CHAPITRE 34

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Au centre de la pièce sur l'énorme îlot central en granite je découpe l'équivalent de ce qui me semble être une demi tonne de viande pour nourrir les carnivores de cette maison, bien évidemment je laisse Jason faire les choses que je n'aime pas faire comme découper les oignons et les poivrons.

-Comment se sont passé les derniers mois pour toi ? Je ne lève pas les yeux de ma tâche, je n'ose pas vraiment le regarder.

-Ça a été plutôt calme, il ne s'est pas passé grand-chose a part... ta disparition. Je le sens mal a l'aise et je le suis tout autant que lui, j'ai l'impression d'être la pire des amies qui existe, et a force de réfléchir à mes actes je commence à en avoir honte, je n'ai vraiment pas réfléchi mais ce qui est fait, est fait et il ne faut pas vivre dans le passé, c'est toxique.

-Tu as très bien compris ce que je voulais dire, tu sais je ne suis pas vraiment fière de ce que j'ai fait et c'est bien pour ça que j'en parle avec toi, j'aimerais que ce soit comme avant entre nous, j'ai agi comme une enfant et ces derniers jours aussi je voulais... Je pivote légèrement pour lui faire face mais n'arrive pas à poursuivre.

-T'excuser . Tu sais c'est vrai que quand on nous l'a annoncé j'allais pas très bien mais c'est comme si je savais que c'était faux, tu vas me dire que c'est un simple déni mais je suis sur que non, je l'savais au fond de moi, tu es bien trop intelligente pour nous quitter. Il me sourit et reprend son activité.

-Merci d'être... toi. Prise d'un élan d'amour je l'enlace puis il me rend mon étreinte. C'est dingue à croire mais Jason est l'une des personnes que je respecte le plus dans cette maison, bien que quand je suis arrivé je le craignais par sa technique et ses connaissances. On a mis du temps à s'entendre mais maintenant on est de la même famille.

Je l'entends lâcher un petit rire puis après cet épisode de gentillesse nous retournons chacun à nos occupations, je ne suis pas sûr que les gars de la maison soient heureux de voir que le repas n'est pas prêt.

À table, tout sa passe bien tout le monde rit et nous avons même des compliments sur notre plat ce qui me fait sourire, j'aime la reconnaissance, ça flatte mon ego. Après le repas tout le monde est parti faire la fête au sous-sol pour les retours de T-Bône et David . Je fais une brève apparition puis monter dans ma chambre, des idées fusent de tous les cotes dans mon crâne, il faut que mon plan soit parfait pour arrêter Joseph et, mieux vaut qu'il soit en béton. Je cours et commence à écrire mes idées, je fais des recherches sur quelques armements et autres explosifs. Du plus simple aux plus complexes tous mes plans son détaillé sur le papier et ils me paraissent tous plus loufoques les uns que les autres, mais un attire mon attention plus que les autres. Ce plan en particulier m'a l'air de tenir la route mais oserais-je le faire, cela implique tant de monde, je ne sais pas si j'arriverais à leur faire comprendre mon point de vue.

Après tout ce que j'ai fait pour en arriver la je ne compte pas abandonner si rapidement, il suffit que je prennent mon courage à deux mains et tout sera bientôt fini. Tout ce dont j'ai besoin c'est d'un bon entourage.

Après plusieurs heures de recherche je ferme mon ordinateur et mon carnet par la même occasion, je décide de descendre pour finir la soirée avec tout le monde. En bas je retrouve Gordon qui parle avec d'autres gars de plus ou moins son âge et je les rejoins.

-Salut les garçons vous vous amusez bien ? Je souris à Gordon ne connaissant pas les deux autres individus.

-Tu n'es pas obligé de venir nous parler tu sais, maintenant que tu as retrouvé tes amis je vois pas pourquoi on t'infligerait ça. Les deux garçons regardent Gordon d'une manière étrange et je les rejoins ne comprenant pas son comportement hautain soudain.

-Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Je lâche un petit rire gêner puis le regarde partir en direction du jardin sans me répondre. Je cours après lui pour le rattraper et le cherche rapidement du regard dans la petite foule de fumeur présent sur la terrasse. Une fois que je le repère je marche droit devant moi bousculant les personnes sur mon passage pour le rejoindre.

-Tiens une revenante. Il me lance un sourire hypocrite puis allume la cigarette qui se trouve entre ses lèvres. Je reste bouche bée devant lui quelques instants, comment une personne peut-elle changer en aussi peu de temps ?

-Tu te fous de ma gueule j'espère. Je le regarde détaillant plus son visage meurtri par les coups.

-Au non je suis tout à fait sérieux. Tu es parti il y a déjà plusieurs mois, tu reviens après nous avoir fait croire que tu nous quittais puis tu ne m'adresse pas la parole depuis que je suis revenu de mission qui était ma première au passage. Je vois ses épaules s'affaisser comme si le faite d'avoir tout déballé l'avait soulagé d'un poids. Quand il finit de parler je me décompose et me rend compte que j'ai été horrible avec lui alors qu'il était là à mon retour et je l'ai traité comme un moins que rien.

-Je suis désolé, je suis consciente que ce ne sera surement pas suffisant et j'espère qu'avec le temps tu pourras me pardonner. Je souffle un bon coup le regard rivé sur mes mains comme un enfant qui a fait une bêtise. Je le regarde rapidement, il a l'air légèrement surpris par mes mots mais ne laisse rien paraître, il a pris de l'aplomb pendant mon absence et ça me réjouit de voir qu'il a réussi à s'intégrer dans ce groupe, même sans mon aide.

-Ouais sûrement. Je vois de l'agacement dans son regard et j'ai le sentiment d'être redevenu la jeune recrue qui ne sait pas ou se mettre. Il termine rapidement sa cigarette et je le laisse repartir en espèrent que tout ça s'arrange dans les jours qui arrivent, Gordon c'est un peu la personne que j'aurais voulue prendre sous mon aile, être son "exemple", mais il n'a pas besoin de mon aide.

Je décide de rejoindre Jasmine pour voir comment se passe sa soirée et si elle s'intègre bien au groupe. Je cherche dans plusieurs endroits et la trouve finalement assise sur un sofa accompagné de plusieurs autres filles, j'en ai reconnu plusieurs et je sais que ce sont des personnes fiables et que je peux la laisser avec elles.

Sans Regrets. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant