Snape x Harry (oui encore Snape)

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Je regardais autour de moi, vérifiant si le Maître des Potions de Poudlard n'était pas dans les couloirs sombres des cachots. Cela faisait maintenant près d'une minute qu'il était parti. Je voyais la Pensine. Ça ne ferait pas de mal, si? Au diable les remords, ma curiosité pris le dessus. Je me penchais jusqu'à avoir le visage plongé dans la bassine d'eau scintillante. Les filaments de lumière prirent la forme de la Grande Salle. Aménagée comme pour les examens.

Je voyais Snape, facilement reconnaissable de par ses cheveux trop gras et son nez trop grand. Je voyais un double de moi aux yeux chocolats, mon père, mon miroir falsifié passant une main arrogante dans ses cheveux parés de produits capillaires effet décoiffé. Je voyais Sirius, ses cheveux bouclés et son visage aristocratique désintéressé par les examens. Je voyais Remus, aussi. La seule personne qui, aujourd'hui, me rattache à mes parents, sans qui les détraqueurs m'auraient détruit mon âme, emporté au loin mes souvenirs joyeux. Je voyais enfin le traître, Pettigrew, celui qui avait vendu ses meilleurs amis. Celui qui a fait de ma vie cet enfer. La sonnerie. Les feuilles ramassées d'un simple Accio. Je voyais, dans le couloir, les gens qui s'écartaient du futur professeur, de sa démarche saccadée comme celle d'une araignée. Je voyais son regard blessé, brisé, résigné. Je voyais, à quelques mètres de l'arbre où l'être ténébreux s'était installé, les Maraudeurs regroupés, deux d'entre eux regardaient plus ou moins discrètement un groupe d'amies, rigolant près du lac. Je voyais le petit rondouillard en admiration devant mon père qui attrapait le Vif d'or d'un air désinvolte. J'entendais Sirius décréter son ennui. Je voyais le quatuor se diriger vers Snape. Le défier, le battre, l'humilier. Ma mère, le défendre. Son ancien ami, l'insultant, brisé. Je voyais la colère lui monter. Je voyais ses yeux brillants. De larmes contenues. De larmes de rage contenues. Le souvenir changea. La pièce était sombre, un Snape plus jeune de quelques années devant un homme de la quarantaine qui lui ressemblait. Je voyais, dans ses yeux, le dégoût. La haine. Le mépris. Je voyais l'homme frapper cet enfant, l'insultant de monstre, le blâmant, l'insultant de sa voix rendue rauque par la cigarette.

Je me sentis tiré vers le haut, mon visage quitter l'eau froide de la Pensine. Je voyais le sien, déformé par la rage. Ses yeux, brillants de colère, de honte et de dégoût. Pas de moi, de lui. Je l'entendais me dire de m'en aller, comme j'entendais son cœur me dire de rester. Comme je voyais ses yeux supplier, hurler, prier pour un peu de réconfort. Je fis donc la chose la plus logique qui puisse me venir à l'esprit. J'agrippa le col de sa chemise noire, l'attira à moi et l'enlaça comme une mère le ferait à son enfant. Je sentais ses bras me rendre mon étreinte. Son souffle se calmer. Son cœur s'agiter. Je me sépara de lui et joignit nos lèvres. Il répondit aussitôt. Désespéré. Amoureux. Pressé. Je l'enlaça de nouveau.

Aujourd'hui je suis heureux avec mon mari et une adorable petite fille. Parce que j'ai vu.

HPSSHPSSHPSSHPSS

Bon, très fluffy et un peu nul, mais ça faisait longtemps que j'avais rien posté. Désolée >///////<

Recueil D'OS HPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant