J'ai toujours été là

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Un homme muni d'un masque et d'un bonnet pénétra dans le parc.
Il se dirigea vers un banc, et s'y assit pour observer quelques passants. Ses yeux, quelques minutes plus tard, se posèrent sur un petit journal reposant à ses côtés.
Sans hésiter, il l'empoigna et s'en alla comme si de rien n'était.

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Kim Taehyung (PDV de son année)

Janvier :

J'ai appris qu'il avait neigé chez nous le mois dernier. Si seulement je pouvais être à tes côtés pour voir ton visage s'émerveiller au milieu de ce magnifique paysage blanc. J'espère sincèrement que tu continues à sourire, à être heureux et que tu ne te prives pas de ces merveilles.
Profite pleinement de la ville et de tout ce qu'elle peut t'offrir, même sans moi.

Février :

Plus les mois passent, plus ton absence devient insupportable. Je n'ai plus qu'une envie : rentrer, te prendre dans mes bras et t'embrasser comme la première fois. Notre premier baiser. Tu t'en souviens ? C'était l'un des plus beaux jours de ma vie, non, le plus beau jour. C'était si romantique, je me souviens de toutes les sensations comme si c'était hier, tes lèvres esquissant un sourire plongeant contre les miennes et ton regard amoureux pénétrant le mien. Oui, je me souviens de ton sourire baignant dans l'extase. Je m'en souviendrai toute ma vie.

Mars :

Me concentrer devient de plus en plus difficile, surtout en sachant que tu occupes la plupart de mes pensées. Mais j'ai une bonne nouvelle, j'ai bientôt fini ! S'il n'y a pas de retard, dans quelques mois je suis de retour dans tes bras grands ouverts, le cœur à découvert, pour te murmurer quelques vers. Te voir est devenu mon unique but. Plus d'un an qu'on est séparés, plus d'un an que j'attends ce moment avec impatience.

Avril :

Aujourd'hui, j'ai rencontré le nouveau. Il s'appelle Jung Hoseok, enfin, il me semble. Ce qui m'a marqué chez lui, c'est son sourire et son air heureux collés à son visage. Comparé à mon visage qui lui n'exprime que solitude et tristesse, son arrivée m'a mis du baume au cœur. Depuis, il essaie toujours de me faire penser à autre chose, sa gentillesse dépasse les limites du raisonnable.

Mai :

Ça commence à faire vraiment un bout de temps que je ne t'ai pas vu. Ton visage, ton corps et ta chaleur me manquent. Si tu savais comme je pense à toi. Mais ne t'inquiète pas, je serai bientôt de retour. Nos retrouvailles sont proches ! Je sais que tu m'attends toujours.

Juin :

Ça y est, je suis enfin rentré. J'ai tellement hâte de te retrouver ! J'attends avec impatience ta réaction lorsque je paraîtrai devant toi, au moment où tu t'y attendras le moins. J'ai hâte de voir ton visage s'illuminer, ton sourire naître et s'agrandir. Je pourrai ainsi ressentir la chaleur de tes bras lorsque tu viendras m'étreindre. J'imagine peut-être un peu trop la scène de nos retrouvailles, mais j'attends ce moment depuis si longtemps. J'espère que tu m'attends toujours.

Juillet :

Je suis désorienté. As-tu trouvé quelqu'un d'autre ? Ai-je attendu trop longtemps ? As-tu abandonné ? As-tu perdu espoir ? Pourtant, je te l'avais dit, je t'avais promis que je reviendrais. As-tu pris mes paroles pour des promesses en l'air ? Mon intention de revenir était plus que concrète, mais ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est que quelqu'un me devance. J'ai vu cet homme rester avec toi pendant un moment, sur ce même banc où l'on s'était promis de nous retrouver. Tu y souris et ris maintenant auprès d'un nouvel homme. Pourquoi ne suis-je pas venu ? Parce que lorsqu'un autre homme vous a rejoint et que vous êtes parti, tu semblais tellement heureux auprès d'eux. Alors, j'ai lâchement décidé de partir.

Août :

Alors comme ça, ce sont tes amis ? D'après ce que j'ai vu, les deux grands sont ensemble et possèdent un chien. Mais il reste le plus petit, blond, et certes plutôt mignon. Est-ce ton nouveau petit-ami ? En plus d'être avec toi à l'heure actuelle, il ne t'a pas quitté d'une semelle depuis plusieurs jours. Après tout, c'est ton choix d'avoir trouvé quelqu'un, seulement, pourquoi ne me l'as-tu pas dit ? Voulais-tu que je le découvre seul ? Ton but était-il de me faire souffrir ?

Septembre :

Je suis resté plus longtemps que prévu dans le parc, tout ça à cause d'une idiotie, l'expression sur ton visage. Une lourde tristesse s'en dégageait, avec une pointe de douleur. Égoïstement, j'ai eu l'espoir qu'en voyant tes amis aussi proches, aussi amoureux, des souvenirs de notre histoire remontent en ta mémoire. Que tu te rappelles à quel point nous étions faits l'un pour l'autre, à quel point nous ne pouvions vivre l'un sans l'autre. Sauf que, je dois rester réaliste, tu as dû te disputer avec l'autre. Pourquoi je pense ça ? Car quand le fameux couple est arrivé, ils n'ont même pas eu besoin de te demander quoi que ce soit pour te comprendre et te réconforter. Ils doivent déjà avoir eu une discussion avec ton "copain". Lorsque tu t'es dirigé vers moi, j'ai paniqué et fui. Je suis lâche, je le sais, mais si tu savais  à quel point mon cœur se serre...

Octobre :

Il est revenu. Vous vous êtes retrouvés sur le banc et vous y êtes restés un moment. J'aimerais pouvoir te demander, pourquoi restes-tu sur ce banc si ce n'est pas pour être à mes côtés ? Est-ce pour me montrer que c'est fini ? Est-ce pour me montrer ces scènes qui me transpercent le cœur ? Tous ces gestes affectueux, ces sourires, ces étreintes. Vous êtes tellement tactiles qu'il ne peut y avoir de doute, il n'y a plus d'espoir. Tu m'as oublié. Tu ne m'aimes plus.
Oui, j'y croyais encore, c'est pour ça que, jusqu'à présent, je venais. Mais je ne reviendrai plus.

Novembre :

Je ne comprends pas. Pourquoi suis-je revenu ? Je n'ai pas dormi de la nuit, j'ai essayé tant bien que mal de convaincre mon cerveau de ne plus jamais te revoir. Mais je me suis rendu compte que mon cœur est beaucoup plus fort que ma raison. Mon cœur, lui, veut te voir. Même s'il souffre, s'il se brise, s'il se fane, te voir est devenu vital. À mon arrivée, il y avait un autre homme, un que je ne connaissais pas. Il se trouvait à côté de ton copain et ils avaient l'air un peu proches. À peine ai-je commencé à vous observer que vous étiez déjà partis. J'en déduis que l'inconnu est un ami proche ou le frère de ton copain. Je ne sais pas. Je ne sais plus quoi penser

Décembre :

J'ai décidé de venir bien plus tard que d'habitude. Je n'avais aucune envie de croiser tes "amis" et toi par la même occasion. Je voulais simplement observer le parc comme avant et m'asseoir sur ce banc que je regarde de loin depuis bien longtemps. Pourquoi étais-tu là ? Encore là à cette heure ? D'habitude, tu pars bien avant et une fois parti, tu ne reviens plus. Alors pourquoi pleures-tu ? Écris-tu ? Que fais-tu ? Je ne comprends rien. J'ai tenté de m'approcher, mais en vain, le rejet me terrorisait. Tu avais l'air si blessé et triste que mon arrivée risquait d'empirer tes larmes. Lâchement, je suis resté là, à t'observer, alors que mon cœur me criait, voire même hurlait, de te prendre dans mes bras.

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L'homme qui pleurait sur le banc partit sans même savoir que la cause de ses pleurs se trouvait à quelques mètres de lui.
L'autre homme, caché, le cœur serré et empli de crainte, prit le carnet sans avoir la moindre idée de ce qu'il s'apprêtait à découvrir.



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À suivre...

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Un banc [VKook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant