The Time Traveler: Le Secret du Désert - Saison 1

Episode Pilote: Drame a Victory City 7/7

Au même instant la balle de feu fonca tel un éclair sur l'arrière de l'apareil en un sifflement strident. Elle percuta l'engin, le choc fut si violent qu'une immense étincelle illumina le ciel brûlant et troua la paroi. L'explosion fut si violente que la ceinture de Gwenn se brisa et que l'engin ce cabra. Ce fut comme un feu d'artifice. Le moteur s'emballait, se mettant a grogner. La munition avait percé le compartiment maintenant la pression de l'énergie. Des geysers de fumées chaudes et de vent sortaient des parois de l'engin, tel un volcan en éruption. La destruction de celui-ci transforma la machine volante en machine tombante. Certains débris se sont cognés sur le gyrocoptère de James, le déséquilibrant. L'homme au chapeau glissa et fut rattrapé de justesse par la forte poigne de Robert.

Sa main était moite, James la serrait fortement. L'engin de Gwenn commençait à tomber. Le moteur avait explosé crachant de grandes flammes qui grignotaient l'arrière de l'appareil. Une fumée noire entourait le gyrocoptère du rejeton de la mort. Les mille et uns bris des vitres éclatées de l'engin disparaissaient dans les vapeurs des usines. Le pilote Robert tira James vers lui, il attrapa son autre bras. Et le ramena a bord. L'homme au chapeau épuisé essuya son front imbibé de sueur à l'aide de son bras. Il était crevé, recrachant de tout ses poumons son dioxygène. Le cowboy observait sourire au lèvres un Gwenn paniqué en train de se crasher.

Celui ci, ne sachant plus comment manier les commandes de son appareil pour que celui ci reste droit, s'agitait dans tous les sens en espérant vainement limiter les dégâts. Ce surplus d'énergie ne faisait même qu'empirer la situation, Gwenn brisant une bonne partie des outils de navigation de l'engin en forçant dessus. Réalisant la tournure inévitable que prenaient les évènements, il jeta un regard plein de haine vers son rival qui semblait le provoquer. Tel un cri du coeur, il cracha un :

- SALOPAAAAAAAAAARD!

L'atterrissage du gyrocoptère retourna les pavés de la rue, brisa des coins de bâtiments en briques rouges, et percuta des voitures à vapeur. Les badauds crièrent et s'enfuirent de la scène d'accident. Aucun mort à déplorer cependant. La fumée commença à envahir la zone de crash. Le silence fut le seul témoin. Soudain, un autre gyrocoptère réalisa un meilleur atterrissage. De l'appareil sortit un homme moustachu et un homme avec un long manteau et un chapeau à large bord descendit du haut de l'engin à vapeur.

Le pilote s'approcha de la carcasse de l'engin, puis bredouilla à son compagnon d'infortune :

-Il est mort ?

James rétorqua d'un air prétentieux :

-Voyons voir si une fois de plus, Gwenn est à la hauteur de sa réputation.

Il s'approcha alors à son tour du tas de débris, à la recherche de son ennemi mais surtout de ce que ce dernier protégeait jusque là. Il balaya la fumée de ses bras, tentant d'en disperser le plus gros. Une fois Gwenn en vue, il se dirigea vers lui, espérant que celui ci ait survécu au crash.

Gwenn se débattait avec difficulté, tentant d'écarter les débris de son véhicule qui l'écrasait de toutes parts. James se réjouit à la vue de son ennemi encore vivant. Cependant, sa victime était dans un piètre état : des brûlures, des ecchymoses et d'autres blessures ici et là le laissait incapable de se débattre.

Lorsque James atteint son niveau, il fit preuve d'un certain calme, et écouta le cowboy qui le narguait, savourant sa victoire. Après un court échange, dans lequel Gwenn lança une toute dernière menace, James s'empara de la mallette. Le criminel résista un instant, mais un coup de pied dans sa mâchoire le dissuada vite de garder prise.

Une fois en possession de l'objet tant convoité, James s'éloigna de la scène, bien décidé à déguerpir le plus vite possible. Il fut interrompu par le pilote Robert, qui de son côté se posait une multitude de questions. James lui conseilla de rester sur place et de ne parler de ce "James Rico" à personne, en lui promettant que tout devrait bien aller pour lui.

Peu de temps après, la police arriva, suivie de près par la presse, qui s'empara rapidement de la scène. Le fils de l'Ankou à terre, des traces de combat, et un homme se tenant encore debout : une photo plus tard, l'histoire était bouclée. Robert, un héros ayant réussi l'exploit de neutraliser le bandit le plus dangereux de Victory City, fera la une du journal le lendemain.

Sillonnant les rues, James marchait d'une allure vive. Il s'arrêta finalement chez un fleuriste, en sortant avec un large bouquet. Il reprit ensuite sa route.

De retour à son hôtel, il boucla sa valise. Il avait suivi l'évolution des événements, et avait appris que le Tad-Koz avait finalement lâché Gwenn. C'était l'affaire de trop. Gwenn avait intérêt à trouver Fort-Récif à son goût. James déposa sa valise sur le lit, puis jeta un coup d'oeil vers le bureau, ou il s'assura qu'il avait bien laissé la clef de sa chambre, accompagnée d'un mot et d'une liasse de billets.

Quelqu'un frappa alors à sa porte. Il grommela, puis ouvrit.

Un groom lui avait apporté une lettre.

- J'ai ceci à vous délivrer monsieur.

James se saisit de l'enveloppe. Le groom reprit la parole :

- N'oubliez pas de payer la fin de mois, monsieur.

- Merci. Je vous rassure j'ai de quoi payer.

Alors que le groom s'apprêtait à repartir, James l'interpella.

- Hep ! Avant de partir, pourriez vous me rendre un service ?

- Oui, monsieur ?

Il alla attraper le bouquet acheté plus tôt, puis le donna au garçon.

- Faites moi plaisir, remettez ce bouquet à la Reine en C8

- Ca sera fait monsieur.

- Merci bien. répliqua- il en lâchant un rictus. 

Il referma la porte, puis inspecta la lettre.

Il n'y était inscrit qu'une seule phrase :
"Félicitations, vous avez pris un pion. Mais vous êtes encore loin d'avoir le Roi."

Deux lettres signaient le papier : "D. N."

Un léger sourir se dessina sur son visage, puis il déchira la lettre et se saisit de la si précieuse mallette, la posa sur le lit, l'ouvrit et en contempla la pierre qui éclairait la pièce entière de sa lumière orangée.

"A présent, il est temps de retourner au bercail !" déclara-t-il d'un air victorieux.

James referma la mallette, puis la pris dans sa main et appuya sur le bouton rouge d'une télécommande en acajou composée d'engrenages, qu'il sortit de sa poche. Il appuya sur le bouton rouge qui fit aussitôt apparaître dans un éclair de lumière une impressionnante machine complexe, crachant des jets de vapeur, et des décharges électriques ici et là. C'était une grande espèce de cabine téléphonique en acajous encadrée de bords métallique d'environ deux mètres de hauteur, recouverte de boutons et de manettes en tout genre. James s'engouffra dans l'engin spectaculaire, puis approcha sa main d'un clavier à l'intérieur. Il y tapa "019#RICO", s'asseya sur une banquette métallique, puis tira un grand levier.

- C'est parti ! s'exclama-t-il d'un air enjoué.

Un flash de lumière émana de sa fenêtre. L'instant d'après, la chambre était vide. Victory City avait vu partir... Le Time Traveler.