La rencontre qui change ta vie...

Juliette Arabella Smith, 16 ans, 1m67, cheveux châtains, blonds en été, yeux verts/marrons, mère morte d'un cancer des poumons il y a 14ans, père mort dans un accident de voiture il y a 1mois, victime d'une vie mise à l'épreuve, je suis obligée de déménager chez ma grand-mère, qui passe la plus grande partie de son temps dans une chambre d'hôpital, je ne peux compter que sur moi-même.

Mon père, architecte de son vivant, avait pris le plus grand soin de moi depuis la mort de ma mère, son unique enfant, et depuis qu'il est mort en percutant un homme bourré dans un carrefour, je n'ai d'autre choix que d'aller m'installer chez ma grand-mère, qui habite à 5h de chez moi, dans une petite maison en banlieue, rien d'exceptionnel. Le voyage se fait en train, puis taxi, trajet monotone, mais pourtant indispensable. Ces 5h furent les plus longues de ma vie; voisin de siège bruyant, bébé en bas âge assis derrière, pleurs en continu,... Les paysages défilent, on passe de la fraicheur de l'automne au froid hivernale, les feuilles tomber es arbres,...C'est de plus en plus triste.

Quand le train arrive à destination, il pleut. Je sors de cette épave en métal, j'ai froid malgré ma veste en laine, je suis aussi pale que les murs blancs de la gare qui viennent m'accueillir. Je fais rouler ma valise noire jusqu'à l'autre bout de l'édifice peuplé de monde, de cris inutiles, de bruits grinçant signifiant les arrivées des trains sur les railles,... J'appelle un taxi et pars pour mon futur "chezmoi".

Le taxi me dépose à l'adresse donnée, devant une petite cour où l'herbe est parsemée. La maison n'est pas très grande, mais ça me suffit puisque de toute façon je vivrais seule entre ces murs ternes.

Le temps de déballer mes affaires dans la chambre et m'accaparer la salle de bain, le noir brun de la nuit s'installe sous les gouttes de pluie. Une boite de ravioli en guise de repas, je vais me coucher sous mes draps blancs, et éteins la lampe de chevet. Même dans le noir, le sommeil ne me gagne pas. Le vent fait claquer les volets de la maison inhabitée d'en face, la pluie tombe bruyamment sur les tuiles du toit et ruissellent dans les gouttières, le chien des voisins d'à côté aboit depuis maintenant 10min, quelques voitures passent, l'évier fuit, il faudra donc que je pense  appeler le plombier,... En plus de ce silence pesant, je me sens comme surveillée, certainement les oiseaux nocturnes dehors, je dors toujours la fenêtre ouverte.

Je finis enfin pas m'endormir, laissant les bras de Morphée m'emporter au pays des rêves...

Il fait noir, l'air est brumeux, il est encore tôt, je suis...dans la forêt voisine, je me sens légère, je suis vêtue de blanc de la tête aux pieds, pieds nus. La lune est pleine, on la voit très clairement entre deux nuages dans le ciel. La température est agréable, le vent léger, même si la vue est obstruée. Une biche passe, gracieuse et belle dans la nuit. Le brouillard se dissipe à peine. Au loin, je crois voir se dessiner une ombre noire. Une autre biche? Nan. Un homme. Il est grand. Je n'arrive pas à détailler les traits de son visage. Ce pourrait être n'importe qui...

J'ouvre les yeux, allongée dans mon lit, le front perlé de sueur, le souffle calme. C'était un rêve. Je crois.