CHAPITRE 38

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Le brouhaha de la cuisine est assez fort et malgré le monde présent dans la pièce je repère Cameron qui ma visiblement déjà repérer aussi... Je fais mine de ne pas le voir mais il vient quand même dans ma direction.

-Tu es forcément au courant de quelques choses, tu t'énerves un peu trop vite à mon gout. Je me sers une assiette tout en lui tournant le dos.

-Et comme on est les meilleurs amis du monde, tu penses que je vais me confier à toi c'est ça ? Je me retourne et le regarde un sourire forcé aux lèvres.

-Je sais que par le passé on a eu des petits accrochages, mais c'est oublié non? Tu peux tout me dire tu sais je ne dirais rien à personne. Je rigole à gorge d'éployé.

-Tu as peut-être oublié mais pas moi, et même si je savais quelque chose ce ne serais sûrement pas à toi que je le dirais donc tu s gentil tu me laisses tranquilles. Je pars m'assoir et mange mon assiette, affamée après cet entrainement.

-De toute façon je vais bien finir par savoir T-Bône m'a convoqué, j'ai rendez-vous dans 10 minutes, c'était juste pour ne pas paraître surpris. Il prend un ton condescend, je suis sur qu'il ment.

-C'est sûrement pour t'annoncer ton renvoi. Pour quoi il te convoquerait sinon ? Je ricane devant lui.

-Très drôle. D'abord tu restes une éternité à parler avec lui, ensuite il me convoque, je me demande tout simplement si ça na pas un rapport avec notre cher petit papa. Il sourit en coin, comment il aurait pu faire le lien ? Il bluffe pour avoir des infos. Je fronce les sourcils agacés.

-Ce n'est pas mon père, et encore moins le tien. Ce que tu me racontes là c'est totalement absurde, tu regardes trop de films mon pauvre. Je me ferme totalement et engloutis mon assiette. Il ne doit pas lui dire où il fera tout foirer ou peut-être pas ? Je l'entends rire, quand il s'agit de Joseph je suis trop lisible, c'est du grand n'importe quoi, il faut que je me ressaisisse.

-Bon appétit. Il se lève en m'adressant un clin d'œil, je l'observe et quand il ne peut plus me voir je me précipite à l'étage par un autre escalier en courant mais quand j'arrive je les vois entrer tous les deux dans une des salles de conférences.

Ça fait déjà quelques minutes que j'observe cette porte mais elle ne s'ouvre toujours pas. Je fais les cent pas devant cette porte qui ne s'ouvrira pas tout de suite ! Je me précipite vers ma chambre où je pourrais surement réfléchir correctement.

-Aller réfléchis Alexie, il n'est même pas informé que Cameron a un lien avec Joseph donc ça n'a pas de sens ! Puis, en même temps si Cameron n'est pas au courant il pourrait mal réagir quand il le verra non ? C'est peut-être mieux qu'il soit au courant dans un sens. Mais comment T-Bône peut être au courant pour leur lien ? Il en aurait déjà parlé ? Tant de questions sans réponse... Je devrais me détendre plutôt que de pensé a tout ça on attaque dans quelques jours.

Je décide de partir marcher un peu, histoire de me détendre, j'arpente les longs couloirs de ce bâtiment, quand j'arrive finalement dehors l'air frais du désert me caresse les joues. J'inspire longuement et décide de faire le tour des bâtiments histoire de me dégourdir les jambes.

La musique dans les oreilles j'observe ce qu'il se trouve autour de moi, les locaux sont magnifiques, bien que le soir il fasse assez froid par ici le paysage en vaut quand même le coût. Je ne sais pas si c'est le contexte actuel mais je repense beaucoup à mon "ancienne" vie, quand tout étais plus simple, que j'avais encore mes amis... Il me manque, j'ai dû beaucoup les décevoir mais disparaitre de leur vie est bien plus prudent pour eux. J'essuie rapidement mes yeux et continu mon tour.

Après plusieurs minutes de marche je tombe sur le garage où nous avons rangé la plupart de nos véhicules et l'un d'entre eux m'interpelle. Une moto ? J'en fais le tour rapidement et remarque que les clés sont sur le contact, ce serait mal ? Ce n'est qu'un empreint quand on y pense les véhicules présents ici sont à notre disposition. Puis c'est une Duu-Sbirluscenta, un sacré nom de merde mais une beauté pour les yeux, puis une pointe de 200, personne n'aura remarqué son absence je serais rapide.

Quand je mets le contact un rugissement se fait entendre, ça fait tellement longtemps j'en suis presque stressé. Je pars tout en regardant que personne ne me voie, la moitié des personnes ici sont à table ou dans leur chambre, il n'y a presque personne dehors, parfais pour moi. Une fois le portail ouvert je jette un dernier coup d'œil derrière moi puis part en trombe, le vent s'engouffre dans ma veste, je baisse la visière de mon casque et test les limite de cette beauté, l'avantage c'est que dans le désert il n'y a personne sur la route. Ce sentiment de liberté me fait énormément de bien. Je m'amuse comme si c'était la première fois je faisais crisser les pneus, le sable vol, je me sens bien. Je pars voir ce qui m'entour, cet étendu de sable est magnifique sous la lumière de la lune et les étoiles qui sont là par milliers ce soir. Je m'arrête et admire le ciel. C'est magnifique.

Ça doit bien faire une heure que je suis là à regarder les étoiles en pensent à mes amis, il serait temps de rentrer je pense. En mettant mon casque j'entends les bruits d'une voiture, puis j'aperçois les phares qui se rapprochent de plus en plus. Je dois me tirer et vite, je mets le contact et démarre mais la voiture ma repérer. On va voir ce quelle a dans le ventre cette moto, je démarre en trombe pour semer cette voiture.

Évidemment je ne peux pas retourner à la planque sinon on sera tous dans la merde en même temps je ne connais rien ici. Je fonce et dépasse les limites de la moto, ils me suivent de trop près à mon goût. Je touche le long de ma cuisse, mon arme est bien là, je ne prendrais pas le risque de tirer sur mais allier mais je ne m'arrêterais pas pour autant pour vérifier si ce sont eux. Après plusieurs minutes qui me paraissent être des heures j'aperçois une petite montagne, je fonce et me cache derrière d'immenses rochers, je coupe le contacte et commence à grimper pour être en hauteur. J'entends la voiture s'approcher puis des portières qui claquent, le doigt sur la gâchette, mon colte 45 est pointé en leurs directions.

-Mais où est-ce qu'elle est ? La voix de l'homme est un peu agacée mais ses amis rigolent visiblement amusé de la situation.

-On peut dire qu'elle ne rigole pas dit donc. ALEXIE ? Ils crient mon nom, ils me connaissent.

-On est désolé de t'avoir fait peur, on est avec toi ! On est les gars d'Upoko Whero. Pourquoi ils n'ont pas commencé par là ses débiles ? Je me relève et descends.

-Qu'est-ce qu'il vous a pris de me poursuivre comme ça, vous êtes inconscient ? Je vois Gordon derrière l'un des gars, il est mort de rire. Je range mon arme dans son étui.

-C'est vrai on n'a pas réfléchi sur le moment, mais on savait que tu étais avec nous on pensait que tu le savais.

-Comment j'aurais pu le savoir ? Ça te fait rire toi . Je foudroie Gordon du regard en oubliant presque qu'on est entouré.

-Aller Alexie, avoue que c'est drôle, puis il ne t'es rien arrivé, faudrait que tu te détendes des fois je te jure, je me demande bien quel âge t'a dans ta tête, c'est dingue. Je sers les poings en l'écoutant parler. Faire une scène là ne serait pas adapté. Je récupère la moto que j'avais caché quelques mètres plus loin.

-En tout cas tu es une très bonne conductrice, et encore désolé pour ce qu'il vient de ce passé. Je reconnais le garçon qui nous a conduits jusqu'à la villa, il me sourit, sourire que je lui rends, je remonte sur la moto et remet le contact.

-Merci, je vous suis jusque-là bas. Je lance un dernier regard noir à Gordon qui me sourit et nous repartons. Après une vingtaine de minutes nous arrivons dans le garage.

-Tu veux venir boire un verre avec nous ? Un des mecs de la voiture me propose gentiment.

-Peut-être plus tard. Je leur souris poliment et entends Gordon grogner quelques mots sur le fait que je sois complètement coincé et qu'ils les avaient prévenu que je n'étais pas commode mais je ne m'attarde pas plus et remonte à l'étage qui s'est bien vidé depuis mon dépars.

Sans Regrets. [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant