que je presse mon entre-jambe contre elle.

Après quelques secondes sans bouger, je m'éloigne d'elle pour instaurer une nouvelle distance.

Je lui demande de partir sachant que je ne pouvais pas aller plus loin. J'en ai déjà assez fait…

J'ai franchi la limite...

Elle doit me prendre pour un vieux pervers.

Au moins comme ça, elle aura beaucoup plus peur de moi.

Après avoir repris contenance, elle s'exécute en se dirigeant vers la cheminette.

Toujours dos à elle, je l'entends arrêter tous mouvement alors qu'elle était sur le point de jeter la poudre contre le sol.

Elle me répond par de simple mot et pourtant je perçois une profonde souffrance dans sa voix.

« Je t'ai toujours aimé Severus. »

Puis elle disparu dans un nuage de fumée alors que je me suis retourné pour la regarder.

Mon regard se perd.

Je reste là un moment à examiner ses paroles avec impuissance.

Je soupir finalement, épuisé.

« Crois-moi, c'est bien plus qu'un simple désir j'en ai bien peur… »

Mon patron, Snape - SnamioneFROù les histoires vivent. Découvrez maintenant