La rencontre qui change ta vie...

Une atmosphère étrange

C'est donc de bonne humeur que je poursuivis ma journée. Le soir, je commandais même une pizza par téléphone alors que je squattais mon canapé, regardant une série sur les joies de la colocation américaine. Devant leurs pitreries et bêtises, je ries à gorge déployée, ce qui m'arrives très rarement, rire. C'est donc aux alentours de 23h10 que je monte finalement les escaliers en bois, bien décidée à enfin aller me coucher.

XXX

J'ouvre les yeux, il fait jour. J'ai un peu mal au ventre. Nan. J'ai très mal au ventre. Au coeur. Je porte ma main gauche à ma poitrine pour calmer mon rythme cardiaque. Sa ne change rien. Je regarde ma main, elle est trempée. Et rouge. Du sang. Je me lève péniblement sur mes deux jambes et me porte à mon mirroir. Mon haut de pyjama est troué. Et trempé. Orné de sang, le mien qui plus est. Je me retourne, il y a un pieu en bois sur mon lit, et mes draps sont maculés de sang. Je me sens partir en arrière. Je ne ressens plus rien. Je ne vois plus rien.

XXX

Je cligne des yeux, ma vue s'adapte petit-à-petit à la luminausité du jour. Paniquée, je repenses à cette scène et porte avec maladresse ma main gauche à ma poitrine: rien. Rien sauf les battements de mon coeur qui se calment sous le soulagement. Mes draps sont blancs et propres, pas une goutte de sang. Pas de pieu. Un cauchemar. C'était un cauchemar. Je me lève donc péniblement sur mes deux jambes et me porte jusqu'à mon mirroir pour vérifier encore une fois qu'il ne s'est rien passé cette nuit. Mon haut de pyjama est toujours bleu clair, et n'est pas troué, propre. J'ai juste les cheveux en bataille, signe d'une nuit agitée.

XXX

Une fois habillée et remise de mes émotions que je dessens les marches du perron et traverse le petit chemin en pierre qui orne le jardin. Je monte dans ma petite voiture, laissant derrière moi ma petite maison vide et vieille. Mes grands parents l'ont eut en héritage de leurs grands parents et eux-même l'ont hérité de leurs grands parents. Je suppose que si elle tiens encore quelques années sans problêmes météorologiques, je pourrais moi aussi la léguer à mes enfants, si j'en ai.

J'arrive enfin et me gare sur ma place de parking habituelle, assez éloignée du batiment. Il fait gris, comme toujours, le ciel est recouvert intégralement de nuage. Sauf à un endroit, un minuscul trou, étroit, déchire cette nappe rise ,un rayon de soleil s'en échappe. A son pied, une voiture. Le conducteur en dessend, c'est lui bien sur.Tel un ange apportant son message divin, mais sa tenue de bad-boy me fait plus penser à un démon.

J'ôte au plus vite ces pensées de ma tête et prends mon sac pour ensuite me diriger vers Melissa. Cette dernière papote avec Blaine, un dernière année, plutôt grand. Ils se séparent enfin, Melissa avec un sourir jusqu'aux oreilles, je me demande ce qu'ils se sont dit:

-Hey, qu'est-ce qui te fait sourir comme ça?! fis-je contaminée par sa joie, que dis-je, euphorie.

-Blaine Mattews vient de m'inviter à sortir! fit-elle presqu'en criant.

-C'est génial! 

-Carrément! Et en plus il veut qu'on aille au cinéma ce soir voir un film d'horreur! 

-Ce vendredi commence bien pour toi!

-Ouaip!

Sur cette note joyeuse, nous filâmes en cours asser rapidement après avoir rejoint le reste du groupe. 

Quelques heures plus tard...

Il est à peu près 16h12 et je pars pour mon dernier cours de la journée, et après ça, le week-end! Enfin! Bref. La sonnerie retentit et je délaisse la salle de sciences pour la salle d'anglais. Entre temps je me dépèche d'aller faire un tour dans mon casier pour prendre mes affaires.

J'arrive, ouvre mon casier et en sors deux bouquins d'anglais. Je regarde ma montre, ça ne va pas tarder à sonner, 'faut que je me dépèche! Je ferme nerveusement le casier et commence à marcher assez rapidement jusqu'au bout du coulloir. Du bruit, j'entends du bruit, des voix, familières. Je me fais le plus silencieuse possible et m'immobilise pour essayer de décripter la conversation.On dirait des voix masculines:

-Alors comme ça la descendante est dans le lycée.

Hein? Oula, j'comprends rien, ça doit être autre chose.

-Si tu ne t'en occupe pas, on peut tout aussi bien s'en charger, continua la même voix.

-Non. commença une autre voix... Zach?! C'est la voix de Zach, il a l'air vachement sérieux!

-Elle est pas consciente de ce qui lui arrive, continua une autre voix féminine cette fois.

DRIIIIING! *bruit de sonnerie*

-On va être en retard. fit la première voix.

Les bruits de leurs pas m'indiquèrent qu'ils étaient désormais partis. Mais qu'est-ce que ça voulait dire, tout ça! J'ai juste du mal comprendre... 

J'arrêtais momentannément de penser à tout ça et me dépècha d'aller en cours avant d'être sérieusement en retard.