Telle une pauvre bête victime de la chasse et sans plus aucune défense, il laissa dans son dernier souffle son sang, sa sueur et ses larmes.
Et sous la lune d'un rouge carmin profond, la petite biche fût abattu par le chasseur.
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Le retour au présent fût instantané dès lors que le poing de l'officier s'abattit sur la table.
Ses souvenirs faisaient partie du passé, il pouvait ne le reprocher qu'à sa petite personne ...
Il avait causé son malheur et sa perte.
Et pourtant, il souriait.
La folie l'avait tellement consumé, qu'inconsciemment, il souriait de la méchanceté faite : il se réjouissait du malheur qu'il avait pû faire naitre chez plusieurs personnes, même si lui aussi était compris dans le lot.
"Dites-nous ce qu'il s'est passé. Putain, mais dites nous tout !"
La rage sortait des yeux de l'agent, les exorbitant, les rendant rouges, injectés de sang. Le sourire moqueur du châtain avait le don de l'agacer, de le rendre amer.
"Je ne peux pas. - Et pourquoi donc ? - Parce que je ne m'en souviens pas, monsieur l'agent."
Il gloussa bruyamment.
L'agent ne pouvait plus rester poli ou civilisé, le gamin qui se tenait face à lui se foutait clairement de sa tête.
"Arrête de te foutre de nous ! Tôt ou tard, nous découvrirons tout et tu seras dans la merde ! M'as-tu bien entendu ?"
Il n'en pouvait plus de son petit air arrogant, il voulait faire voler la chaise, et tout ce qui était autour, à l'opposé de la pièce insonorisée. Il était à bout.
"Tu sais ce qu'on fait des petits connards, des fous comme toi ? On les envoie en asile. Et l'asile, c'est tellement pire que tout, chéri. Tu verras."
Namjoon haussa des épaules. Il prenait un malain plaisir à piquer la fierté du commissaire.
Comment pouvait-il garder son sang froid ?
Le gamin avait tué un pauvre jeune homme innocent et il arrivait quand même à en rire.
Et le pire, c'était de se dire que ce garçon n'avouerait jamais son crime.
Il y avait de la provocation, de l'antipathie en lui, une agressivité impulsive, du sadisme ainsi qu'un mépris pour tout autre être. Il ne voyait pas la population comme des êtres humains mais semblable à des animaux et il jouait de ses charmes pour les traités comme tels.
L'agent connaissait ce genre de psychopathe : Namjoon était le profil typique d'un pervers narcissique et sociopathe étant capable d'un meurtre des plus horribles.
Comment la justice allait-elle faire pour le coincer ? Elle n'avait pas assez de preuves pour le condamner, les policiers ne pouvaient qu'essayer de prouver sa maladie mentale afin de l'enfermer dans un asile.
"Seokjin ?"
Un policier en uniforme ouvrit légèrement la porte, passant sa tête dans l'ouverture de la porte.
"Oui patron ? - Ramène le à sa cellule. On ne peut plus rien faire pour lui, sa folie l'a rongé jusqu'à la moelle osseuse."
Ce dernier entra alors accompagné d'un collègue.
"Ah, et demande à ce qu'il passe des tests psychologiques. Ça ne m'étonnerait pas qu'ilestplusieurs troubles de la personnalité." - Ça marche patron."
Ils le levèrent puis, mains menottées, ils l'embarquèrent dans l'infâme, petite et froide cellule qui se trouvait au fond du commissariat.
