Chapitre 4: Je suis Allen.

29 2 3
                                    

Je commence à détaler sur le trottoir en essayant de me concentrer sur une idée de fuite. Derrière je me fais courser: je n'ai pas le choix, soit une idée soudaine soit la mort.
Et là, comme une bénédiction, un homme un peu plus vieux que moi - un an ou deux, pas plus - démarre sur un parking. Il me vois courir comme un malade et la police et écarquille les yeux. Je me dirige vers lui et j'enfourche sa moto. Je démarre. Je n'ai jamais conduit ni scooter ni voiture, mais la panique créée en nous nous offre une sorte de force qui nous permets de faire l'impossible.

J'accelère comme je peux et jette un coup d'oeil dans le rétroviseur.

Quand l'on voit ce genre de scène à la télévision, on aimerait que ça nous arrive: ça nous offre du style, c'est une grande montée d'adrénaline et c'est gratifiant de s'en sortir indemne. Mais dans la vraie vie, on ne pense pas à a ça mais plutôt à la survie.

Je tourne, je dérape et manque de tomber. Puis un flashback me reviens. J'ai un couteau dans ma poche. C'est dangereux mais je n'avais pas le choix de le prendre.
Je m'arrête.
La police sort: deux hommes m'attrapent les bras et l'un deux, un gars à la peau noire à l'air heureux, s'exclame:

«-On le tient! Tu imagine la prime que l'on pourrait avoir! Il n'était pas si dûr à avoir.»

L'autre ne répond pas et j'entends les menottes qui s'apprêtent a saisir mes poignées.

C'est le moment. Je sors le couteau et me débats brusquement. Les deux hommes manquent de tomber. Ce sont des débutants: les prendre au dépourvus avec seulement cela est facile.

Je pointe le couteau vers eux, et ils sortent d'une main tremblante un pistolet chacun. Je préfère ne pas tuer quelqu'un quand j'ai le choix, mais là la question ne se pose pas. Ce n'est pas de l'égoïsme mais de l'instinct de survie personnel.

Je les poignarde d'un coup, le silencieux d'abord, et le gars heureux ensuite. Je saisis leur pistolets et m'en vais.

Lorsque j'arrive chez moi, il y a encore du sang sur mes vêtements. Leurs armes sont neuves et j'en suis ravi.
Après une douche dans la rivière et un changement de vêtements je fais des cibles avec des rondelles de bois et je m'entraîne a tirer. Ce n'est pas vraiment satisfaisant.

Je réfléchis en touchant la cible plusieurs fois d'affilée. Il me faut de quoi les recharger.

J'arrive rapidement à cours de balles, alors je saisis mon téléphone et cherche comment accéder à une vente d'armes illégale.

Je ne sais par quel miracle j'arrive à trouver un trafiquant d'armes. Certaines de celles-ci sont impressionnantes: il ne va pas falloir l'énerver.
Je comprends ce que les autres ressentent en me voyant: mais de là à en faire tout un drame, c'est exagéré. Je peux très bien aller voir cet homme: je dis juste que je ne préfère pas le provoquer. Ce serait une mauvaise idée.

Je prends contacte avec lui et j'apprends qu'il à vingt-trois ans, qu'il s'appelle Aaron, et qu'il est plutôt baraqué. Il me dit de nous retrouver le lendemain matin au parc où j'ai passé toute mon enfance: le parc auquel j'ai même dédié une chanson. Et là j'y vais pour un trafique d'arme. Je crois que mon enfance est brisée.

Ally apparaît à travers les arbres et je cache les armes en vitesse. Elle porte un sac à dos.

«-Salut Robert!

-Salut Ally... On ne devait pas manger ensemble demain?

-Je ne me rappelais plus alors je suis venue ce soir!

-Très bien.

On commence à manger. Il y a un bon nombre de sandwich pour tout les goûts.

-Ça fait longtemps que je n'ai pas mangé quelque chose d'aussi bon.

-Ce ne sont que des sandwichs.

-Je sais.

-Dis, tu as entendu que ce connard d'Allen à tué deux policiers aujourd'hui?

Je hoche la tête

Elle reprend

-Pauvre mec. Tuer pour... je ne sais même pas pour quelle raison, c'est vraiment stupide.

Un silence s'installe. Je ne peux pas lui parler de moi parce que mon quotidien n'est que sang et vols, et toutes ces choses qu'elle pense appartenir a la vie d'un homme imaginaire.

-Tu ne me parles pas de ta journée?

-Je n'ai rien à dire.

-On dit aussi que Allen essayait de s'infiltrer dans le lycée. J'ai un peu peur.

Instinctivement, je passe mon bras sur ses épaules et elle pose sa tête sur moi.

-Et si Allen était gentil?

-Impossible.

-Ok, on va y aller autrement. Joue le jeu et imagine que c'est le cas. Tu l'aimerais bien ou pas?

-Je ne sais pas.

-Tu me pense du genre a prendre des risques?

-Oui.

-Ok, alors, en voilà un que je prends: je te raconte ma journée. Aujourd'hui j'ai été me balader près de mon ancien chez-moi, je suis passé près du lycée, de l'école primaire, je me suis fait poursuivre par les flics et je les ai poignardés. Je suis Allen.

__________________________

Bonjour tout le monde!

On est déjà vendredi, voici le chapitre hebdomadaire ^^
Ça passe vite, on est déjà au quatrième!
Ça avance assez vite dans l'histoire, mais rassurez-vous, elle est bien loin d'être terminée.
En tout cas merci de me lire!

À vendredi prochain!

Kiss 😘

SERIAL KILLEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant