CHAPITRE 5

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         Quatre semaines sont maintenant passés.  Ma famille et moi ne sommes rentrés en contact qu'une seule fois.  Bon disons qu'elles ont plusieurs fois tenté de me contacter mais je n'étais pas vraiment prête à leur parler,  pourquoi ?  Je leur en voulais toujours.  Je suis peut être gentille comme personne mais j'ai aussi un côté assez rancunier. Je vivais donc ma vie tranquillement avec Linda a mes côtés.  Cette petite perle.  Je ne sais d'ailleurs pas ce que je ferai sans elle dans ma vie.  Même si elle n'aime pas forcément la vie que je mène,  elle m'accepte comme je suis et sais comment y faire avec moi sans pour autant me faire me sentir blâmer.  Et j'oubliais,  j'avais un nouvel homme dans ma vie maintenant en plus de Daniel.  Il m'adorait et me couvrait de cadeaux  sans que je n'ai à fournir beaucoup d'efforts.  Avoir un seul homme quand vous êtes une jeune fille qui se fait entretenir, n'est pas très fructueux.  Il se prénommait Steve.  Il avait trente quatre ans et vivait en concubinage.  Il était éblouit par ma beauté et ne pouvait s'en passer.  Ce qui me plaisait le plus chez lui, c'est qu'il n'était pas de ces hommes compliqués qui voulaient forcément avoir des relations intimes avec une femme avant de lui donner quoique ce soit.  Non lui,  il savait y faire avec les femmes,  les blaguer.  Je sais que vous devez vous demander mais où est Richard dans cette histoire ?  Mais bon je ne voulais pas être trop proche de lui pour ne pas que lorsque la vie nous séparera un jour ou l'autre,  ce soit douloureux.  J'ai l'impression que tout ce que j'aime véritablement dans la vie, fini par s'en aller. 
Il est toujours à l'université avec moi,  mais à force de l'éviter et de décliner ses invitations par rapport à la cellule de prière,  il a fini par se lasser et s'éloigner.  Ce qui est tout à fait normal,  vu que je lui donnais toutes les raisons de le faire.  Je l'evitais et me cachais de lui.  C'était bien mieux comme ça.  Ce soir en ce si beau vendredi,  je décidai de sortir avec Steve et Linda.  J'étais dans une bonne atmosphère car je voulais passer une agréable soirée.  Il nous envoya à la Terrasse, un restaurant très en vogue ici à Abidjan.  La soirée était belle,  l'ambiance joyeuse. À cet instant,  je voulais juste être heureuse et profiter de tout ce qui se présentait à moi.  On a qu'une seule vie,  alors je voulais en profiter au maximum.  Il nous ramena vers minuit.  Linda me devança le temps que je puisse lui dire au revoir convenablement.  Alors que je rejoignais ma chambre suite aux aurevoirs, Richard sortit de sa chambre à ce moment là.  Mais c'est une blague !
    _ Bonsoir Richard. 
    _ Bonsoir !
    _ Où  est ce que tu pars aussi tard ? 
    _ Je pars prendre l'air.  Je n'arrive pas à dormir.
   _ Je comprends. Je peux te servir de compagnie si tu veux bien.  Ce n'est pas toujours agréable de marcher seul.
    _ D'accord si tu veux.
Je sais que Richard m'en veux et même si je fais celle qui est impassible,  cela me brise le coeur,  alors j'esperais  qu'en l'espace d'une nuit,  on arriverait à redevenir amis.
    _ Alors la psychologie,  ça se passe bien ?
    _ Oui ça va, grâce à Dieu.
    _ D'accord.  Tu va bien toi sinon ? 
    _ Tout va bien merci. Et toi ça va ?
    _ Très bien merci.  Ces quelques jours ont été assez chargés pour moi avec les cours et tout...
     _ Seraphina que fais tu là ?  Pour de vrai.  Parce que je doute fort que tu veuille juste être une accompagnatrice de marche.  Alors,  qu'est-ce qu'il y a ? 
      _ Je sais que je n'ai pas été très correcte envers toi et je voulais vraiment que tu saches que je suis désolée.  Ça me manque de ne plus t'avoir comme ami, ne plus te voir et te parler j'avoue.
     _ C'est d'accord, j'accepte tes excuses.  Toutefois, je veux que tout soit clair entre nous. À l'avenir si tu as problème avec moi ou si tu préfère me tenir à l'écart de ta vie,  je veux que tu ais assez de courage pour m'en parler.
      _ Je comprend tout à fait.  Et j'espère vraiment qu'avec le temps,  tu arrivera un jour à me comprendre.
      _ Je ne demande que ça Seraphina,  te comprendre.  Tu m'a manqué également.  C'est tellement rafraîchissant de parler avec toi.

Et on se mit tous les deux à rire.  Même si je n'avais pas envie d'être trop proche de lui,  être là comme ça en cet instant à parler et à rire avec lui était trop bon. Puis,  il me fixa longuement en me regardant droit dans les yeux.  Il s'approcha de moi et me prit le visage entre les mains et me dit en un souffle que j'étais très jolie et qu'il était incapable de détacher son regard du mien.  À dire vrai,  moi non plus.  L'un comme l'autre ne comprenions pas ce qui se passait,  mais nous étions bien trop curieux pour en rester là.

DÉSABUSÉEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant