— Je sais pas... vous pensez que ça peut marcher ?
— Eh bien, vu comment elle l'a traitée ces dernières années et la culpabilité qu'elle a aujourd'hui, je ne vois pas de meilleur moment pour faire ce genre de proposition... — Oui... Oui vous avez peut-être raison. Je dois la voir en plus cet après-midi. Je lui en parlerai.
— Oui je crois que c'est le moment. Si elle refuse maintenant, alors...
Un hochement de tête acheva sa phrase.
Quand Arthur apprit à Ines la réponse de sa tante à la proposition de Pierre, on pouvait voir sa mâchoire se serrer et ses yeux s'assombrir. Elle n'avait pas fini de lui en faire baver...
Sa voix était assourdie par une émotion retenue.
— Elle n'a pas le droit de nous faire ça.
— Bientôt, rien ne pourra plus nous arrêter, de toute façon. Je te le promets. Mais il ne faut pas que tu sois à ton tour trop dure avec elle et que tu deviennes comme elle. Elle est plus indulgente maintenant, tu lui dois moins de sévérité.
— Comment ? Je ne lui dois rien !
Une irritation fit tressaillir sa voix.
Arthur prit délicatement ses mains dans les siennes et les serra doucement.
— Ines, il faut qu'une fois cette épreuve passée, tu lui pardonnes. Ta tante c'est mal comporter avec toi et c'est terrible, je le sais, mais elle ne l'a pas fait par méchanceté, elle a cru te protéger en...
— Mais t'es de quel côté !? Et tu ne sais pas ce que j'ai vécu, ne dis pas que tu sais ce que j'ai...!
— Chuuut ! fit Arthur en la prenant dans ses bras, ne te mets pas dans ses états là. C'est fini maintenant, on va tourner la page.
Ines le repoussa. Ses lèvres tremblaient. Une colère chaude et contenue l'envahissait, elle dirigea un doigt vers sa direction:
— Ne me demande pas de lui pardonner ! Non.. Ne me le demandes pas. Personne ne peut comprendre à qu'elle point j'ai souffert... Tu ne sais pas combien de fois j'ai voulu me.. me tuer. Et qu'e..
Elle n'avait plus les mots. C'était trop.
A nouveau Arhur la pris dans ses bras. Elle se laissa faire. Son corps se laissa aller dans le sien.
— Chuut. Ta tante est coupable et Pierre m'a dit qu'elle éprouvait des regrets.
— Non, qu'elle lui dit sur son épaule.
Son corps contre le sien et ses bras sur les siens il continua au rythme de sa respiration.
— Pierre me l'a dit. C'est un bon observateur. Il m'a dit qu'elle a longtemps tenté de rester insensible, qu'elle cache son vrai visage. Mais que ta maladie a fait tomber le masque. Et elle a de l'affection pour toi.
— De l'affection ?
Ines recula légèrement sa tête de manière à faire face à son amoureux . Son nez touche le siens..
— Tu plaisantes ?
— Non ma chérie... Pierre est convaincu qu'elle t'aime, et que si tu lui demandes son autorisation pour vivre avec moi, elle n'osera pas refuser.
Ines reposa sa tête sur son épaule après lui avoir laisser un léger baiser sur le coup:
— On verra, fît elle,. Je lui demanderai aujourd'hui.
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La fille maltraité et le milliardaire américain
JugendliteraturInes, une orpheline de tout juste 18 ans est pris en charge et isolé dans la maison de sa tante depuis le décès de sa mère, Paris. Dans son petit appartement parisien, Ines ne sait pas encore que sa tante impassible et sévère lui organise en secret...