-Dear brothers and sisters ...
-Cher frères et soeurs, traduisait une voix par dessus la première.Elle coupa la télévision. C'était le énième discours qu'elle entendait ces derniers temps. Aujourd'hui, c'était au tour du président des Etats Unis. Le téléphone d'Hally sonna, elle décrocha sans même regarder qui l'appelait.
-Ma chérie comment vas-tu ?!
-Ca va maman, et toi ?
-Avec ton père on était morts d'inquiétude, on a vu ce qu'il s'est passé à la télé et tu n'as pas donné de signe de vie depuis ! J'ai cru que tu ... enfin que tu ...Des bruits de grésillements sur le micro montraient que le téléphone avait été prit par quelqu'un d'autre.
-Elle voulait simplement dire qu'elle se faisait un sang d'ancre pour toi. continua une voix masculine.
-Salut papa, répondit simplement Hally.
-Enfin bref, on voulait rentrer plus tôt pour être avec toi, mais les billets d'avion sont hors de prix, je crois que ce sont les vacances scolaires en France. Alors on ne rentrera que dans quelques semaines.
-Je comprends, profitez bien de votre séjour !
-Un jour il faudrait vraiment que tu viennes, c'est vraiment magnifique le Pérou ! reprit sa mère lorsque son père avait activé le haut parleur.
-J'y penserais.
-Bon on va te laisser il se fait tard. Prends soin de toi et fais attention surtout ! termina sa mère.
-On t'embrasse, conclut son père.
-Moi aussi, à très vite. ajouta Hally.Ses parents raccrochèrent et son regard se perdit sur son plafond. Un moustique qui volait juste au dessus de son front attira son regard. Elle suivait le vol de l'insecte jusqu'a ce que ce dernier se pose sur son avant bras. Saku aboyait et essayait d'attraper sa proie. Lorsqu'elle se posa finalement, elle n'eut besoin que d'un coup de langue pour neutraliser le minuscule insecte, beurk pensa Hally. La chienne, toute contente d'avoir sauvée sa maitresse, fit pendre sa langue joyeusement à travers ses babines.
-Allez viens, je vais te donner ton vrai repas.
Elle repensait à la discussion qu'elle venait d'avoir avec ses parents tout en donnant la nourriture à son animal. Elle avait été très froide avec eux même si ces derniers voulaient seulement lui donner du courage. Mais d'un autre côté elle aurait eu besoin de leur présence physique. Une petite heure plus tard, comme si quelqu'un avait sentis sa détresse, une sonnerie retentit dans tout l'appartement. Elle ouvrit la porte doucement et fut surprise d'y voir sa meilleure amie se tenait sur le pas de la porte avec des sacs plein les mains.
-Cheryl ? Qu'est ce que tu fais là ?
-Te remonter le moral ! C'est quoi cette question ? Allez pose pas de question je t'ai apporté plein de choses !Elle laissa la jolie anglaise entrer chez elle pour qu'elle pose ses affaires et qu'elle enlève sa veste.
-Je me suis dis que j'allais passer te voir aujourd'hui. Tu es très prise par ton travail et nous nous parlons beaucoup moins par messages ou par téléphone. Tu as faim ?
-Je ...
-Ca tombe bien, je suis passée à la pizzeria juste avant, j'ai pris tes préférées !La brune tira de l'un de ses sacs trois boites carrées d'où une odeur alléchante se dégagea rapidement. Les yeux verts d'Hally s'illuminèrent, son amie la prenait par les sentiments.
Cheryl lui tendis une part. Hally passait des yeux brillants de sa meilleure amie à la part luisante de gras. Les deux brillaient de la même lueur.-Tu as trop maigris ces derniers temps alors mange !
La jeune ne se fit pas prier et dégusta pendant une dizaine de minutes la succulente Margherita que son amie lui avait apporté. Cheryl avait allumé l'enceinte de l'appartement et avait mis de la musique comme fond sonore. Les trente minutes qui suivirent avaient été les plus belles de ces dernières semaines. Après l'incident du bus, Hally voyait deux fois par semaine un psychiatre qui lui avait été attribuée par l'ambulancière qu'elle avait rencontrée lorsque les secours étaient arrivés. En très peu de minutes, il avait pu comprendre qu'elle était atteinte de dépression, comme beaucoup de victimes d'un événement traumatisant. Mais elle avait l'impression que ce médecin ne lui apportait rien, qu'il ne l'aidait pas. Il lui avait même prescris des médicaments qu'elle n'était jamais allée acheter.

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Paranoïa
Mystery / ThrillerLa devise ou routine normale devait être « métro-boulot-dodo ». Mais dans la réalité, c'était plutôt « inquiétude-perte de confiance-paranoïa ». Surtout paranoïa. Chaque événement qui se passait dans le monde crée de l'inquiétude, la confiance des h...