QU'EST CE QUE J'AI FAIT AU BON DIEU

XI

- Je veux voir toutes les affaires personnelles de Raphaël, documents et tout ce qui va avec.

- Tiens, voilà son téléphone et sa carte d'identité. Je t'apporte l'enveloppe de tout ses documents maintenant.

- Super, as t-il un passeport?

- Oui...attends je t'apporte ça tout de suite.

- Ça c'est bien! Il est obligé de revenir par ici et ça sera là l'erreur de sa vie.

- Je ne pense pas qu'il puisse revenir après un tel acte.

- Hahaha il va revenir...il a fuit parce qu'il a paniqué, il sait que tu l'aimes et vu toutes les menaces qu'il a fait à ces enfants depuis leur enfance, il sait aussi qu'elles ne pourront pas parler . Raphaël n'est pas bête, ce Conard sait parfaitement qu'aucune femme ne voudra informer le monde entier que son mari couche avec sa fille. Il reviendra! Mais ce qu'il ne sait pas c'est que je vais le détruire !

- Qu'est-ce qu'on fait donc maintenant ?

- Frank...Gaël... Je pense que nous devons amener ces enfants à l'hôpital. Elles doivent suivre un traitement.

- Weehh Dieu! Qu'est-ce que j'ai fait à ma fille?

- Fermes-la! Ça ne sert à rien de pleurer ou de te morfondre madame! Ce qui me fait mal c'est que ce soit ma fille qui ait eu à payer pour tes erreurs! Gaël je te déteste!

- Ooh Frank si j'avais su, je me suis laissée emporter par mes émotions, j'aurais dû t'écouter.

Je savais que Frank se retenait pour ne pas me gifler de nouveau, je le vis serrer ses points et ses dents. Il me fixait avec rage et colère, j'étais dévastée. Ma fille avait été une esclave pendant des années sans que je ne m'en rende compte. Isabelle était très calme, elle s'était juste réfugiée dans les bras de Wendy et avant de pleurer. C'était horrible ! Se faire violer à répétition par son propre oncle, oh Dieu quelle genre de femme étais-je. J'étais trop occupée à chercher à concevoir un enfant de Raphaël au point de ne pas faire attention à ceux que Dieu avait mis à ma disposition. Peut être que c'était la raison pour laquelle il m'avait puni depuis tout ce temps, il savait que je n'étais pas à la hauteur de prendre soin d'un enfant.  Isabelle n'avait que 16ans , elle était aussi fragile que ma fille mais elle semblait être plus affectée, c'est à ce moment là que je réalisais le comportement de cet enfant. Elle, qui en arrivant à la maison était très éveillée, est devenue du jour au lendemain très calme. La seule personne avec qui elle était un peu libre était Cindy, j'avais négligé ce côté parce-que je me disais que c'était sûrement dû à l'absence de ses parents.

- Isabelle viens, c'est vrai que je déteste ton oncle mais moi je suis un homme juste. Ce que Cindy et toi avez vécu est traumatisant mais je te promets que je vais être là pour vous.

Elle ne parlait toujours pas, d'ailleurs elle n'avait pas besoin d'ouvrir la bouche pour s'exprimer car ses yeux disaient tout. Je me sentais coupable, ce sentiment me tourmentait  car je savais que j'étais la seule responsable de tout ça. Je passais mon temps à prier et à demander des enfants à Dieu alors que j'étais incapable de m'en occuper.
A 22h Wendy décida de prendre congés de nous, je la comprenais, elle devait aller rejoindre mes neveux mais ce qui c'est passé nous a laissé sans voix.

- Vous me tenez informée s'il vous plaît. Gaël ton frère n'est pas là et la nounou ne cesse de m'appeler depuis, je dois aller retrouver les enfant là.

- D'accord ma'a, vraiment merci pour ton soutient.

- Sois forte s'il te plaît, ça va aller ok? Cet homme va payer pour tout ce qu'il vous a fait.